Les pathologies respiratoires chez le chat sont nombreuses, mais les plus fréquentes sont dues à des virus, des bactéries et des formes allergiques. Elles se caractérisent souvent par une toux chez le chat.
Rhinites
Les rhinites virales et allergiques provoquent généralement un écoulement nasal bilatéral, souvent séreux et accompagné de conjonctivites. Lorsque ces formes deviennent chroniques, le chat est victime d’une salve d’éternuements, il secoue la tête et il n’est pas rare de voir s’écouler des traînées de mucus strié de sang en raison de la forte irritation des muqueuses nasales. En revanche, si l’écoulement nasal est purulent et mélangé à des glaires, la rhinite est alors souvent d’origine bactérienne et liée à d’autres maladies. Quand l’écoulement nasal provient d’une seule narine et que l’aspect est purulent avec des caillots de sang, on peut suspecter des polypes, des tumeurs, des corps étrangers et des maladies dentaires affectant les canines supérieures.
Pharyngites et laryngites
Les pharyngites et les laryngites sont souvent dues à un courant d’air froid. Dans les formes aiguës, le chat émet une toux sèche et sonore qui donne l’impression qu’il tente de se libérer de quelque chose resté bloqué dans la gorge. En cas de laryngites, il émet souvent un « miaulement muet » car les cordes vocales sont enflammées, et il tousse et tente de se soustraire à la gêne si on le palpe sous la gorge.
Trachée
L'inflammation de la trachée provoque une toux rageuse et sèche. Il n’est pas rare que, en cas de trachéite, les autres parties du système respiratoire soient touchées : elle s’accompagne en effet souvent de rhinites, pharyngites, laryngites et bronchites. Lorsque les bronches sont aussi affectées, de sèche la toux devient plus « productive » en raison de la présence de catarrhe.
Bronchite et bronchiolite
Les bronchites et bronchiolites affectent les petites bronches qui débouchent dans les cavités pulmonaires. Elles entraînent des toux sèches qui s’amplifient et s’accompagnent parfois de difficultés respiratoires. Ce n’est cependant pas toujours le cas. Certains chats ne donnent pas de signes d’altérations de la respiration, mais manquent d’appétit et sont abattus. Il faut cependant veiller à ne pas sous-estimer la situation.
Asthme félin
Pathologie de type allergique fréquente chez le chat, l'asthme félin est du à l’absorption passive de fumée de cigarette, de poussière domestique, de spray et autres produits inhalés. Il se manifeste par des crises brutales caractérisées par de graves difficultés respiratoires, des râles secs, une bouche ouverte, des pupilles dilatées et le regard anxieux de l’animal qui a « soif » d’air. La tête se replie sur le cou et la langue est cyanosée, c’està- dire bleue. L’attaque peut ne durer que quelques minutes, mais elle peut également entraîner la mort par suffocation.
Pneumonie du chat
La pneumonie du chat est une pathologie sournoise. En effet, la détérioration de l’état général du chat, le manque d’appétit et les difficultés respiratoires (plus ou moins accentuées) peuvent indiquer un problème pulmonaire grave. Il n’y a pas de toux, sauf si les bronches sont touchées. Dans les cas extrêmes, le chat respire en gardant la bouche ouverte, son expression est inquiète et il se couche dans la position dite « du sphinx » afin d’emmagasiner plus d’air. La pneumonie s’accompagne souvent d’écoulement nasal.
Oedème pulmonaire du chat
L'oedème pulmonaire du chat est une pathologie grave qui provoque l’augmentation et la stase de liquide dans les poumons. Il est souvent consécutif à des intoxications (poisons), des infections (pneumonies également), une insuffisance respiratoire et/ou une insuffisance cardiaque aiguë. Il se déclenche vite et le chat éprouve une telle gêne respiratoire qu’il reste immobile, la tête repliée sur le cou. Il émet des râles accompagnés d’une toux grasse, les yeux sont écarquillés, la pupille est dilatée et la langue bleuâtre et pendante. Juste avant de mourir, il expulse une écume blanche rougeâtre par la bouche et le nez.
Tumeurs du chat
Les tumeurs peuvent être primaires, mais sont bien plus souvent consécutives à d’autres tumeurs. Les signes sont très différents selon le type de tumeurs et leur propagation. Il arrive que les premiers symptômes soient respiratoires avec de la toux et un écoulement nasal, sinon ils se manifestent par une perte de poids initiale, un manque d’appétit et de la fièvre.
Nous avons vu comment diffèrent, s’articulent, se ressemblent les signes cliniques des maladies du système respiratoire, qu’elles soient très simples ou plus complexes et mortelles. Vient s’y ajouter le fait que le chat arrive à occulter son malaise de telle sorte que l’on ne comprend pas qu’il souffre et à quel point. C’est pour cela qu’il vaut mieux ne pas tarder et le montrer au vétérinaire dès les premiers symptômes afin de cerner précisément le problème pour l’affronter de manière adéquate avec les traitements appropriés.