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Jouer avec son chien : les conseils de l'éducateur canin

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Jouer avec son chien est toujours un grand moment de joie pour le maître comme pour l'animal. Mais c'est aussi un moment important pour l'apprentissage. 

Les conseils de l’éducateur canin Antonio Ruiz (Pilepoil.fr)
Quel plus beau spectacle que celui de deux chiens jouant ensemble ? Trois ou plus ? Peut-être… En tout cas, c’est un vrai bonheur de les voir se chercher, démarrer, virevolter, se rouler et grogner, faire mine de se dévorer « pour de faux », bref s’éclater comme des petits fous. À se demander s’ils ont besoin de nous ? Pas sûr ! Tout au mieux peut-on se dire qu’avec nous, ils ne jouent pas aux mêmes jeux.

Depuis quelques années, les méthodes positives sont en plein essor en France. Bien connues en Amérique du Nord, dans les pays anglo-saxons et dans l’Europe du Nord, ces techniques basées sur la connaissance et le respect du chien utilisent largement la motivation et les récompenses, qu’elles soient alimentaires ou passent par le jeu.

Les indispensables pour votre chien

Jouer avec son chien est une merveilleuse manière de tisser un lien avec son animal, mais également de le dresser. Et cela commence dès son plus jeune âge ! Faites plaisir à votre chiot en faisant le plein de jouets sur les sites Internet disposant d’un espace animalerie.

Balles Trixie ou King, cordes Chuck It, peluches Fonpoo, frisbees Well Love… de nombreuses possibilités s’ouvrent à vous pour jouer au quotidien avec votre chien, à l’intérieur ou à l’extérieur, sur terre ou dans l’eau… vous faites son bonheur, et le vôtre par la même occasion, en profitant des petits prix disponibles sur Internet.

Méthodes positives : motivation et récompenses

Un jouet peut être un formidable « objet de motivation » pour le chien, à savoir quelque chose qui le fera avancer plus vite, plus loin, plus haut et surtout plus joyeusement. C’est le principal atout de ces techniques. Outre le fait qu'elles soient inoffensives pour l’animal, elles améliorent considérablement l’envie du chien et donc son allure lors du travail à l’entraînement ou en représentation.

Mais il faut distinguer la motivation, qui s’utilise pendant le travail pour faire progresser le chien, et la récompense, qui intervient à l’issue de l’exercice et dont le but est de renforcer le comportement de celui-ci. Inconvénient du jeu dans le cas de la motivation, il interrompt le travail, la friandise non. En tant que récompense, si c’est ce que le chien préfère, allez-y, lâchez-vous.

Quelle récompense pour mon chien ?

Un test que je vous conseille de faire : proposez à votre chien de choisir entre un gâteau et un jouet. Pronostiquez ce qu’il va choisir en premier (certains petits malins arrivent à obtenir les deux !).

Renouvelez l’expérience entre le jouet vainqueur (par exemple) et un morceau de fromage (plus appétent qu’un simple biscuit). Résultat ? Le fromage l’emporte. Serait-ce encore le cas si vous utilisez un « pouic » (un jouet qui fait « pouic » quand on appuie dessus) ? En quelques tests simples à réaliser, vous aurez une idée précise de l’ordre des préférences de votre toutou.

Ce qui peut s’avérer utile si, en promenade, votre chien tombe sur un « reste alimentaire » : une simple balle en caoutchouc sera-t-elle suffisamment motivante pour le faire revenir (oui, je sais, il revient avant tout pour vous, son maître adoré, mais un peu d’aide ne peut pas faire de mal, non ?) ; et si vous inversez, il a trouvé une vieille balle de tennis et vous lui proposez une friandise. Croyez-moi, mieux vaut savoir à quoi s’en tenir avant d’en arriver à de telles situations. D'où l’utilité du jeu dans l’éducation de base !

Un éducateur pour son chien ?

Si vous souhaitez, comme une majorité de propriétaires de chiens, faire éduquer votre chien sur une base sérieuse mais agréable (sérieuse n’étant pas synonyme d’ennui), je vous conseille de tester l’éducateur que vous avez contacté avant de vous engager.

