Publicité

chien confiné
© Shutterstock

Covid-19 : comment votre chien vit-il le confinement et quelles sont les répercussions sur sa santé ?

La rédaction

mis à jour le

Pour lutter contre l’épidémie de COVID-19, les Français sont confinés chez eux depuis plus de 3 semaines… avec leurs chiens. Alors que la plupart des canidés passe de longues heures seuls à la maison à attendre le retour de leur propriétaire, ce dernier est désormais assigné à domicile. Comment le meilleur ami de l’homme vit-il ce confinement ?

Alors, comment vont les chiens pendant le confinement ?

En deux mots : plutôt bien ! Le chien est un animal sociable qui aime partager la vie des humains. Cependant, lors du confinement, il est aussi important de garder un semblant de normalité pour ne pas perturber votre animal, éviter les comportements indésirables et le préparer pour l’après confinement.

Les chiens adorent le confinement !

Tous les humains confinés chez eux ? Les chiens en ont rêvé, un virus l’a fait. Sur la toile, les illustrations humoristiques de cette situation inédite fleurissent. Avec souvent des chiens ravis… et des chats ronchons, peu satisfaits de la présence constante de bipèdes sur leur territoire.

Effectivement, de nombreux chiens se satisfont de pouvoir profiter de leurs maîtres à plein temps.

Le chien est un animal social, c’est-à-dire qu’il forme des groupes de chiens dans lequel il interagit. C’est aussi un animal domestique depuis des millénaires, qui a acquis des facultés de communication avec l’humain très importantes.

Animal de travail ou de compagnie, le chien apprécie la présence des humains et la recherche. Des études récentes tendent à prouver que cet amour inconditionnel serait même inscrit dans ses gènes. On s’accorde cependant à penser que la socialisation à l’homme n’est pas innée et se fait pendant le jeune âge du chiot (entre 2 et 6 mois).

Donc, le confinement des humains serait plutôt vu d’un bon œil par nos chiens. Attention cependant à ne pas trop en faire !

Pendant le confinement : attention à la sur-sollicitation des chiens !

Cependant, cette présence humaine quasi-permanente durant l’épidémie de COVID-19 peut aussi avoir des effets délétères sur nos compagnons. En effet, une sur-sollicitation du chien, notamment par les enfants, peut provoquer fatigue et agacement et, dans le pire des cas, aboutir à une morsure.

Un chien n’est pas un jouet et sa patience a des limites. Pendant le confinement, il faut donc continuer à ne pas laisser de jeunes enfants sans surveillance avec un chien. Attention aux toutous âgés qui peuvent parfois souffrir d’affections douloureuses comme l’arthrose et seront plus facilement irritables.

En règle générale, pendant cette épidémie de coronavirus chinois, il faut essayer de garder une certaine routine pour son animal. En gros, on essaie de ne pas trop varier ses habitudes en ce qui concerne :

  • Les sorties : on continue à le sortir régulièrement 2 à 4 fois par jour, mais pas plus. Bien sûr en laisse et sans contact avec les autres chiens. Cela peut être problématique pour les chiens qui ont besoin de se dépenser. Dans ce cas, on peut leur apporter des dérivatifs pour les occuper à la maison, comme des objets à ronger (bois de cerf par exemple).
  • On lui réserve des moments de solitude : si vous êtes en télétravail, vous pouvez laisser votre chien quelques heures dans une autre pièce. Cela lui permettra de moins souffrir de la solitude lorsque vous reprendrez le chemin du travail.
  • Lui apprendre de nouveaux ordres ou jeux, mais sans excès. Une séance d’éducation de 20 minutes (10 pour les chiots) 2 ou 3 fois par jour est suffisante. Sans oublier les récompenses sous forme de caresses ou friandises.

On reste aussi vigilant. Comme pour les femmes et les enfants, la période du confinement peut être l’occasion d’une recrudescence de maltraitance animale. Dans ce cas, les associations de protection restent aptes à intervenir.

Une question ? Une expérience à partager ? Créez votre post !

Et les chiots pendant l’épidémie de COVID-19 ?

Peut-être venez-vous d’acquérir un chiot. Dans ce cas, la période du confinement n’est pas l’idéale pour lui permettre de découvrir son environnement et se sociabiliser. En effet, entre 2 et 8 mois, le chiot va s’imprégner de son environnement, tisser des liens avec ses congénères et les humains. Ces interactions sont essentielles pour faire de lui un adulte bien équilibré.

Un chiot qui reste confiné risque de devenir peureux, voire agressif avec certains types d’humains auxquels il n’aura pas été sociabilisé (les enfants par exemple). Dans les cas extrêmes, on aboutit à un syndrome de privation : le chien est extrêmement craintif, dépressif, et ne veut même pas sortir de la maison. Cela peut se rencontrer sur des chiots élevés à la campagne et complètement terrorisés lorsqu’ils sont parachutés dans une grande ville.

Pendant l’épidémie de COVID-19, il est donc extrêmement important de sortir régulièrement votre chiot, éventuellement dans les bras s’il est petit. Cela va lui permettre de découvrir le quartier dans lequel il va vivre (un peu moins bruyant certes…), de croiser, même à distance, d’autres chiens et des humains de tout âge.

Si vous ne pouvez pas le porter et que son protocole vaccinal n’est pas terminé (avant 4 mois en général), téléphonez à votre vétérinaire pour discuter d’un éventuel rendez-vous afin d’effectuer un rappel. Le risque d’attraper une maladie infectieuse telle que la parvovirose est réel, mais celui de développer un syndrome de privation si votre chiot reste totalement confiné aussi.

Le confinement dû au coronavirus peut aussi être une aubaine pour profiter au maximum de son chiot. Et vice versa. Car ce qu’un chien préférera toujours, c’est être aux côtés de son humain !

Prenez soin de vous et de vos compagnons !

Isabelle Vixège
Dr vétérinaire

A lire aussi : Confinement et chat malade : quand faut-il l'emmener chez le vétérinaire ?

Publi-communiqué

Plus de conseils sur...

Qu'avez-vous pensé de ce conseil ?

Merci pour votre retour !

Merci pour votre retour !

Laisser un commentaire
Connectez-vous pour commenter
Vous voulez partager cet article ?