Qu’est-ce que la péritonite infectieuse féline (PIF du chat) ?
Comme son nom l’indique, la péritonite infectieuse féline est une maladie infectieuse qui touche les félins. Il s’agit d’une maladie très complexe, qui peut s’exprimer sous deux formes :
- La forme dite « humide » est appelée ainsi du fait de la présence caractéristique d’épanchements chez le chat infecté.
- La forme « sèche » se traduit par des atteintes granulomateuses de certains organes. Cette forme sans épanchements est particulièrement difficile à diagnostiquer et représentent un véritable casse-tête pour le vétérinaire. Des tests sanguins recherchant la présence d’anticorps de la maladie existent.
Le virus responsable de la PIF concernerait 5 % de la population féline, les jeunes chats et les chats âgés étant particulièrement touchés. Cette maladie extrêmement contagieuse se transmet essentiellement par le biais des fèces. Les chats les plus à risque sont ceux qui évoluent en collectivité, refuges ou élevages.
Quelles sont les causes de la PIF du chat ?
La péritonite infectieuse du chat est causée par un coronavirus entérique initialement bénin, le FeCV, qui a subi une mutation. Devenu virulent, le coronavirus désormais appelé FIPV (Feline Virus Infectious Peritonitis) provoque l’apparition de la maladie chez les chats atteints.
Les coronavirus sont des virus extrêmement répandus chez les félins, y compris parmi la faune sauvage (lion, tigre, etc.). Ils ont la particularité de muter et de se transformer très facilement, ce qui explique leur haut pouvoir pathogène.
Le chat peut héberger le virus plusieurs années sans déclarer de symptôme. C’est généralement à l’occasion d’un stress chez le chat (nouveau maître, déménagement, chirurgie…) que la maladie va apparaître.
Quels sont les symptômes de la PIF du chat ?
Les premiers symptômes de la péritonite infectieuse féline sont peu évocateurs de la maladie (fièvre du chat, perte d’appétit, amaigrissement…).
Les chats atteints d’une forme humide développent ensuite des symptômes parfois très impressionnants :
- épanchements abdominaux (ascite) ou thoraciques (pleurésie) ;
- inflammation du péritoine (péritonite) associée à l’ascite ;
- troubles respiratoires associés à la pleurésie (ses mouvements respiratoires deviennent amples);
- liquide d’épanchement visqueux et de couleur jaune paille.
Les formes sèches de la péritonite infectieuse féline sont plus insidieuses. Des lésions inflammatoires appelées granulomes atteignent divers organes (yeux, foie, cerveau, intestins, reins, poumons…).
Ces deux formes peuvent évoluer simultanément ou se succéder, mais elles mènent inexorablement vers la mort de l’animal.
Existe-t-il un traitement contre la PIF du chat ?
L’évolution de la péritonite infectieuse du chat excède rarement 2 à 5 semaines, la mortalité étant de 100 %. Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement ni vaccin. Aujourd'hui, on peut seulement trouver des antiviraux non validés et non autorisés contre la PIF du chat sur le marché noir des médicaments.
En lire davantage sur les traitements grâce à ce point sur les traitements de la Péritonite Infectieuse Féline.
Quelle prévention existe-t-il contre la PIF du chat ?
L’unique moyen de prévenir la PIF chez le chat est de mettre en place des mesures d’hygiène très rigoureuses, surtout dans les collectivités.
Ainsi, il est recommandé d’isoler tout nouvel arrivant au sein d’un élevage ou d’une chatterie, pendant au moins 30 jours. Des tests sérologiques (recherche d’anticorps contre le coronavirus) doivent être effectués avant son introduction.
Dans les lieux contaminés, il est indispensable de nettoyer et décontaminer les endroits potentiellement souillés par les selles de chats infectés. Cela est également valable pour le matériel ou l’équipement pouvant transporter le virus (semelles des chaussures, caisses de transport, litière, etc.).