Il est possible de rechercher un membre du MFEC (Mouvement français des éducateurs canins), leur code de déontologie précise qu’ils utilisent au maximum les méthodes positives. L’important étant les résultats, bien sûr, mais pas à tout prix.

Quatre en un !

Le jeu ou le jouet peuvent donc, comme nous venons de le voir, être utilisé comme motivation et/ou comme récompense. Certains jouets spécialement conçus pour cela permettent d’occuper le chien, notamment en l’absence de son maître. Les Kong, pour ne pas les nommer, offrent le double avantage d’être « indestructibles », en tout cas les plus solides sur le marché, et de « distribuer de façon aléatoire » des croquettes au chien.

Un temps de jeux indispensable

L’alliance du jeu et de la nourriture explique leur succès auprès de nos compagnons. Le jeu peut aussi être considéré comme un « défouloir » pour nos amis à quatre pattes. Dans nos sociétés où on leur impose de rester confinés des heures entières et où la balade quotidienne est trop souvent au bout d’une laisse pour un temps trop court, les moments de jeux doivent exister pour qu’ils puissent évacuer cette formidable énergie qu’ils ont en eux et ainsi éviter de développer certains troubles du comportement.

L’adage « un esprit sain dans un corps sain » peut et doit s’appliquer à nos chiens qui n’ont pas demandé à vivre à nos côtés.

Trop de jeux ?

J’entends parfois des gens me dire que je joue trop avec mon chien (variante : je suis trop gentil ou trop câlin), c’est grave docteur ? Quelle idée ! On ne peut pas trop jouer, ou trop aimer ou trop câliner son chien, et j’ajoute que vous êtes sans doute moins « gaga » de votre chien que moi des miens, simplement je fais bien attention à distinguer les moments de jeu, de câlin, de rigolade ou de détente, et l’obéissance.

Mes chiens sont très obéissants : c’est la moindre des choses et c’est pourtant essentiel, car c’est ce qui me permet de jouer avec eux, de les lâcher et de les emmener partout sans souci. Donc câlinez et jouez tant que vous voudrez si, vous « compensez » par de la fermeté quand c’est nécessaire.

Quels sont les jeux à éviter ?

Y a-t-il des jeux auxquels il ne faut pas jouer avec son chien ? Je dirai que cela dépend du « couple » maître (et famille au sens large)/chien. Si vous n’avez aucune autorité, que vous possédez un chien de grand gabarit avec, qui plus est, un fort caractère, je ne vous conseillerai pas les jeux « brutaux » et de lutte en général. On peut jouer au tir à la corde si on est capable de récupérer le jouet en question quand on le veut, ce qui ne signifie pas qu’on doive le faire systématiquement.

Attention aux morsures

Jeux de mains, jeux de vilains, dit-on : est-ce vrai avec son chien ? Commençons par remettre les choses à leur place : votre chien jouera peu avec ses pattes (quelques Boxers boxeurs mis à part !) ; il utilisera donc ce que la nature a mis à sa disposition, à savoir sa gueule. Sa gueule est pleine de dents, est-il besoin de le rappeler ! La morsure inhibée est parfois difficile à tenir pour certains chiens dans le feu de l’action.

Donc, si vous jouez à des jeux « bêtes » avec votre sparing partner qui peut être (juste pour le bon mot) un Springer Spaniel, ne venez pas vous plaindre si à un moment il y est allé un peu fort. Nous reparlerons plus loin de ces jeux qui peuvent devenir des sports.

La loi du 6 janvier 1999 est très claire : le mordant est une activité qui ne peut se pratiquer qu’avec un encadrement de personnes formées et titulaires d’un certificat de capacité spécial. L’amende, la confiscation du matériel, voire la peine de prison qui sanctionne ce genre d’activité pratiquée « illégalement » ne sont rien au regard de ce qui pourrait arriver à votre chien si vous vous faisiez prendre. Ne l’oubliez pas et pensez à lui. Puisque nous sommes au paragraphe « gâcheur d’ambiance », profitons-en pour remettre en garde les maîtres qui ne pensent pas à mal en lançant un simple bâton.

