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© /kallu - Flickr

Chiens dangereux : la mise au point

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Qu’est ce qu’un chien dangereux ? La question n’est pas là : définir si une espèce est dangereuse est bien plus pertinent. A ce titre le chien en fait partie : par son capital agressivité naturel, sa morphologie et sa nature de prédateur. Du Teckel au Labrador, en passant par le Rottweiler, tous sont potentiellement dangereux.

Cela dit, l’agressivité est une tendance naturelle nécessaire à la conservation d’une espèce. Et il ne faut pas faire l’amalgame entre agressivité et violence.

Valérie Barre, comportementaliste canin, nous donne son avis d'expert du monde animalier sur ce fait de société brûlant que représentent les "chiens dangereux".

La morsure, le passage à l’acte

La morsure est dangereuse, peu importe par quelle race de chien elle est faite. Non seulement elle fait souffrir, mais elle a une signification plus inquiétante. Quelles sont les motivations qui ont poussé le chien à mordre ? Ou même à grogner contre vous ou un membre de votre famille ?

Est-ce la « faute de la race du chien » ? Rien n’est moins sûr. Il est de bon ton de rappeler que l’Homme est à l’origine des races de chien.

Différents individus ont été sélectionnés pour leur flair, leur ténacité, leur endurance, leur vigilance… ou encore leur puissance musculaire. Les races de chien avaient alors à l’époque une tâche bien définie : chasser, garder le troupeau, chercher…

Aujourd’hui on attend d’un chien, quelle que soit sa race, qu’il soit avant tout un bon animal de compagnie. Mais vous êtes-vous déjà demandé s’il avait toujours les caractéristiques de sa race ?

Quand on parle de Yorkshire, vous pensez au petit chien de salon avec un nœud sur la tête. Pourtant ce chien est un véritable chien de chasse en terriers. Il est très tenace et peut vite devenir tyrannique sans quelqu’un de suffisamment autoritaire pour l’éduquer.

Pourquoi un chien devient dangereux ?

Il arrive que les lignées de chiens de race soient dégradées. La consanguinité, un mauvais environnement d’élevage, la maladie, le handicap ou encore un sevrage prématuré (avant 8 semaines) sont autant de facteurs de troubles du comportement chez un chien.

Ajoutez à cela l’environnement dans lequel vit un chien. Un chien est un prédateur social qui vit dans une meute hiérarchisée, même avec vous. Il va forcément essayer de dominer, même si le niveau de dominance dépend de sa race et de sa personnalité.

Ainsi un chien dynamique comme le Berger australien, le Husky ou le Jack Russel ne conviendra en aucun cas à un maître sortant peu et n’appréciant pas les balades.

Ce manque d’exercice provoquera une frustration du chien, ce qui peut l’amener à devenir agressif voire dangereux.

Enfin, les motivations même du maître sont parfois à mettre en cause. Certains individus peu scrupuleux adoptent un chien pour en faire une arme dissuasive.

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Les responsabilités du maître

Lorsqu’un chien est en bonne santé, correctement sevré et issu d’une lignée saine, il ne connait pas de troubles du comportement… mais cela dépend encore du contexte dans lequel il vit. En bref, cela dépend de vous !

Ainsi, il y a toute une série de questions que vous devez absolument vous poser avant d’adopter un chiot. Votre choix ne doit pas dépendre ni d’un effet de mode, ni de critères uniquement esthétiques, mais doivent plutôt être fonction de votre style de vie, votre disponibilité, votre budget…

Après son arrivée à la maison, les premières semaines du chiot sont très importantes et conditionnent son comportement futur. A cette occasion il ne faut pas hésiter à prendre contact avec des professionnels du monde animalier qui sauront vous aiguiller.

Les professionnels du monde animalier à vos côtés

Si vous avez un chien qui manifeste un comportement inhabituel du jour au lendemain, faites un bilan complet chez votre vétérinaire pour vérifier s’il a un problème de santé. Pour éviter qu’un tel comportement ne se reproduise, prenez contact avec un comportementaliste animalier qui saura déceler le trouble éventuel. Gardez également en tête qu’un chien vieillissant devient plus susceptible !

Si vous adoptez un chien déjà adulte il va de soi que le bilan de santé chez le vétérinaire s’impose. Vous pouvez également faire appel à un comportementaliste qui pourra vous en dire plus sur le passé de l’animal en analysant ses réactions.

