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Un chat de Pallas dans la montagne
© Popova Valeriya / Shutterstock (Photo d'illustration)

À 5 000 mètres d’altitude, un chat de Pallas apparaît pour la première fois dans l’Himalaya

Par Elise Petter Autrice

Publié le

Un félin discret et insaisissable s’est laissé surprendre par un objectif dans l’Himalaya. À près de 5 000 mètres d’altitude, un chat de Pallas a été photographié pour la toute première fois en Inde. 

Le cliché est saisissant. Dans un décor blanc immaculé, on distingue en gros plan un chat trapu, au poil volumineux et au regard intense. Ce n’est pas un chat domestique mais bien un chat de Pallas, également appelé manul, une espèce sauvage rare et difficile à observer. L’image, diffusée par le WWF Inde, a été prise dans l’État d’Arunachal Pradesh, au nord-est du pays. 

Cette première observation à une telle altitude illustre la richesse encore méconnue des écosystèmes de montagne. Pour parvenir à capturer ce moment, une vaste opération de suivi a été menée avec l’aide de la population locale.

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Un félin mystérieux des hauteurs d’Asie 

Originaire d’Asie centrale, le chat de Pallas vit habituellement entre 4 000 et 5 000 mètres d’altitude. Il fréquente les steppes herbeuses, les zones rocheuses ou encore les éboulis, dans des pays comme l’Afghanistan, la Mongolie, la Chine, le Népal ou l’Iran.

Ce petit félin, qui pèse en moyenne 4 kilos pour une taille pouvant atteindre 65 cm, se distingue par son corps trapu, sa grosse tête aplatie, ses courtes pattes et ses petites oreilles arrondies. Sa longue queue peut mesurer entre 21 et 31 cm.

Une étude de grande ampleur 

Pour réussir ce premier cliché dans l’Himalaya, le WWF Inde et le Département des forêts ont installé 156 pièges photographiques répartis sur 83 sites, couvrant plus de 2 000 km². Ce dispositif, mis en place dans le cadre du projet Living Trans-Himalayan Rangelands – A Community-led Vision for People and Nature, a fonctionné pendant huit mois, malgré des conditions météorologiques extrêmes.

Le Dr Rishi Kumar Sharma (WWF Inde) souligne que cette découverte « nous rappelle combien nous savons encore peu de choses sur la vie dans le haut Himalaya ». De son côté, Shri Ngilyang Tam (Département des forêts) insiste sur « la participation active des éleveurs et des villages », preuve que conservation, savoirs traditionnels et moyens de subsistance peuvent aller de pair pour préserver ces écosystèmes fragiles. 

L’étude a également permis de confirmer la présence de cinq autres félins : la Panthère des neiges, la Panthère commune, la Panthère nébuleuse, le Chat-léopard et le Chat marbré.

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