Manger, bouger et dormir sont des besoins essentiels à tous les êtres vivants. Pour faire face à l’arthrose du chat, ils doivent être surveillés de près. Des soins adaptés aux spécificités de chaque animal permettent d’améliorer son confort de vie aussi longtemps que possible.
Prévenir l’arthrose du chat grâce à un bon suivi
Tout animal de compagnie nécessite un suivi vétérinaire régulier pour prévenir d’éventuels problèmes de santé. Votre connaissance de l’animal est essentielle à la détection des symptômes de l’arthrose du chat. En complément, les connaissances de votre vétérinaire sont capitales pour adapter les soins tout au long de sa vie. En surveillant sa croissance, son poids, son alimentation ou la guérison d’éventuelles blessures, le vétérinaire pourra limiter autant que possible l’usure du cartilage responsable de l’arthrose. Même si votre chat vous semble en parfaite santé, continuez les visites de contrôle chez votre vétérinaire.
Suivre la croissance du chaton
Des carences chez le chaton peuvent être à l’origine de malformations qui favorisent une arthrose précoce à l’âge adulte. Le rôle de votre vétérinaire est là encore capital : en suivant de près la croissance de votre animal, il adaptera les aliments et les rations aux besoins nutritionnels de votre chat. Ceux-ci évoluent non seulement en fonction de son âge, mais aussi de sa race et de son poids. Restez également vigilant au moindre signe de souffrance. Les signes de douleur chez le chat sont souvent discrets, rendant certaines blessures invisibles. Or un traumatisme musculaire, ligamentaire ou osseux mal soigné peut aussi favoriser l’apparition de l’arthrose.
Surveiller le poids du chat en prévention de la maladie
Plus la masse graisseuse est importante, plus l’effort imposé aux articulations lors des déplacements est intense. Ce stress articulaire supplémentaire accélère l’usure du cartilage. La prévention commence donc par le contrôle du poids de votre chat, dès le plus jeune âge et tout au long de sa vie. Déterminez avec votre vétérinaire le poids optimal pour votre chat, puis adaptez son alimentation. Et si vous intégrez des friandises dans les jeux, adaptez la ration quotidienne en fonction !
- En cas de surpoids ou d’obésité, un régime est généralement indispensable. Le surpoids ou l’obésité chez le chat sont des facteurs favorisant le développement de l’arthrose. Consultez votre vétérinaire pour établir un programme alimentaire adapté.
- Même si votre chat affiche un poids idéal, surveillez son évolution. En cas de changement, adaptez la taille des rations, toujours sous les conseils de votre vétérinaire.
Des aliments de mauvaise qualité nutritionnelle peuvent également favoriser le surpoids ou apporter des quantités insuffisantes de nutriments. Choisissez des produits de qualité conçus pour les besoins de votre animal, recommandés ou approuvés par votre vétérinaire. Il peut s’agir de croquettes, mais aussi de cuisine maison, tant que la composition et la taille des rations sont adéquates. En vieillissant ou en cas de symptômes avant-coureurs, votre vétérinaire pourra éventuellement vous proposer d’enrichir l’alimentation de votre animal à l’aide de compléments alimentaires visant à renforcer les articulations de votre chat.
Favoriser l’activité du chat pour prévenir l’arthrose
En règle générale, les chats régulent d’eux-mêmes leur dose d’exercice physique. L’âge, une maladie ou le début des douleurs dues à l’arthrose peuvent cependant provoquer une baisse d’activité. Celle-ci peut en retour entraîner une prise de poids, une perte de masse musculaire et de souplesse des articulations, autant de facteurs qui favorisent et entretiennent l’arthrose. Pour maintenir une activité physique modérée, mais régulière, adaptez les exercices à votre animal de compagnie.
Adapter les jeux du chat en cas d’arthrose
Pour la santé de votre compagnon, consacrez-lui un temps de jeu quotidien dès le plus jeune âge. Jouez avec votre chat en le stimulant à l’aide de ses jouets favoris. En complément, les séances de jeu contribuent à réduire le stress de l’animal. Un tel rituel vous aidera également à repérer les changements de comportements indicateurs d’arthrose du chat, celui-ci limitant spontanément ses mouvements en cas de douleur.
