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chiot malade avec une perfusion chez le vétérinaire
© Shutterstock

Le typhus du chien revient ! Info ou intox ?

Par Victor Pradel Journaliste

Publié le

De nombreux médias rapportent une vague importante de typhus chez le chien, arrivant en France depuis l’été dernier. Pourtant, ce genre de vague est fréquent avec cette maladie virale, qui évolue dans le monde entier depuis des décennies.

Cependant, cela reste pertinent d’être informé sur ce qu’est le typhus du chien : pourquoi il peut y avoir des épisodes dits « épizootiques » (se dit d’une épidémie pour les animaux), et comment faire pour s’y préparer.

Qu’est-ce que le typhus chez le chien ?

Le typhus est le nom donné à un ensemble vaste de maladies, qui présentent des caractéristiques similaires. Attention à ne pas les confondre entre elles : il peut y avoir des différences importantes, et notamment les espèces touchées, différentes suivant les souches.

Chez le chien, le typhus désigne une maladie due à un virus, le parvovirus canin. Il est à l’origine d’une maladie infectieuse souvent mortelle, qui circule de façon endémique (par vague) dans le monde entier. Il existe quatre souches de typhus (CPV-2,  2a, 2b et 2c), la dernière se répand sur Terre depuis les années 2000, suite à une mutation du virus.

Le virus est surtout très résistant dans l’environnement, c’est ce qui lui permet de se transmettre. En effet, il est excrété par les matières fécales de l’animal, et il peut ensuite survivre dans l’environnement pendant 6 mois. Facilement récupéré par contact, il peut donc se ramener depuis l’extérieur sous les semelles des chaussures, ou sur le pelage, par exemple. La transmission du typhus est donc rapide et facile.

La maladie est grave : sans traitement, la mortalité est très élevée (de 50 à 100%). Si un traitement est mis en place, on tombe aujourd'hui à 10% de mortalité chez le chiot de moins de 12 semaines, et 1% chez l’adulte. La guérison ou la mort survient rapidement, en 1 à 5 jours.

Quels sont les symptômes du typhus chez le chien ?

La parvovirose va donc entrainer une dégradation rapide de la santé du chien, avec des symptômes digestifs. On citera notamment :

La diarrhée apparaît souvent noire et très nauséabonde, à l’odeur très caractéristique de la maladie. Il peut y avoir également une déshydratation importante suite à ces pertes en eau. C’est cette même perte d’eau qui va ensuite entraîner une chute de la température, une perte de conscience, puis la mort, notamment en l’absence de traitement.

La maladie est particulièrement dangereuse pour le jeune chien, qui n’a pas un système immunitaire complètement développé. C’est pourquoi le pronostic est beaucoup plus réservé pour un très jeune chien, d’où l’importance avec un chiot d’une prise en charge rapide au moindre signe évoqué plus haut.

Comment lutter contre la parvovirose ?

La prise en charge quand les symptômes sont déclarés est symptomatique, et nécessite souvent plusieurs jours d’hospitalisation. La meilleure méthode pour se protéger de la parvovirose reste encore la prévention. Le pronostic reste réservé même sous traitement.

Il existe un vaccin contre le typhus du chien, et la protection qu’il donne est très bonne. Cependant, malgré cette couverture vaccinale, le virus circule encore, provoquant des vagues de maladies suivant les régions et les années.

La polémique anti-vaccin ne suffit pas pour justifier d’une augmentation du nombre d’animaux atteints, même s’il s’agit là d’un facteur favorisant. Il paraît clair que plus il y a d’animaux capables de contracter le virus et le transmettre, plus l’épizootie a de chance d’apparaître. Mais le nombre d’animaux vaccinés reste important, et évite ainsi une propagation trop rapide du virus.

Ainsi, même si cette polémique ne peut être la seule cause de l’épizootie, on rappellera l’importance et l’intérêt du vaccin pour protéger votre chien, surtout dans ce contexte. Un vaccin doit toujours être une balance entre les risques auxquels l’animal est exposé par la maladie, et les effets secondaires dus à toute thérapie : dans un cas comme celui-là, le risque pour la santé est bien supérieur sans vaccin.

Par ailleurs, ce risque est d’autant plus important pour le jeune chien : la vaccination s'effectue en général autour des 3 mois du chien, quand le jeune chiot commence à constituer son système immunitaire. Avant, ce sont les anticorps maternels qui assurent sa protection. Les premières vaccinations arrivent donc pour prendre le relais. Le vaccin contre la parvovirose fait ainsi partie des premières vaccinations couramment administrées aux chiens.

En conclusion, pas de panique, si votre chien est correctement à jour de ces vaccins, la menace d'une épizootie de parvovirose ne le concerne pas. Si ce n'est pas le cas, cela peut être l'occasion d'y songer, en regardant les conséquences dramatiques que cela peut avoir dans certains cas. Mais ce genre d'épisode reste fréquent avec une maladie de ce type, il faut toujours rester vigilant même si un virus semble moins présent grâce aux vaccins.

Source : PETIT A (2010). Evolution du Parvovirus canin et conséquences sur le diagnostic et la  prophylaxie médicale : étude bibliographique. Thèse de doctorat vétérinaire, Alfort, 156p

Dr Stéphane Tardif
Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

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1 commentaire

  • Druidesse80
    Druidesse80
    Ce que vous faites est honteux, c'est de la manipulation pure et simple ! les vaccins pour animaux sont aussi faits avec des bases d'aluminium ( entre autres) que ceux des humains. pour preuve, j'ai adopté des chiens vaccinés plusieurs fois avant d'arriver chez moi, qui n'ont jamais dépassé 11 ans de vie... et ceux que j'ai adoptés jeunes et qui ont vécu 15 à 18 ans. Notre Charlie qui avait la taille d'un épagneul breton a même vécu jusqu'à 22 ans , il nous a quitté en 2008 ! Alors vos "histoires" sur les vaccins, c'est de la désinformation pure et simple. Le vaccins pour les chats contre la leucose coûtent très cher et ne protègent que de 30 % à peine des virus de cette maladie ! Ne vous laissez pas lobotomiser par les marchands de Big Pharma !!!
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