L’euthanasie permet d’abréger une fin de vie par trop difficile. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre clinique vétérinaire pour connaître les modalités pratiques de cet acte dans leur structure. Vous serez moins dépourvu lorsque le jour fatidique se présentera.
La décision d’euthanasie du chien ou du chat
Décider de faire piquer son chien ou son chat
L’euthanasie concerne des animaux en fin de vie, très âgés ou très malades ; elle constitue un moyen d’abréger les souffrances ou de mettre fin à une qualité de vie trop dégradée. Exceptionnellement, elle peut être demandée pour des chiens ou chats très agressifs et dangereux pour leur entourage.
La décision revient au propriétaire, mais, bien sûr, il peut se tourner vers le vétérinaire traitant de son compagnon pour valider son jugement. Celui-ci, qui connaît bien l’animal et la maladie dont il souffre, pourra mettre toutes les options restantes sur la table, lorsqu’elles existent.
Le rendez-vous
L’euthanasie est toujours un acte médical qui doit être pratiqué par un vétérinaire. Lorsque la décision est prise, il est préférable de prévenir l’équipe vétérinaire lors de la demande de rendez-vous. Cela permettra d’accueillir votre animal très affaibli dans les meilleures conditions possibles. C’est aussi un moyen pour le personnel de la clinique de se préparer à cet acte qui n’est jamais anodin, surtout sur un chien ou un chat bien connu de la clinique.
Pourquoi pas à la maison ?
Certains propriétaires préfèrent que l’acte se déroule à domicile. C’est un service offert par certains vétérinaires. Si elle peut diminuer le stress de l’animal, l’euthanasie à la maison n’offre cependant pas que des avantages. Il faudra par exemple vous attendre à tenir vous-même votre compagnon lors de la première injection. Le vétérinaire ne sera pas toujours en mesure de prendre en charge le corps (par exemple si c’est un gros chien), et il vous faudra peut-être l’emmener vous-même à la clinique.
Le déroulé de l’euthanasie du chien ou du chat
Un acte en 2 temps
Une fois arrivé à la clinique, vous serez généralement reçu dans une salle de consultation. Le vétérinaire écoutera votre demande et procédera à l’examen du petit malade. Vous pourrez ensuite être amené à signer une demande d’euthanasie.
L’acte en lui-même peut légèrement varier en fonction des cliniques. Lorsque cela est possible, le vétérinaire pose une voie veineuse (un cathéter dans la patte avant) pour injecter les produits. Sinon, ils seront délivrés par d’autres voies.
- Dans un premier temps, le vétérinaire procède à l’anesthésie du chien ou du chat, soit en injectant le produit dans le cathéter soit par une piqûre intra-musculaire. Cette phase (pose du cathéter ou injection intra-musculaire) est la seule étape qui soit un peu douloureuse pour l’animal.
Le chien ou le chat s’endort ensuite sur la table, ou, si cela est faisable dans les bras de son humain. A ce stade, il est possible d’observer des vomissements. Pour les animaux souffrant de troubles respiratoires, ceux-ci peuvent momentanément s’aggraver.
Les animaux sédatés gardent les yeux ouverts, mais ils ne ressentent plus la douleur et n’ont plus conscience de leur environnement.
- Dans un second temps, le vétérinaire procède à l’euthanasie proprement dite. Il va alors injecter, soit dans le cathéter ou dans une veine, soit en intracardiaque le produit mortel. L’injection intracardiaque consiste à enfoncer une grande aiguille dans le thorax pour délivrer le produit dans le cœur. Si cet acte peut sembler impressionnant, il est tout à fait indolore sous anesthésie générale. Le mort survient rapidement en quelques minutes par arrêt cardiaque.
Des spasmes ou une émission d’urines ou de selles sont possibles après le décès. Le vétérinaire confirme la mort après auscultation du cœur.
Les produits d’euthanasie
En médecine vétérinaire il existe 2 médicaments destinés à l’euthanasie des animaux :
- Le pentobarbital, un barbiturique : il entraîne une sédation profonde et un arrêt cardiorespiratoire.
- L’association de 2 molécules narcotiques et curarisantes qui provoquent une anesthésie, une paralysie des muscles et un collapsus cardio-respiratoire.
Ce sont des produits puissants qui sont tenus au secret et sous clé dans les cliniques vétérinaires.
Rester pour l’euthanasie de son chien ou son chat ?
Voir mourir son animal de compagnie n’est pas un processus anodin et peut effrayer. De plus, les actes de l’équipe médicale, les réactions organiques peuvent impressionner un public sensible. Par exemple, la venue de jeunes enfants n’est pas souhaitable.
La présence des propriétaires n’est pas indispensable au moment de l’acte si ceux-ci ne le désirent pas. Un bon compromis est de rester pour la première phase, l’anesthésie, puis de quitter la salle lorsque l’animal est inconscient. Ainsi il a pu bénéficier de la présence rassurante de son humain avant de s’endormir.
Après constatation du décès, il est possible de demander à profiter d’un moment de recueillement auprès de la dépouille de son compagnon.
Et après ? L’incinération du chien ou du chat
Après le décès, l’assistante vétérinaire place le corps dans une housse mortuaire puis l’emmène dans une chambre froide (en général un grand congélateur). Il sera ensuite pris en charge par une société d’incinération. Plusieurs solutions plus ou moins onéreuses sont disponibles, de l’incinération collective à l’incinération individuelle avec retour des cendres dans une urne. Certaines sociétés offrent la possibilité d’assister à la crémation.
Attention, il est interdit d’enterrer son animal dans un jardin, encore plus de jeter son corps à la poubelle.
L’euthanasie du chien ou du chat est un acte difficile pour le propriétaire, mais parfaitement maîtrisé par l’équipe vétérinaire. Cette fin douce est une chance et, souvent, un acte d’amour ultime pour celui ou celle qui a si bien su faire un bout de chemin avec nous.
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