Si votre animal souffre déjà d’arthrose, semble moins souple ou a perdu en mobilité, adaptez le jeu pour en limiter l’impact sur ses articulations.
- Testez les jeux classiques : un laser ou une lampe torche à projeter sur les murs.
- Faites avec lui des jeux de cache-cache. Cachez-vous derrière une porte ou sous une couverture et laissez-le vous trouver, ou disposez des cartons et boîtes dans lesquels il prendra lui-même plaisir à se cacher. Vous pouvez aussi dissimuler des friandises dans votre intérieur, afin de le pousser à les chercher.
- Aménagez un parcours d’agility pour chat, en l’adaptant à son âge et à sa capacité de mouvement. Échelles, tunnels, plateformes et obstacles peuvent être achetés ou fabriqués maison pour créer un parcours ludique qui stimule l’animal.
- Évitez de le faire sauter ou réduisez la hauteur des sauts en limitant les sollicitations suspendues ;
- Ajoutez des éléments dans l’espace de jeu pour lui offrir des marches intermédiaires, un tabouret entre le sol et la commode, par exemple ;
- Gérez autant que possible la trajectoire des ficelles et points lumineux pour éviter les volte-face, freinages et accélérations brutales, qui exercent une forte pression articulaire ;
- Privilégiez des séances régulières, mais brèves.
Si votre chat refuse de jouer, ne le forcez pas. Il peut s’agir d’un réflexe de protection face à la douleur, souvent difficile à repérer chez les félins. Dans ce cas, n’insistez pas et consultez votre vétérinaire afin d’identifier et de soulager une éventuelle souffrance.
Promener le chat
En ville, certains propriétaires de chats promènent leur animal de compagnie en laisse. Tous les chats ne sont pas réceptifs à cette méthode, mais si le vôtre l’apprécie, elle peut permettre de maintenir son niveau d’activité. Si votre félin y est réceptif, il existe des harnais et des laisses adaptés aux chats.
Adapter la prise de ses repas
- Disposez ses gamelles à différents endroits de la maison ou en hauteur pour allier jeu et alimentation.
- S’il a pris du poids à la suite d’une baisse d’activité, envisagez d’investir dans un jouet distributeur de croquettes pour chat, qui associe l’activité physique à l’alimentation.
Arthrose du chat : adaptez son cadre de vie à son âge
Prévenir l’arthrose du chat concerne également les animaux âgés, dont les articulations fragilisées doivent être ménagées. Près de 80% des chats de plus de 11 ans souffrent d’arthrose.
- Pour éviter de sur-solliciter les articulations d’un chat vieillissant et simplifier son quotidien une fois l’arthrose diagnostiquée, optez pour une litière dotée de bords bas. Des côtés hauts imposent un effort supplémentaire, et un chat qui souffre peut, à terme, faire ses besoins en dehors de la litière pour éviter d’avoir à l’enjamber.
- À partir d’un certain âge et surtout si l’arthrose est déjà présente, il sera préférable de supprimer tous les éléments qui se trouvent à hauteur ou d’installer un système de rampe pour chat. Les marches ne sont pas recommandées, même avec un effet escalier multiplié, si votre chat est atteint d’arthrose de la hanche ou des genoux.
- Si vous possédez un griffoir pour chat vertical, envisagez de l’échanger contre un modèle horizontal. Les mouvements demandés imposent moins de stress aux articulations.
- La qualité du couchage peut également impacter la santé articulaire, en particulier pour un chat atteint d’arthrose. Proposez à votre animal des solutions qui l’isolent du froid, des courants d’air ou de l’humidité, autant de facteurs aggravant les douleurs, crispations et raideurs. Évitez également les couchages trop durs, qui accentuent la pression sur les articulations. Il est difficile d’imposer un couchage à un chat, mais des options différentes lui permettront d’adapter son choix à son niveau de confort. Pensez au matelas à mémoire de forme, idéal pour limiter les points de pression.
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L’arthrose du chat ne se soigne pas, mais peut être efficacement freinée. Pour en retarder l’apparition, puis en limiter l’impact sur la qualité de vie de l’animal, la prévention est la clé : consultez votre vétérinaire pour mettre en place un suivi adapté.
Article relu et validé par la Dre vétérinaire Michèle Gorissen
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