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Chat scottish fold sur le dos
© zossia / Shutterstock

En Belgique, un conseil du bien-être propose l’interdiction de plusieurs races de chats

La rédaction

Publié le

En Belgique, un conseil du bien-être propose l’interdiction de plusieurs races de chats

La Wallonie propose l’interdiction de plusieurs races de chats très à la mode, mais dont les caractéristiques physiques compromettent sévèrement leur santé.

Oreilles recroquevillées, pattes courtes, absence de poils, la diversité des races rend certains chats et chiens toujours plus originaux. Mais cela est-il au détriment de leur santé ? La Belgique qui avait déjà pris des mesures en 2019 contre les races hybrides, a vu son conseil Wallon du bien-être animal rendre public des conclusions visant à mettre fin aux dérives des races d’animaux dites « hypertypées ».

L’interdiction de 4 races

Le conseil Wallon du bien-être animal qui est constitué d’experts (vétérinaires, associations de protection animale, représentant de la société civile etc.) a publié un rapport afin d’interdire plusieurs races de chats. Les races concernées sont : le Scottish Fold, le Munchkin, le Manx et le Twisty Cat.

La raison serait que les caractéristiques de ces races proviendraient d’anomalies génétiques pouvant engendrer de graves problèmes de santé pour l’animal.

Par exemple, les oreilles repliées du Scottish Fold qui lui donne cet air de chat si mignon, proviennent en fait d’une anomalie génétique responsable de graves lésions du cartilage. On parle d’ostéochondrodysplasie.

Les chats porteurs de cette mutation développent des problèmes au niveau de leurs articulations les empêchant progressivement de se mouvoir du fait d’importantes douleurs.

Chat de race : Munchkin / Crédits : MDavidova / Shutterstock

Les pattes courtes du Munchkin et l’absence de queue du Manx (et du Cymric) sont elles aussi visées par cette interdiction.

En effet, ces mutations génétiques sont létales pour les petits si les deux parents sont porteurs du gène responsable de cette « originalité » physique. Pour la reproduction les éleveurs choisissent donc un seul parent porteur afin d’obtenir les caractéristiques attendues de la race (pattes courtes, oreilles repliées, etc.).

Caractéristiques qui s’accompagnent malheureusement de graves problèmes de santé.

Persans et les chats nus aussi pointés du doigt

D’autres races sont aussi concernées dans le rapport. Le Persan ainsi que l’Exotic sont considérés comme étant des hypertypes.

Le nez et les yeux sur une même ligne ainsi que leur faciès écrasé entraînent de nombreuses pathologies comme des difficultés respiratoires, un écoulement oculaire, une malocclusion dentaire et altèrent donc le bien-être et la santé de ces animaux.

Chat de race : Persan / Crédits : Eric Isselee / Shutterstock

Le conseil réclame des mesures afin de limiter les extrêmes au sein de ces races (ex : nez moins écrasé) et donc d’éviter la naissance d’animaux voués à vivre dans la souffrance.

Le Sphynx ainsi que le Devon Rex sont aussi concernés. L’absence de poils et donc de moustaches dans ces races seraient problématiques. En effet, les chats utilisent quotidiennement leurs vibrisses pour se repérer dans l’espace, leur absence aurait donc un impact significatif sur leur bien-être.

Chat de race : Sphynx / Crédits : Lightspruch / Shutterstock

Les mesures envers ces races suggèrent un meilleur contrôle de ces races afin d’éviter la reproduction des individus aux physiques les plus extrêmes.

Le rapport insiste aussi sur la nécessité de sensibiliser les propriétaires ainsi que les éleveurs aux problèmes de santé auxquels sont sujets ces animaux.

Et en France ?

Même si l’interdiction de certaines races n’est pas encore d’actualité en France, le sujet fait malgré tout débat.

La proposition de loi visant à améliorer le bien-être des animaux propose d’interdire les hypertypes, notamment dans les publicités afin de ne pas mettre « en scène un animal de compagnie issue d’une sélection sur des critères esthétiques de nature à compromettre sa santé et son bien-être ».

L’association française des vétérinaires d’animaux domestiques (AFVAC) souhaite alerter le grand public sur ces animaux. Dans un article publié sur son site internet elle indique que : « Les sujets hypertypés sont ni attendrissants ni « craquants », ils souffrent toute leur vie ».

Une manière de faire prendre conscience aux futurs propriétaires d’animaux domestiques, la nécessité de se tourner vers des animaux en bonne santé et dont le bien-être ne sera pas compromis par un effet de mode.

À lire aussi : Halte aux chiens hypertypes : il faut sauver le Bouledogue Français

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