Il est important de savoir qu’un bouleversement dans votre vie personnelle (arrivée d’un enfant, un déménagement, la maladie, la perte d’emploi…) aura des répercussions sur votre chien. Des troubles du comportement peuvent alors apparaître à cette occasion. Là encore, l’intervention d’un professionnel est préconisée : en effet les situations sont à prendre au cas par cas.

Ne vous enlevez jamais de la tête que votre chien est un prédateur, que vous aimez et qui vous aime certes, mais un prédateur tout de même ! Il est indispensable de rester vigilant tout au long de sa vie, pour vous et pour les autres.

La prévention reste le meilleur moyen de défense contre un futur « chien dangereux » : des professionnels du monde animalier sont là pour vous conseiller.

En savoir plus :
Qu'est-ce qu'un chien dangereux ?
Quelle éducation pour quelle race de chien ?
Chiens dangereux : la responsabilité du maître

 

Article rédigé par Valérie BARRE pour Wamiz.com
Comportementaliste canin - Côté chiens
www.cotechiens.fr
Et sur Wamiz.com dans l’annuaire Comportementaliste

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3 commentaires

  • Utilisateur anonyme
    Utilisateur anonyme
    Pour ma part je pense que c'est surtout le maître qui fait d un chien gentil un chien d attaque. J ai côtoyer des chien comme rotweiler , pit bull , staff. ...... Tous très gentil et il me font des bisous à l inverse les gens pas commode penser que le chien est à l image du maître
  • Utilisateur anonyme
    Utilisateur anonyme
    Je viens de terminer la lecture de cet article titré : " Chiens dangereux : la mise au point " et j'avoue être assez déçu.
    Je comprends l'effort de simplification de l'auteure. Dans le même temps, débuter un texte centré sur le thème des "chiens dangereux" en écrivant que " l’agressivité est une tendance naturelle nécessaire à la conservation d’une espèce ", me parait être une vision simpliste qui n'apporte, au final, pas grand-chose au débat actuel.
    Étonnante comparaison proposée par cette "comportementaliste", présentée pourtant comme experte, entre notre relation avec le chien et l'"instinct" de conservation d'une espèce. Doit-on comprendre que les chiens qui nous agressent le font pour préserver leur espèce ? N'y aurait-il aucune construction sociale dans ce phénomène des chiens dits "dangereux" ? Ce n'est en tout cas pas ce que révèle l'ethnologue Jean-Pierre Digard dans son article titré, La construction sociale d'un animal de compagnie : le pitbull, consultable à l'adresse : http://www.mnhn.fr/museum/front/medias/publication/10574_3_Digard.pdf
    Oh bien sûr ! Je ne doute pas que beaucoup de morsures résultent d'une situation où le chien n'a pas eu d'autre choix que de mordre pour faire cesser une situation dans laquelle il a eu peur de l'Homme. Mais cet individu mordu (hommes, femmes ou enfants) a-t-il eu les moyens de comprendre ce chien pour éviter de faire mordre ? Alors plutôt que de conclure ce texte en écrivant que : " La prévention reste le meilleur moyen de défense contre un futur « chien dangereux »", n'aurait-il pas mieux fallu écrire que l'effort des propriétaires de chiens à se former et à comprendre leur animal est nécessaire pour accepter de vivre avec un velu capable de mordre ? D'ailleurs, c'est sans aucun doute en se formant plus sérieusement que cette "comportementaliste", dont je commence à douter des compétences, aurait pu apprendre que le chien qu'elle présente comme un " prédateur social " n'est en réalité qu'un carnivore qui, livré à lui-même (ils sont peu nombreux dans ce cas), est plus enclin à faire les poubelles qu'à chasser sa nourriture. A ce propos, je vous invite à lire l'article paru dans la revue Sciences humaines sous le titre : " Les chiens des rues d'Istanbul " et consultable à l'adresse : http://www.scienceshumaines.com/-0ales-chiens-des-rues-d-istanbul-0a_fr_14550.html
    On peut y lire notamment : "Chaque quartier avait alors ses chiens, vivant en bonne harmonie avec les habitants, faisant souvent office d'éboueurs ou alerte pour les incendies."
    Alors pour celles et ceux qui veulent vraiment être éclairés sur le sujet des comportements d'agressions, je les invite à prendre connaissance de l'article rédigé par l'éthologue Bertrand L. Deputte, consultable à l'adresse : http://www.academie-veterinaire-defrance.org/bulletin/pdf/2007/numero05/349.pdf
  • Utilisateur anonyme
    Utilisateur anonyme
    Pour moi il ne faut pas faire de différences entre les dents et les tailles des chiens il en fait il sont tous pareil..:-)
  • 3 commentaires sur 3

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