Chaque catégorie de chien réunit un ensemble de caractéristiques communes : morphologie (type de bâti osseux), tendances physiologiques, de tempérament, prédispositions à certaines pathologies…
1. Les chiens normolignes ou sulfuriques (médiolignes = bracoïdes et lupoïdes) : chien équilibré dans son apparence. Sa morphologie est dessinée par des lignes droites. Exemples de races : Fox-Terrier, Braque, Pointer, Épagneul breton, Cocker…
En général résistants et musclés, ces animaux peuvent avoir tendance à s’auto intoxiquer et à être sujets aux maladies congestives, spasmodiques, comme les grattoses avec peau rouge, troubles digestifs et diarrhées de courte durée… Remède de fond : Sulfur.
2. Les chiens brévilignes ou carboniques : l’axe vertébral est convexe – le dos est légèrement ensellé. Doté d’une allure solide, le carbonique se caractérise par un corps trapu, des pattes plutôt courtes et parfois arquées. Sa tête est large et abrite deux gros yeux ronds aimants fixés sur son maître. Exemples de races : Rottweiler, Labrador, Carlin, Beagle…
Le tempérament est lent, parfois entêté et surtout sensible sous des dehors placides. Pathologies : dermatites, gastrites, otites chez le jeune ; maladies allergiques. Chez l’adulte : dermatoses, pathologies de l’appareil génital, rhumatismes, tendance à l’obésité (et conséquences : diabète, arthrose, problèmes cardiaques…). Remède de fond : Calcarea carbonica.
3. Les chiens phosphoriques ou longilignes : l’axe vertébral est concave. Doté d’une tête à chanfrein long et fi n, le chien est étroit. Son profi l est voût et levretté. Exemples de races : Lévrier, Berger belge, Caniche…
Ce sont des sprinters pleins d’influx mais peu résistants et très sensibles (mauvaises défenses). Ils ont besoin d’exercice et de lumière. Principales pathologies : déminéralisation, laxité ligamentaire, diffi cultés de reproduction, problèmes dermatologiques dus à une hypersensibilité aux bactéries. Remède de fond : Calcarea phosphorica.
4. Les chiens fluoriques ou dystrophiques réunissent des morphologies souvent créées par l’homme, qui aime les hypertypes. Cette catégorie inclut tous les chiens comportant une asymétrie/disproportion dans leur corps, les brévilignes à face courte voire écrasée, les formats bassets aux membres torses… Ils ont souvent un aspect vieillot (dents se chevauchant, entartrées précocement), avec une démarche irrégulière en relation avec leur morphologie déséquilibrée et une hyperlaxité ligamentaire.
Il s’agit d’une constitution fréquemment mixte en association avec le type carbonique ou sulfurique. Exemples de races : Bouledogues, Pékinois, Yorkshire… Remède de fond : Calcarea fluorica.
Il existe bien sûr des constitutions mixtes : les chiens sulfo-carboniques (Beauceron, Berger de Brie, Spaniel…) et carbo-fluoriques (Boxer, Welsh Corgi…).
Cette typologie permet d’individualiser les traitements. Prenons le cas de trois chiens atteints d’une gastro-entérite (vomissements, diarrhée, etc.) : un Yorkshire, un Whippet, un Labrador. Souffrant du même mal, leur organisme ne va cependant pas réagir de la même façon, selon ses fragilités intrinsèques.
Le premier pourra souffrir de problèmes articulaires liés à son tempérament nerveux ; le deuxième se déshydratera rapidement ; le troisième risque de développer une forme chronique de la maladie. D’où l’intérêt de rééquilibrer le terrain en leur administrant non seulement des médicaments spécifiques à la gastro-entérite, mais aussi un remède propre à leur constitution (respectivement Calcarea fluorica, Calcarea phosphorica, Calcarea carbonica).