Les vétérinaires se passeraient, je crois volontiers, des palais déchirés par des bâtons plantés dans le sol avant de se planter dans sa gueule. De même des balles trop petites peuvent finir dans le fond de la gueule et devenir extrêmement difficiles à extraire. Certains chiens sont décédés asphyxiés. Si ces cas sont rares, ils existent et chacun doit en être conscient.

Enfin le simple bon sens voudrait que l’on évite de lancer un jouet (et d’exciter en général) au milieu d’un groupe de chiens que l’on ne connaît pas ou dont on ne sait pas s’ils sauront jouer en partageant cette ressource. Une simple balle ou un bâton (ils peuvent avoir une grande valeur pour un chien) sont à l’origine de bien des morsures entre chiens ou sur l’imprudent qui s’est risqué à vouloir les reprendre.

On peut, pour ces chiens qui n’ont pas appris à partager, faire un travail qui consiste à leur montrer que la perte n’est pas définitive ou qu’elle est au moins compensée par le gain d’une autre ressource.

Simple jeux ou véritable sport ?

Jouer à la balle avec Médor est certainement un des jeux les plus anciens me direz-vous (à quand remonte le premier caillou ?), mais avez-vous déjà vu une équipe de flyball trépigner sur la ligne de départ avant que le départ ne soit donné et que les chiens ne s’élancent pour franchir quatre haies, aller poser leur patte sur une machine qui leur lance une balle qu’ils attrapent au vol, avant de la ramener à leur maître, passant ainsi le relais au chien suivant ? Impressionnant.

De « simples » exercices d’obéissance, un fond musical arrivant de la fenêtre de la cuisine et vous voilà improvisant une chorégraphie dans votre jardin. Saviez-vous, monsieur Fred, qu’avec votre chienne Astaire vous faites vos premiers pas en obéissance rythmée, une discipline en pleine expansion dans le monde cynophile ?

Qui n’a jamais lancé un frisbee sur la plage et s’est amusé en voyant le Teckel essayer de l’attraper au vol ! Bon, changez de chien (le Teckel est plutôt adapté au terrier qu’au vol en haute altitude) et testez le frisbee canin : les vidéos visibles sur le Net laissent rêveur et admiratif de ces équipes réalisant des figures incroyables, rigolotes et spectaculaires.

La santé du chien pouvant être compromise, l’aide d’un entraîneur est sérieusement recommandée, à moins que la raison ne l’emporte et ne vienne freiner vos ambitions. Nous l’avons déjà évoqué : les activités de mordant peuvent être pratiquées avec des spécialistes dans le cadre sportif (ring, mondioring, campagne, RCI : les disciplines ne manquent pas).

K9 games

Prononcez « kénaïne games » (ou jeux canins, dans la langue de Molière) et imaginez des propriétaires qui s’affrontent à grands coups de défis tous plus fous et fun les uns que les autres : concours de roulades enchaînées entre deux marques, courses entre plusieurs équipes maître-chien autour de plots dessinant une piste improbable et sinueuse ; des chiens reculant le plus vite, le plus loin possible, ou allant chercher dans un temps donné un maximum d’objets (certains ayant plus de valeur que d’autres), des sprints ou des courses de lenteur où, sans avoir le droit de s’arrêter, gagne celui qui franchit la ligne d’arrivée en dernier !

La France a inventé les Jeux sans frontière : les Américains, ne voulant pas être en reste, nous envoient leurs K9 games et laissez-moi vous dire que ça déménage. Nous sommes en plein dans notre sujet : jouer avec son chien. Visible sur le Net et bientôt près de chez vous !

Jeu de réflexion pour chien

Dans un autre genre – quoique le plaisir que prend le chien semble bien réel (et les friandises y sont sans doute pour quelque chose) : des Nordistes (ni de Calais, ni de très vieux Américains, non : des habitants du nord de l’Europe !) nous expédient depuis quelques années des jouets en bois qui mettent les nerfs de nos chiens et ceux du maître, il faut bien le reconnaître, à dure épreuve.

