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Syndrome de la queue de cheval Chien

Consultation vétérinaire chien

© @Shutterstock maxbelchenko

Le syndrome de la queue de cheval chez le chien : symptômes, causes et traitements

Par Isabelle Vixège Vétérinaire

mis à jour le

Le syndrome queue de cheval du chien représente l’ensemble des affections touchant les racines nerveuses contenues dans la colonne vertébrale au niveau de la base de la queue. Il se traduit par des douleurs, des boiteries des membres postérieurs et de l’incontinence. Le diagnostic du syndrome queue de cheval du chien passe par des examens d’imagerie comme le scanner ou l’IRM.

Un chien qui a du mal à se lever, présente des boiteries ou une difficulté à retenir ses selles, souffre peut-être d’une affection des nerfs dit « de la queue de cheval ». Cette maladie touche plus fréquemment les animaux de grande race comme les Bergers allemands ou les Bouviers bernois. Le syndrome de la queue de cheval du chien est parfois difficile à diagnostiquer en raison de la similitude des ses symptômes avec d’autres affections touchant ces grands chiens.

Berger Allemand - @Shutterstock Monika Chodak©

Quels sont les symptômes du syndrome de la queue de cheval chez le chien ?

Les signes cliniques de cette affection sont :

  • Une difficulté au lever ou au saut
  • Des boiteries au niveau du train arrière
  • Une douleur de la base de la queue
  • Une incontinence urinaire du chien
  • Une incontinence fécale
  • Une paralysie des pattes arrière
  • Une queue flasque

Tous les symptômes ne sont pas forcément présents au même moment sur le même chien. Ils dépendent de l’atteinte des nerfs de la queue de cheval. Généralement, le processus va en s’aggravant d’une simple douleur à une grande difficulté au déplacement associée à une incontinence fécale et/ou urinaire.

Certains symptômes du syndrome queue de cheval du chien sont communs avec d’autres pathologies affectant les animaux de grande race, comme la dysplasie des hanches chez le chien ou la prostatite chez le mâle ; ce qui rend le diagnostic parfois difficile.

Quelles sont les causes du syndrome de la queue de cheval du chien ?

Pour comprendre cette pathologie, il faut faire un peu d’anatomie !

La queue de cheval est constituée de l’ensemble des nerfs terminant la moelle épinière au niveau de la jonction lombo-sacrée, c’est-à-dire entre la dernière vertèbre lombaire (L7) et la première vertèbre sacrée (S1). Ce faisceau de nerf est donc contenu dans un canal rigide (la base de la queue) percé de trous pour laisser sortir les nerfs vers les pattes postérieures, mais aussi la vessie et le sphincter anal.

En cas d’anomalie au niveau de ces nerfs ou de ce canal, les racines nerveuses sont abîmées, entraînant les symptômes précédemment décrits (douleur, paralysie, incontinence…).

Une des origines les plus fréquentes du syndrome queue de cheval du chien est la sténose lombosacrée dégénérative. Elle est liée à la compression des racines nerveuses dans le canal vertébral par différents processus : arthrose du chien, hernie discale, fibrose… Cette affection touche des animaux relativement jeunes et 2 fois plus les mâles que les femelles. Les Dalmatiens et Rottweilers sont prédisposés.

Parmi les autres causes, on retrouve :

  • Des infections de l’espace intervertébral L7-S1 (discospondylites)
  • Un spina bifida (rétrécissement du canal vertébral d’origine congénitale)
  • Des tumeurs de la queue de cheval
  • Des traumatismes (fractures, luxations vertébrales)

Dans ce dernier cas, il y a souvent des commémoratifs d’accident. Les symptômes apparaissent brutalement et sont d’emblée sévères.

Le syndrome queue de cheval du chat est moins fréquent. Les symptômes sont communs avec ceux du chien. Les causes sont le plus souvent traumatiques (accidents, morsures) ou tumorales (lymphomes). Certaines maladies félines comme la thromboembolie aortique ou le diabète peuvent mimer un syndrome queue de cheval du chat.

Diagnostic du syndrome de la queue de cheval chez le chien - @Shutterstock ASDF_MEDIA©

Comment diagnostiquer le syndrome queue de cheval chez le chien ?

Après un examen clinique révélant des symptômes compatibles, le praticien pourra confirmer une atteinte de la région de la queue de cheval par différents examens d’imagerie. 

La radiographie peut être proposée dans un premier temps. Elle permet de mettre en évidence des lésions osseuses importantes. Elle peut être complétée par une injection de produit de contraste dans le canal vertébral pour visualiser un éventuel rétrécissement. 

Quand ils sont disponibles, le scanner ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) sont des examens plus sensibles pour confirmer un syndrome queue de cheval chez le chien.

Existe-t-il un traitement du syndrome queue de cheval du chien ?

Le traitement dépend de la cause initiale et du degré d’invalidité de l’animal.

Lors d’atteinte modérée, des antalgiques peuvent être prescrits pour limiter la douleur. La physiothérapie véterinaire est utile pour conserver une bonne masse musculaire.

En cas de discospondylite, un traitement antibiotique de plusieurs semaines est indiqué.

Pour les chiens touchés plus gravement, le traitement sera chirurgical : il consiste à décomprimer les nerfs de la queue de cheval en enlevant des portions de vertèbres (laminectomie) et en élargissant les ouvertures au niveau des racines nerveuses (foraminotomie). Cette opération requiert le concours d’un vétérinaire chirurgien spécialisé. Le pronostic est bon en cas d’atteinte débutante. Il est beaucoup plus sombre lorsque les symptômes sont importants (incontinence) et anciens.

Le syndrome de la queue de cheval du chien est une affection non rare et très invalidante qu’il ne faut pas prendre à la légère. Un diagnostic et un traitement rapide sont les gages d’un espoir de guérison sur ces animaux plutôt jeunes.

À lire aussi : Le syndrome de privation chez le chien

Si vous avez des doutes ou des questions sur la santé de votre animal, un seul réflexe :  appelez votre vétérinaire !

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