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Un chat gris allongé
© larisa Stefanjuk / Shutterstock

Calicivirus du chat : symptômes et traitement

Par Isabelle Vixège Vétérinaire

Publié le

Comme son nom l’indique, le calicivirus félin est un virus qui affecte le chat. Dans la majorité des cas, il déclenche un coryza, mais d’autres formes cliniques comme la gingivo-stomatite chronique du chat, sont également rapportées. Il est conseillé de vacciner son chat contre le calicivirus dès l’âge de 8 semaines car il n’existe, à l’heure actuelle, pas de traitement spécifique contre ce virus.

Que ce soit chez les humains ou les félins, les virus n’ont pas fini de faire parler d’eux ! Le calicivirus est extrêmement répandu dans la population féline. Comme de nombreuses maladies contagieuses, il sévit surtout dans les refuges et les élevages, mais aucun matou et aucune minette n’est réellement à l’abri !

Qu’est-ce que le calicivirus félin ?

Le calicivirus est un petit virus qui mute facilement ; si bien qu’il n’y a pas un calicivirus en circulation dans la population féline, mais de nombreux variants. C’est aussi un microorganisme assez résistant : il peut survivre jusqu’à 1 mois dans le milieu extérieur. 

Par ailleurs, il est très contagieux.

Comment s’attrape le calicivirus du chat ?

Le calicivirus se transmet de chat à chat par l’intermédiaire des sécrétions nasales, orales ou oculaires. Certains chats infectés ne présentent pas de symptômes du calicivirus (porteurs sains), mais sont quand même contagieux. Après la maladie, le chat peut rester contaminant pendant plusieurs mois voire années. On considère que 10 % des chats sains hébergent le calicivirus et jusqu’à 40 % dans les collectivités.

Les animaux peuvent aussi se contaminer via des surfaces souillées (cages, gamelles, plaids…) ou les mains d’une personne ayant manipulé un chat malade.

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Quels sont les symptômes du calicivirus du chat ?

La forme classique de la calicivirose est un coryza, mais ce virus participe aussi à la stomatite chronique du chat et peut occasionner des formes généralisées hypervirulentes. Les manifestations cliniques et leur intensité varient en fonction des chats et des variants. 

Le coryza du chat est une sorte de rhume qui est dû à différents virus (herpèsvirus, calicivirus,

réovirus…) et bactéries (Chlamydophila felis, Pasteurella multocida, Bordetella bronchiseptica…). Lorsque le calicivirus est en cause, en plus des symptômes typiques comme des éternuements, de la fièvre, un écoulement nasal et/ou une conjonctivite, les animaux souffrent d’ulcères buccaux (sorte d’aphtes) principalement au niveau de la langue. Ces lésions sont douloureuses et peuvent entraîner une hypersalivation et un refus de s’alimenter.

L’infection est plus grave chez le chaton qui peut présenter une atteinte plus profonde (au niveau des poumons) avec de la toux et des difficultés respiratoires.

  • Boiteries et fièvre

Plus rarement, le calicivirus peut entraîner une boiterie aiguë sur un ou plusieurs membres accompagnée de fièvre. Ces claudications brèves sont plus fréquentes chez le chaton.

La stomatite chronique du chat est une pathologie encore mal connue se traduisant par une inflammation importante de la muqueuse orale. On suspecte une réaction anormale du système immunitaire vis-à-vis des bactéries normalement présentes au niveau de la bouche. Le calicivirus est souvent isolé chez les chats atteints de gingivite chronique. Son implication dans cette entité est probable, mais fait encore débat.

  • Calicivirose hypervirulente

Certains variants sont capables de provoquer une maladie rare mais grave. En effet, le calicivirus hypervirulent ne se cantonne pas à la sphère ORL, mais attaque tout l’organisme, entraînant une fièvre et des atteintes variées. On observe des œdèmes (gonflements) et des croûtes au niveau de la face et des pattes. Environ un chat sur 2 décède.

Comment soigner un chat atteint de calicivirus ?

Il n’existe pas de traitement spécifique du calicivirus. Les chats atteints de coryza recevront un traitement classique à base d’anti-inflammatoires (et d’antibiotiques en cas de surinfection bactérienne), associé à un nettoyage du nez et des yeux. En cas de stomatite chronique, on a parfois recours à l’extraction totale des dents pour diminuer la pression immunitaire dans la bouche du chat (plus de dents = moins de bactéries). Les formes hypervirulentes nécessitent une hospitalisation en soins intensifs.

Le calicivirus étant très contagieux, il est important d’isoler les animaux malades et de désinfecter les supports et objets à l’eau de javel.

Puis-je vacciner mon chat contre le calicivirus ?

Oui ! Il existe un vaccin contre le calicivirus contenu dans la vaccination contre le coryza du chat. La première injection doit être réalisée à 8 semaines, 12 semaines puis 16 semaines. Le rappel est ensuite annuel. Il est conseillé de vacciner les chats qui ne sortent pas car ils peuvent être contaminés par leurs humains via différents supports comme les chaussures ou les mains (par exemple si on a caressé un félin dans la rue).

Malheureusement, en raison de la très grande variabilité du calicivirus du chat, les animaux ne sont pas protégés à 100 % par la vaccination, mais elle permet, la plupart du temps, de diminuer la gravité de la maladie et de réduire la période de contagiosité.

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