Avant de commencer l’activité de toiletteur au quotidien, tout doit être organisé. Ainsi, quand les clients commenceront à arriver au salon, les rendez-vous s’enchaîneront en douceur.
Lorsqu’il soigne des chiens d’exposition, le toiletteur canin se trouve face à des races de chien à pedigree, et doit respecter les canons établis dans les standards de race. Pour ce faire, il doit savoir manier les concepts et les techniques adaptées, et équilibrer ou compenser les éventuels défauts des animaux afin de mettre leur beauté en valeur. Son objectif premier est de façonner le poil tout en se souciant de la charpente, que le chien présente des coudes écartés ou qu’il ait les jarrets bien serrés.
En ce qui concerne le toilettage commercial, il devra non seulement respecter ce qui précède, mais aussi viser la satisfaction finale du propriétaire. Sa patience sera mise à rude épreuve, car on lui demandera aussi bien des coupes standards que des adaptations qu’il aura à réaliser sur des animaux pas toujours habitués à être toilettés.
Ce manque d’habitude peut être compensé par l’augmentation de la fréquence des brossages à domicile, ou la multiplication des visites au salon.
Chercher à satisfaire le client n’implique pas de faire automatiquement tout ce qu’il demandera, car les maîtres ont parfois des souhaits aberrants. Certains veulent par exemple faire tondre un Husky au prétexte qu’il perd trop de poils. Il ne faut évidemment pas accéder à la demande, mais plutôt conseiller au propriétaire d’éliminer le poil mort grâce à des brossages au râteau, pour qu’il perde moins de poils mais aussi pour que sa peau soit beaucoup plus saine. Le savoir-faire fera de cette activité un métier d’avenir.
Grooming du chien
Le groomer est le toiletteur canin en anglais, le grooming est l’ensemble des actions, esthétiques autant qu’hygiéniques et sanitaires, qui permettent de maintenir un chien dans de bonnes conditions. Le toiletteur doit connaître le plus grand nombre de races de chien possible, ainsi que leur trimming (le type de traitement du poil adapté), mais il doit aussi savoir différencier les qualités de pelage (densité, fragilité, pigmentation, dénutrition, etc.). Il conseillera les cosmétiques les mieux adaptés à chaque cas ; il veillera à l’équilibre des couches en effectuant un stripping sur une race à poil dur ; il exécutera des soins évidents, qui passent souvent inaperçus mais qui n’en sont pas moins importants, comme le brossage, le bain, le séchage, le nettoyage des oreilles et des yeux, l’hygiène de la bouche, des zones plantaires, des ongles et des glandes anales.
Les brossages du chien
Ils doivent être faits avec les outils le moins agressifs possible (pour le respect de la peau autant que celui du poil) mais cependant efficaces. Par exemple, il ne faut jamais brosser un Dobermann avec un outil métallique qui raclerait sa peau, au risque de provoquer des desquamations. En revanche, un Lhassa Apso doit être assidûment brossé, avec une brosse à dents métalliques longues et douces, ou en soies naturelles, puis peigné.
Astuce Wamiz : pour un brossage efficace qui récupère le surplus de poils morts du chien, utilisez la fameuse brosse Foolee
Le bain du chien
L'objectif premier du bain du chien est d’éliminer la saleté de l’animal, mais la seconde mission, d’égale importance, est de le soigner. Les produits cosmétiques utilisés aident les pelages dévitalisés et cassants à se renforcer. Les shampooings et les conditionneurs seront choisis en fonction de la robe sur laquelle ils seront appliqués.
L’eau devra toujours être chaude, comme pour un humain (il faut savoir que la température corporelle d’un chien tourne autour de 38- 39° C). Nous procéderons à 1, voire 2 savonnages, pour nous assurer un bon résultat, mais sans frotter dans tous les sens, car nous pourrions involontairement emmêler les poils : les mouvements des mains devront respecter le sens du poil.
Le rinçage doit être abondant et il faudra vérifier, dans les zones cachées comme les aisselles, qu’il ne reste pas de savon. Il faut défaire les noeuds avant de mettre le chien dans la baignoire, car mouillés, ils pourraient en quelque sorte feutrer, et ne pas être bien lavés. S’il s’agit de petits noeuds, comme ceux que l’on trouve souvent chez les Yorkshires, il faudra les laver, puis appliquer un conditionneur qui facilitera leur démêlage ultérieur.
Les sacs anaux sont des glandes qui sécrètent un liquide épais fortement odorant, qui lubrifie le sphincter anal et évite les blessures : ce liquide sert en outre à dégager une odeur personnelle caractéristique. Malheureusement, chez bon nombre d’animaux, notamment ceux de petite taille, ces glandes s’obstruent, occasionnant gêne et douleurs. Il n’est pas très difficile de les soulager en la vidant pendant le bain : on soulève la queue d’une main et avec l’autre on exerce de part et d’autre de l’anus une pression avec le pouce et l’index.
Un chien porteur de parasites aura le poil terne, voire des pellicules. Les parasites, internes ou externes, sont faciles à contrôler par une bonne prophylaxie. On prévient l’infestation de parasites internes grâce à un vermifugeage périodique par ingestion d’un sirop ou de comprimés.
Les puces, tiques et autres parasites externes se nourrissent du sang de nos amis, les affaiblissant et favorisant ainsi l’apparition de maladies plus sérieuses. Les chiens allergiques aux piqûres présentent des prurits, des autolésions par grattage, et à des stades avancés, des pyodermites ou des kératinisations dermiques. Tout cela n’est pas bien difficile à éviter en prenant les bonnes mesures préventives. On peut trouver des colliers antiparasitaires, des pipettes, des aérosols et des shampooings très efficaces ; il suffit de les utiliser. Procurez-vous anti puce et anti tique.
Le séchage du chien
En fonction de la forme choisie, celui-ci pourra donner des résultats variés ; nous devrons veiller à rester logiques. Si nous voulons du volume, nous devrons sécher à rebrousse-poil ; si nous voulons des poils lisses, le flux d’air devra être dirigé vers le bas. S’il s’agit d’un très grand chien, il faudra sécher couche par couche, en commençant par la partie inférieure. Au besoin, nous envelopperons dans une serviette une moitié de l’animal pendant que nous séchons l’autre, en décomposant le processus en autant d’étapes que nécessaire pour obtenir les meilleurs résultats.
Chez les Caniches par exemple, le séchage est très important, car si le poil est mal préparé, il sera difficile de procéder ensuite à la coupe. Si la robe est encore humide, des ondulations indésirables apparaîtront.