Il s’agit pour eux de déplacer des morceaux de bois en les tirant, les poussant de la patte ou de la truffe pour découvrir et se régaler d’une succulente friandise déposée par leur maître. Vous serez surpris de voir comment avec un peu de bois, de l’imagination et l’amour des chiens, on peut construire un grand nombre de jeux aussi originaux qu’intelligents (ex. : Dog Brick, etc.).

Développer ou entretenir l’intelligence de son chien, voilà encore une fonction du jeu, la cinquième. Seul bémol, il est déconseillé de laisser votre ami jouer seul avec ces jeux « intelligents » : il risquerait de prendre des raccourcis qui diminueraient considérablement la durée de vie des produits !

Jeux "sur" les chiens

Enfin, pour conclure, je vous parlerai non pas de jeux pour votre chien, encore qu'un d'entre eux demande encore sa participation, mais de jeux de société pour adultes ayant pour thème le chien. Le Dogopoly de nos amis anglophones s’inspire de notre célébrissime Monopoly dans une version où le parcours tourne entièrement autour de nos canidés préférés (disponible uniquement dans la langue de Shakespeare).

Bien français, Une vie de chien propose aussi un parcours à travers la ville, source de nombreuses aventures. Un seul bémol à propos de ce jeu : la règle un peu « épaisse ». Je vous parlais d’un jeu faisant intervenir les chiens : nous travaillons à un jeu en français différent de l’excellent My Dog Can Do That. L’idée : des cartes proposant des exercices d’obéissance classique ou beaucoup plus originaux, pour ne pas dire farfelus, qu’il faut réussir pour avancer son pion. Bonne soirée assurée !

Enfin, je citerai mon « bébé » : « Pile Poil – le jeu », premier quizz canin avec près de 1 200 questions sur le chien. Questions d’histoire, sur les races, l’éducation, l’alimentation, le chien en littérature, au cinéma, les standards…

Tous les thèmes cynophiles sont abordés. Pour s’instruire tout en s’amusant. Vous croyez tout savoir sur le chien ? Osez jouer et testez vos connaissances avec « Pile Poil – le jeu ». Une recharge avec des questions photographiques est en préparation.

    Conclusion

    Jouer avec son chien est sans doute ce qu’il préfère (des moments de complicité avec son maître) et certainement un sain passe-temps. Ne vous en privez pas, que vous en restiez au stade du jeu ou que vous passiez « accro » d’un sport canin.

    Que les meilleurs gagnent et surtout que tous (surtout les chiens) s’amusent ! C’est parti ! Vous pouvez jouer à de nombreux jeux pour lesquels il existe un règlement, des compétitions. Vous pourrez passer du temps à le préparer.

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    3 commentaires

    • Utilisateur anonyme
      Utilisateur anonyme
      J'ai eu mon boston terrier à 8 mois très petit gabarit, elle était en élevage, à la campagne., je suis en ville tram bus voiture, beaucoup de changement. Comme elle ne sortait pas de sa caisse, je suis allé voir mon vétérinaire qui ma donné un collier qui à m^me la peau dégage certaines choses que seul le chiot ressent. Cela marche un peu puisqu'elle vient un peu plus, mais refuse tout jeu. Et passe ses journées à dormir. Depuis qu'elle est à la maison elle est toujours sur la défensive, ou la peur. Quand elle voit la laisse elle se sauve, je lui parle doucement la complimente avec la voix et une caresse quand elle fait ses besoins dehors. Elle veut toujours rentrée. les jouets sont la mais pas elle, m^me quand elle vient c'est pour dormir sur son tapis à côté de moi ? je ne comprend pas. est- ce son vécue à l'élevage si longtemps qui reste. elle n'aboie jamais. Elle n'est pas propre la nuit. et quelques fois la journée, pourtant je la sort 5 fois par jour.
    • Utilisateur anonyme
      Utilisateur anonyme
      Perso avec Nourick je joue souvent à la bagarre et au tire à la corde ..
    • Utilisateur anonyme
      Utilisateur anonyme
      voila j'ai un bouvier bernois de 3ans que je viens de récupérer a la spa .Il est pârfait sauf qu'aucn jeux ne l'intéresse pouvez-vous me dire comment faire pour qu'il s'intéresse a quelques jeux qu'il soit ??
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