Quels sont les symptômes du coryza du chat ?
Le coryza du chat se manifeste par des symptômes respiratoires (sifflements, toux, éternuements) accompagnés d’écoulements nasaux et oculaires. Les signes cliniques sont amplifiés chez les chatons, plus sensibles que les adultes.
D’autres symptômes peuvent également apparaître :
- forte fièvre ;
- perte d’appétit ;
- ulcères buccaux ;
- hypersalivation ;
- écoulements purulents et épais.
Comment se transmet le coryza du chat ? Quels sont les chats touchés ?
Également appelée grippe du chat, cette maladie respiratoire est extrêmement contagieuse, et parfois mortelle. Elle entraîne des problèmes de santé chronique chez les individus touchés, notamment dans les populations suivantes :
- Chats vivant en communauté (chatterie, refuge, élevage…).
- Chatons âgés de 2 à 12 semaines ou chats âgés.
- Félins soumis à des sources de stress intense (changement d’environnement, nouvel animal…).
- Individus non vaccinés et porteurs de porteurs des virus d’immunodéficience féline (FIV) ou de leucose (FeLV).
Particulièrement contagieuse, cette maladie se transmet principalement par contact direct avec un chat infecté, ou par l’environnement. En revanche, cette maladie n’est pas transmissible à l’homme.
Quelles sont les causes du coryza du chat ?
Le coryza du chat est causé par la synergie de plusieurs agents infectieux :
- Herpèsvirus félin (FHV) : responsable de la rhinotrachéite infectieuse féline, engendrant l’infection des voies respiratoires et du nez.
- Calicivirus félin (FCV) : infecte les voies respiratoires, les yeux et la muqueuse buccale. Il provoque notamment des ulcères sur la langue et les gencives.
- Réovirus : à l’origine de quelques larmoiements bénins.
Certaines bactéries comme Chlamydophila, Mycoplasma spp. ou encore Bordetella, qui agissent en synergie de l’infection virale. Elles entraînent des complications chez les individus déjà affaiblis, conduisant à l’apparition de pus dans les yeux et le nez.
Comment traiter le coryza du chat ?
Un coryza non traité évolue généralement vers une guérison, mais les chats resteront porteurs de longues années, et la survenue de nouvelles crises est possible. Chez les animaux résistants, les agents infectieux sont naturellement éliminés par le système immunitaire. En revanche, les chats jeunes ou affaiblis peuvent rapidement se dégrader, notamment s’ils refusent de s’alimenter. Le coryza peut alors s’avérer fatal.
Bien qu’aucun traitement ne puisse agir sur les virus, l’administration d’antibiotiques permet de limiter les complications bactériennes secondaires. Par ailleurs, une supplémentation en L-Lysine (acide aminé) peut être intéressante pour lutter contre la multiplication du virus. Il est également possible d’instaurer une aérosolthérapie (inhalation) pour fluidifier les sécrétions nasales et faciliter leur évacuation. Les chats réagissent plutôt bien au traitement si celui-ci est rapidement mis en œuvre.
Comment protéger son chat du coryza ?
La vaccination est l’unique moyen de prévention du coryza chez le chat. Le calendrier vaccinal de votre compagnon doit être à jour, surtout s’il est en contact avec d’autres chats.
Il existe plusieurs types de vaccins : inactivés adjuvés, protéines adjuvés, voir vivants. Le vaccin peut avoir un rôle à la fois préventif et thérapeutique : un chat coryza-positif sous couverture vaccinale aura des crises moins intenses, et moins souvent. Par contre, face aux nombres d’agents microbiens, le vaccin ne couvre que les plus fréquents : il est possible, même si le risque est nettement plus faible, de contracter la maladie même avec le vaccin.
Cette maladie est résistante dans l’environnement : sa contagion la rend dangereuse même pour un chat qui vit seul, sans sortir, sans contact avec ses congénères. Nous pouvons en effet servir de vecteur au virus et contaminer notre chat, sans même avoir été en contact avec un autre chat, via ce qu’ils laissent dans l’environnement. Le risque est faible comparé au chat qui sort, mais néanmoins présent, et peut justifier le vaccin.