Dans une enquête inédite, la SPA en collaboration avec la fondation Affinity a souhaité comprendre la réalité des abandons d’animaux en France en interrogeant les acteurs du secteur.
Au total, ce sont 1600 structures (fourrières, refuges, sanctuaires et familles d’accueil) qui ont été contactées et 809 associations qui ont répondu à cette enquête menée en 2024.
Des abandons directs
Comme le révèle l’enquête, les différentes structures ont accueilli 117.000 animaux. D’après les chiffres, ce sont les chats les premières victimes de l’abandon (74% contre 26% pour les chiens).
Si 50% des félins sont récupérés suite à de l’errance, 40% ont été cédés à un refuge ou à une association pour les propriétaires. Des abandons directs qui sont la principale origine des chiens pris en charge (59%).
Parmi les motifs, on retrouve l’incapacité physique à s’occuper de l’animal (invalidité, placement en EHPAD, décès …). Viennent ensuite « les ruptures de vie » comme les divorces, les naissances ou la perte d’emploi et les problèmes de comportement (destructions, aboiements, agressions envers d’autres congénères…
Des refuges et associations en souffrance
Des animaux abandonnés qui se retrouvent dans des structures qui sont au bord de l’implosion. Comme l’explique l’étude, de nombreuses associations doivent refuser des chiens et/ou chats .
Tout au long de l’année, plus de 38.000 prises en charges ont dû être refusées. Et là encore, ce sont les félins qui sont davantage refusés et se retrouvent ainsi sur des listes d’attente.
Et malheureusement, parmi les animaux pris en charge nombreux ont des problèmes de santé (maladie ou blessures temporaires). Un état de santé qui peut ainsi plomber les comptes des associations qui ont de plus en plus de mal à sortir la tête de l’eau.