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un chat dans les bras d'une vétérinaire

Coronavirus du chat : symptômes, causes et traitements

Par Isabelle Vixège Vétérinaire

mis à jour le

Le coronavirus (le 2019-nCov) a été à l'origine d'une épidémie mondiale. Faut-il s’inquiéter au sujet d’un coronavirus du chat ? Y a-t-il des risques pour vous si votre animal est atteint ? Faisons le point !

Les coronavirus sont une famille courante de virus, déjà responsables de l’épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2003. On les rencontre dans de nombreuses espèces animales, dont les chats. Ils ont la particularité de pouvoir passer d’une espèce à l’autre, y compris l’humain.

Les coronavirus sont connus depuis longtemps chez nos animaux de compagnie. Ils entraînent essentiellement des maladies respiratoires ou digestives chez le chat. Ils sont également responsables de la redoutable PIF (Péritonite Infectieuse Féline). On dispose de test pour détecter les coronavirus félins, mais pas d’un vaccin pour protéger nos compagnons à quatre pattes.

Consultation vétérinaire PIF chat - brodtcast / Shutterstock©

Quels sont les symptômes du coronavirus du chat ?

Chez le chien et le chat, les coronavirus sont surtout responsables d’affections digestives. Le coronavirus du chat se manifeste par une gastro-entérite généralement peu sévère. Cependant, le coronavirus peut parfois entraîner des diarrhées chez le chat plus importantes, voire hémorragiques. Le pronostic vital peut être engagé sur des jeunes chatons.

La coronavirose se rencontre surtout dans les collectivités (élevage, refuges…). On peut détecter le virus grâce à un test sur les selles.

Existe-t-il un traitement du coronavirus du chat ?

Il n’y a pas de traitement spécifique. On traitera les vomissements du chat (anti-vomitifs), la diarrhée (pansements intestinaux) et la déshydratation (perfusion).

Dans certains cas, le coronavirus du chat peut muter et l'animal va alors développer une forme particulière de la maladie : la Péritonite Infectieuse Féline.

Chat malade - Vladimir Gudvin / Shutterstock©

Coronavirus du chat: cas particulier de la PIF chez le chat

Alors que les coronavirus sont peu pathogènes chez le chat, celui de la Péritonite Infectieuse Féline se révèle invariablement mortel. Il touche essentiellement les jeunes chats et les chats âgés ayant vécu en collectivité. La PIF se manifeste dans un premier temps par des signes peu spécifiques (fièvre chez le chat, anorexie…).

Ensuite, les symptômes varient en fonction des organes atteints. La forme la plus classique, dite humide, se traduit par une accumulation de liquide (épanchement) au niveau de l’abdomen, conférant au chat un gros ventre. L’épanchement peut aussi se retrouver dans la cavité thoracique et comprimer les poumons, entraînant des difficultés respiratoires.

Coronavirus: PIF du chat - JF4 / Shutterstock©

À côté de ces formes humides, on rencontre aussi des formes dites sèches (sans épanchement). Les atteintes peuvent être oculaires, pulmonaires, nerveuses, rénales… L’évolution, sur quelques semaines, est fatale.

Le diagnostic est posé sur la base de différents tests (dont celui au coronavirus félin) accompagnés de symptômes compatibles avec la maladie. À l’heure actuelle, on ne dispose pas de traitement ni de vaccin du chat contre la PIF.

Ne faisant pas partie des zoonoses, le coronavirus félin n’est pas transmissible à l’homme. À ce jour, aucune des épidémies humaines liées à des coronavirus n’a eu pour point de départ un coronavirus de chat ou chien domestique.

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Les chats peuvent-ils attraper ce nouveau coronavirus ? 

Habituellement, il existe ce que l’on appelle une barrière d’espèce qui empêche à un micro-organisme de se transmettre d’une espèce animale à une autre.  Chaque virus est donc « spécifique » à l’espèce qui l’héberge. Par exemple, le coryza félin félin viral se transmet de chat à chat, mais il n’est pas contagieux pour le chien ou l’humain.

Cependant il existe des virus très mobiles capables de muter pour contourner cette barrière d’espèce. C’est le cas de certains coronavirus. Il y a eu ces dernières 30 années de nombreux franchiments de cette barrière des animaux vers l’humain (et inversement), faisant émerger des maladies nouvelles.

En 2003, le coronavirus du SRAS a été transmis à l’humain via des animaux. On pense qu’il a d’abord été hébergé par une chauve-souris puis par un petit félin sauvage (civette), vendu sur les marchés chinois, avant de se retrouver chez l’homme.

En 2012, un coronavirus inconnu (2012-nCov) a sévi au Moyen-orient. Des chercheurs estiment qu’il est d’abord passé d’un animal à l’humain, puis de l’humain à des animaux pour revenir, plus virulent, vers l’homme.

Chat malade - Germanova Antonina /Shutterstock©

De même, le 2019-nCov, apparu sur le marché de Wuhan, provient vraisemblablement d’une souche animale. Il a ensuite acquis la capacité de se transmettre d’humain à humain.

En 2003, aucun cas de SRAS n’a été rapporté chez le chat. La contagion au chat semble peu probable, mais pas impossible ; en effet, la labilité des coronavirus invite à la prudence.

En cas de fièvre et toux après un séjour en Chine ou un contact avec une personne infectée par le coronavirus chinois, il est conseillé de protéger son entourage, y compris chien et chat, par le port d’un masque en attendant un avis médical.

En cas d’infection avérée par le nouveau coronavirus, l’isolement du malade en milieu hospitalier permet d’éviter toute contamination humaine ou animale.

A lire aussi : Coronavirus chez le chien ou chat : un vétérinaire répond aux 6 questions les plus posées par les maîtres

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