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Chat assis sur une cabane à oiseaux
© HildeAnna / Shutterstock

Pourquoi il faut arrêter de penser que les chats sont responsables de la disparition des oiseaux

La rédaction

Publié le

Pourquoi il faut arrêter de penser que les chats sont responsables de la disparition des oiseaux

Le chat serait tenu responsable de la disparition des oiseaux dans les jardins français. De nombreuses études proposent donc des solutions pour limiter leur impact sur la faune sauvage. Leur point commun : responsabiliser l’humain.

Depuis quelques années, les études se multiplient pour dénoncer l’impact des chats sur la disparition de nombreuses espèces d’oiseaux. Mais bien que la France dispose d’une population féline conséquente, il est un peu facile de leur faire porter le chapeau. Alors, les chats sont-ils vraiment responsables de la disparition des oiseaux ?

L’impact du chat sur les oiseaux

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a, depuis plusieurs années, les félins dans le viseur. En effet, d’après une étude qu’elle aurait menée, les chats seraient responsables de la disparition de 25 % des oiseaux de nos jardins.

Qu’il s’agisse de chats domestiques, harets (chats retournés à l’état sauvage) ou sauvages, il est indéniable que les chats ont tous un instinct de prédation très fort.

Chaque année les chats domestiques tueraient 27 proies, 273 pour les chats harets et 1071 pour les chats sauvages.

Ce qu’il faut savoir c’est que la chasse chez le chat n’est pas liée à la faim. Un chat qui chasse le fait pour s’occuper. D’ailleurs, bon nombre d’entre eux ne dévorent pas leur proie une fois attrapée. Ils préfèrent souvent jouer avec en mettant 2-3 coups de pattes et s’en désintéressent une fois que l’animal ne bouge plus.

Mais alors, comment peut-on convaincre son chat d’avoir un autre hobby ?

Crédits photo : Nils Jacobi / Shutterstock

La solution : responsabiliser les propriétaires de chats

Même si on sait que l’urbanisation, les nombreux changements climatiques et encore bien d’autres évènements ont un impact sur la disparition des oiseaux, le chat semble être le coupable idéal. Mais en réalité, derrière chaque chat se cache un propriétaire qu’il est important de responsabiliser.

De nombreuses études se sont penchées sur le sujet afin de trouver des solutions. Chacune d’entre elles nécessite néanmoins une implication du propriétaire :

  • Stériliser son animal pour limiter la prolifération des chats. Les chats peuvent donner naissance à 36 chats par an qui vont à leur tour pouvoir se reproduire
  • Ne pas abandonner son animal (idée qui relève du bon sens quel que soit l’animal)
  • Ne pas laisser sortir son chat après une averse car les oiseaux y sont plus vulnérables
  • Mettre une clochette autour du cou de son animal (avec un collier anti-étranglement) pour avertir les oiseaux de l’approche du chat
  • Donner une nourriture de qualité et sans céréales limiterait la prédation du chat
  • Utiliser des gamelles éducatives pour satisfaire l’instinct de prédation du chat en chassant les croquettes
  • Jouer 10 à 15 minutes par jour avec son animal

Les quatre dernières solutions proviennent d’une étude anglaise et ont démontré que leur application au quotidien permettait de diminuer de 30 % en moyenne l’instinct de prédation des chats.

En jouant avec son animal, en lui faisant chasser les croquettes dans des gamelles ludiques et en lui donnant une alimentation de qualité, les chats auraient de quoi assouvir leur besoin impérieux de chasser. Solutions qui participeraient aussi à leur bien-être au quotidien.

Crédits photos : Kolganova Daria / Shutterstock

Le chat, le coupable idéal

Avant d’accuser l’espèce féline de tous les maux, n’oublions pas que les chats s’attaquent majoritairement à des animaux malades ou blessés et dont la survie dans la nature est déjà compromise.

De plus, l’impact des chats est surtout significatif dans les pays où le chat est une espèce importée, comme en Amérique, ce qui n’est pas le cas de la France.

Lorsque l'on regarde de plus près les chiffres, ce n'est pas avec 27 proies par an que le chat domestique risque de décimer la faune sauvage. Cela équivaut à 2,5 proies par mois parmi lesquelles ne figurent pas que des oiseaux, mais aussi des rongeurs tant redoutés par certains humains.

Autant dire que nous sommes loin des 85 kg de viande consommés par chaque français chaque année et dont l’impact sur l’écologie n’est plus à prouver.

À lire aussi : En Belgique, un conseil du bien-être propose l’interdiction de plusieurs races de chats

Eva Morand
Comportementaliste et rédatrice pour Wamiz

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