Voici les principales pathologies du système cardio-vasculaire du chat :
Les cardiomyopathies
Les cardiomyopathies sont des altérations du myocarde. Il en existe deux formes principales : la cardiomyopathie dilatée et la cardiomyopathie hypertrophique.
La cardiomyopathie dilatée est la plus rare. Le myocarde s’affine et ne peut plus jouer son rôle de propulseur du sang. Le chat ne présente parfois pas de symptômes particuliers, mais il peut éprouver une gêne respiratoire, manquer d’appétit, faire une thromboembolie et mourir de choc cardio-vasculaire.
La cardiomyopathie hypertrophique est en revanche la pathologie cardiaque la plus courante chez le chat. On a observé que la population mâle en était majoritairement victime (70 %-80 %). Elle peut surgir à n’importe quel moment de la vie avec une incidence majeure vers l’âge de 5-7 ans. Aucune race n’y est prédisposée, même si les Persans et les Maine Coon sont souvent affectés.
Cette pathologie est un désordre primaire du myocarde caractérisé par une hypertrophie. Chez la majeure partie des chats touchés, la cardiomyopathie hypertrophique est initialement asymptomatique mais se manifeste ensuite par des signes liés à la cardiopathie aiguë incluant la tachypnée au repos, la dyspnée, et plus rarement une toux. La boiterie est parfois le seul signe. La durée de vie dépend non seulement de la gravité de la pathologie, mais aussi de la présence de symptômes cliniques liés à une insuffisance cardiaque et/ou à une thromboembolie artérielle.
Insuffisance cardiaque par hyperthyroïde
Avec cette pathologie, la fréquence des battements du coeur augmente (tachycardie) en raison de l’altération de la fonction de la thyroïde. C’est ainsi que le chat va au-devant de graves problèmes respiratoires et de décompensations cardio-vasculaires.
Filariose cardio-pulmonaire
Les dégâts cardiaques des filarioses cardio-pulmonaires sont souvent diagnostiqués post mortem, car les symptômes de ces parasitoses sont vagues et communs à de nombreuses maladies (comme le vomissement par exemple). La mort est brutale par décompensation cardiaque.
Tous les problèmes cardiaques exigent une auscultation du chat par un vétérinaire et la confirmation de l’examen par électrocardiogrammes et échographies.
Thromboembolie artérielle
Environ 40 % des chats ayant une myocardiopathie courent le risque de thromboembolies artérielles qui peuvent surgir brusquement au cours de la maladie. Le thrombus, ou caillot, se forme généralement à l’intérieur des chambres du coeur et s’engouffre dans l’aorte, pour s’arrêter aux endroits où les artères rétrécissent, bloquant ainsi l’afflux de sang dans cette zone. Les caillots du chat sont souvent localisés à la bifurcation des aortes (là où l’aorte se divise en artères destinées aux membres postérieurs).
La thromboembolie artérielle est un événement dramatique qui provoque des paralysies du train postérieur et une douleur si forte que le chat miaule désespérément. Il faut transporter d’urgence le chat dans une clinique vétérinaire bien équipée afin de stabiliser l’animal, de soulager la douleur et de choisir la meilleure approche thérapeutique.
La prévention
Le meilleur conseil que l’on puisse donner dans ces cas-là est de soumettre le chat à un examen cardiologique, surtout s’il appartient à des races à risque comme le Persan, le Main Coon et leurs croisements. Les thérapies seront strictement conservatoires, mais le vétérinaire peut expliquer quels sont les symptômes qui doivent alarmer selon le problème et comment réagir en cas d’urgence.