Si le chien est le meilleur ami de l’homme force est de constater que cette condition n’est pas réciproque. Et pour cause, une étude internationale récemment publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) a montré que leur domestication avait favorisé le maintien de mutations génétiques néfastes dans leur ADN.
En clair, cela signifie que même si les chiens domestiques vivent plus longtemps aujourd’hui, ils ne vivent pas mieux pour autant. En effet, ces derniers sont plus porteurs de maladies génétiques que leurs congénères sauvages.
Création de races et consanguinité
Afin de créer des races répondant chacune à des critères bien précis, les chiens ont été scrupuleusement choisi - sur leur physique et leur comportement - par l’homme qui les a ensuite faits se reproduire. C’est cette sélection artificielle qui, d’après les scientifiques, est à l’origine de la mauvaise santé de certains toutous. Si les chiens de berger peuvent être intoxiqués à mort par certains médicaments vétérinaires courants (antidiarrhéiques, vermifuges…) en raison d’une anomalie sur le gène MDR1, en vieillissant, tous les chiens de races sont, eux, plus susceptibles de développer une myélopathie dégénérative. Cette maladie, qui a pour origine la mutation du gène SOD1, provoque une paralysie de l’arrière-train qui remonte jusqu’au cœur et cause la mort de l’animal par un arrêt cardiaque.
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