La toilette des oreilles du chien
Les oreilles des chiens ont des formes différentes en fonction de leur race : elles peuvent être petites, grandes, dressées, imberbes ou recouvertes d’un long pelage. Si nous voulons éviter les maladies d’oreilles à notre compagnon tout en donnant à ses pavillons une allure élégante, nous devrons apporter un soin particulier à leur entretien.
Chez certaines races, du poil pousse à l’intérieur du conduit auditif (Schnauzer, Caniche, Fox-Terrier ou Bobtail, par exemple). Ce poil engendre souvent une mauvaise ventilation de l’oreille et favorise l’apparition d’otites, qui peuvent s’accompagner de mauvaises odeurs. C’est pourquoi il faudra le retirer. Pour ce faire, on applique une poudre spécifique, puis on retire les poils avec les doigts ou à l’aide d’une pince. Il faut arracher les poils du conduit auditif et non les couper, car ils risqueraient de former un bouchon qui l’obstruerait. En cas d’anomalie, il vaut mieux conseiller au propriétaire de faire une visite chez le vétérinaire.
Lorsque l’épilation des oreilles est terminée, il convient d’introduire un gel antiseptique à l’intérieur, tout en maintenant le pavillon d’une main afin d’éviter que le chien ne secoue la tête. On masse ensuite doucement la base de l’oreille pour faciliter la dissolution du cérumen, puis on retire les saletés à l’aide d’une lingette (l’usage de Coton-Tige doit être réservé aux oreilles présentant des plis multiples qui rendent l’opération plus difficile).
Nous serons particulièrement attentifs aux oreilles des chiots, car les otites pourraient mener à leur mauvais placement dans la vie adulte vis-à-vis des standards.
La toilette des yeux du chien
Il existe des lotions pour la toilette quotidienne des yeux. Il faut retirer les chassies au bord et autour des yeux, car leur accumulation peut former une espèce de croûte, dont la composition acide peut provoquer des lésions, voire des ulcères.
Si l’on constate un rougissement des yeux ou la présence de chassies verdâtres, il vaut mieux faire examiner l’animal par un vétérinaire.
L’hygiène de la bouche du chien
Il est bien connu que les chiens, lorsqu’ils sont tout jeunes, mordent tout ce qu’ils trouvent à cause du changement de leur dentition, qui a généralement lieu entre 3 et 6 mois. À cet âge, il vaudra mieux leur donner des jouets durs, des os en peau, ou en Nylon fort (qui ne fassent pas d’échardes à la mastication), car ils aideront les dents de lait à tomber correctement. L’alimentation à base de produits de bonne qualité évite en partie la formation de tartre sur les dents.
Quoi qu’il en soit, il serait bon de brosser les dents au moins une fois par semaine pour éviter l’accumulation de la plaque dentaire. S’il y a trop de plaque, il faudra faire pratiquer un détartrage par le vétérinaire. Non seulement le tartre dégage une odeur repoussante, mais par ailleurs il peut engendrer des infections sérieuses, le déchaussement, voire la chute des dents consécutive à une rétraction de la gencive.
Les soins de la zone plantaire du chien
Sous ce terme nous désignons la partie inférieure du pied, constituée de coussinets plantaires riches en cellules contenant de la kératine (qui leur donne une certaine dureté) et dotée d’un certain type de poil qui pousse entre lesdits coussinets.
D’aucuns affirment que les chiens ne transpirent pas, mais cela n’est pas tout à fait vrai : ce qui est sûr, c’est qu’ils ne le font pas de la même manière que les humains. Nous savons que la transpiration est un mécanisme par lequel l’organisme se rafraîchit et fait disparaître la sensation d’étouffement ; c’est précisément le halètement qui joue ce rôle chez le chien. Mais il possède également des glandes sudoripares, situées à d’autres endroits du corps, notamment sur les coussinets plantaires. C’est pourquoi il est important que cette zone ne soit pas trop envahie par le poil.
Un Pointer ne demande beaucoup de soins de ce côté-là, en revanche chez un Caniche ou un Cocker américain ces poils poussent en abondance et demandent à être très régulièrement coupés. Il faudra donc pour la zone plantaire garder un poil de protection court pour favoriser une bonne transpiration, ce qui permettra dans la foulée d’éviter les noeuds, l’adhésion de corps étrangers et certaines maladies comme des mycoses.
Les soins des ongles du chien
Les ongles s’usent naturellement en frottant sur le sol, l’asphalte, le ciment, les gravillons, la terre, etc. Mais pour diverses raisons, comme la sédentarité, ou encore une vitesse de croissance élevée, cette usure est parfois insuffisante. Les ongles sont alors trop longs et gênent l’animal : ils modifient ses appuis et nuisent à sa qualité de vie. Il faut cependant être très prudent en les coupant, car ce sont des annexes cornées vivantes, qui contiennent des vaisseaux sanguins et des terminaisons nerveuses : il faut prendre la mesure de ce qu’il faut couper en position de repos pour éviter les hémorragies et les douleurs.
Par ailleurs, les ergots (des doigts résiduels présents chez de nombreuses races) sont nécessaires chez certains chiens de berger (comme le Gos d’Atura catalan) ; il faut impérativement en contrôler les ongles, qui, à cet endroit, ne s’usent pas.
Si en dépit du respect des paramètres on provoquait une hémorragie en coupant un ongle, il est inutile de s’alarmer : il suffit d’appliquer une poudre hémostatique, ou à défaut, de l’eau oxygénée.