L’heure des vacances a enfin sonné. Dans la préparation de notre départ, un choix s’impose à nous : que faire de son chien ? Peut-on l’emmener avec nous ? Va-t-il bien s’acclimater ? Doit-on le laisser ? Quel mode de garde est le mieux adapté à lui ? Quelles sont les contraintes ? Une mise au point s’impose pour y voir plus clair.
De nombreux facteurs sont à prendre en compte pour déterminer si notre chien est apte ou non à nous suivre : sa sensibilité, son âge, son degré d’attachement à nous, son adaptabilité face aux changements, sa santé… mais il en va également du type de vacances que l’on compte mener.
Quel logement, quelles activités, quelle attitude du chien face à la solitude ? Nous le connaissons mieux que quiconque, c’est donc à nous de déterminer ce qui sera le moins perturbant pour lui.
Le chien vient ? Il faut s'organiser
Avant le départ, assurons-nous que les animaux sont acceptés là où on va. Prévoyons-lui une trousse : son carnet de santé, une liste des numéros utiles, sa laisse et son collier avec une médaille indiquant notre numéro de téléphone, quelques-uns de ses jouets, des écuelles, sa brosse, une couverture pour le confort…
Une trousse à pharmacie est également indispensable : pince à tiques, pince à épiler, ciseaux à bouts ronds, sparadrap, compresses stériles, désinfectant, thermomètre, gants…
Notre animal doit absolument être identifié par puce électronique (pour tout départ à l'étranger) ou tatouage (obligatoire à partir de 4 mois pour tous les chiens nés depuis 1999) dans le cas où il viendrait à se perdre. Ses vaccins doivent être à jour et adaptés à notre destination.
Le transport du chien
Renseignons-nous sur les différents moyens de transport qui s’offrent à nous et qui disposent du confort nécessaire pour que notre chien puisse voyager en toute tranquillité.
La voiture :
Attention aux conjonctivites et aux otites (qu’il peut contracter quand il passe la tête par la fenêtre), au mal des transports et aux freinages brusques. Il devra être installé à l’arrière (pas dans le coffre fermé ni sur nos genoux ni à nos pieds) avec un filet de protection ou un harnais de sécurité.
Ne négligeons pas les pauses toutes les deux heures et prenons garde à ce qu’il soit bien attaché sur les aires de repos. Pour éviter de voyager dans une chaleur torride, les trajets de nuit s’avèrent plus judicieux. Si en temps normal le chien apprécie très moyennement les trajets en voiture ou qu’il ne voyage qu’à nos pieds, oublions tout de suite ce mode de transport.
Le train :
S’il pèse moins de 6kgs, il peut tenir dans un sac de transport adapté (que l’on munira au préalable d’une étiquette avec nos coordonnées) et pourra en sortir obligatoirement tenu en laisse. Pensons à son titre de transport qui coûte 5,10€, peu importe la destination.
Au-delà de 6kgs, il s’agira d’un billet demi-tarif 2e classe et, peu importe la race (sauf chiens de première catégorie qui sont formellement interdits), le port d’une muselière sera obligatoire. Enfin, n’oublions pas que tout le monde n’aime pas les chiens, il est important de respecter les autres voyageurs.
L’avion :
S’il pèse moins de 4kgs, il pourra rester avec nous dans un sac adapté, autrement il devra voyager dans la soute. L’achat d’une cage spécifique est alors à prévoir (pensons à lui rajouter de l’eau et une couverture).
Le bateau :
Les règles varient selon les compagnies maritimes, certaines autorisent l’animal à voyager avec son propriétaire, d’autres disposent d’un chenil où il devra séjourner durant le trajet, il peut aussi rester dans le véhicule et il arrive également que les animaux ne soient pas acceptés.
Les précautions à prendre pour un séjour paisible
- Pour éviter tout risque de déshydratation, il doit toujours disposer d'eau fraîche et doit pouvoir se mettre à l’abri du soleil.
- Selon notre destination, il se peut que nous ne trouvions pas ce qu’il mange habituellement. Le changement d’environnement est déjà perturbant alors ne changeons pas son alimentation : emmenons-la.
- Evitons de promener notre chien aux heures les plus chaudes mais plutôt le matin ou le soir.
- Attention aux coups de soleil sur les parties sensibles (ventre, oreilles, nez…). Lui aussi a droit à une crème solaire d'un facteur de protection solaire de 15 ou plus et sans zinc (toxique pour le chien).
- Les grains de sable et le sel peuvent irriter sa peau. Rinçons-le soigneusement à l’eau claire (sans shampoing) à chaque retour de plage.
- Surveillons ses oreilles et ses coussinets pour dépister les épillets et examinons régulièrement son pelage pour détecter les tiques (un traitement antiparasitaires devra être fait avant et pendant les vacances).
- Un peu de civisme est bien évidemment attendu de la part de chaque propriétaire qui devra ramasser les excréments de son animal en toutes circonstances.
- Evitons les trajets en voiture avec lui et bannissons fermement le fait de l’y laisser par temps très chaud… même fenêtres ouvertes ! Au jour d’aujourd’hui, il est navrant de devoir encore rappeler qu’un animal peut succomber à un coup de chaleur en 10 minutes…
Attention aux fugues !
Qu’il veuille rejoindre des congénères ou qu’il ait perdu ses repères, redoublons de vigilance. En cas de disparition, ayons une photo de lui qui pourra faciliter les recherches (porte à porte, affiches). Prenons contact avec les refuges, vétérinaires et gendarmeries des environs et prévenons le Fichier national canin (tél : 01 49 37 54 54).
Les activités du chien
Natation :
Pour les chiens qui aiment l'eau, la mise à disposition d’une bassine ou d’une petite piscine l’aidera à endurer la chaleur.
Randonnée pédestre :
Attention aux sentiers qui peuvent le faire souffrir au niveau des coussinets. Un démarrage en douceur est préférable pour tout le monde, on augmentera graduellement la durée de la randonnée selon son état (et le nôtre !). Il est important de lui donner à boire régulièrement et qu’il puisse se reposer à l’ombre.
Attention aux conditions climatiques : plus près du sol, le chien ressent bien plus la chaleur et les sols brûlants que nous. S’il n’est pas habitué aux randonnées, s’il a des problèmes d’articulations ou s’il est de petit gabarit, cette activité n’est pas faite pour lui.
VTT :
Bien naturellement, il devra déjà être habitué à nous suivre. Inutile de l’emmener si ce n’est pas le cas, ce serait source de problèmes pour tout le monde.
Plage :
Elles sont bien souvent interdites aux chiens, attention donc à choisir la bonne (liste des plages autorisées aux chiens) ! Celles autorisées le sont généralement à des horaires précis le matin et en fin de journée (ça tombe bien, nous ne comptions pas l’y emmener à d’autres heures !)
Les difficultés qui peuvent apparaître avec le chien
La vie en communauté (colocation, camping, etc.) peut ne pas correspondre aux besoins de notre animal et bouleverser nos vacances si nous n’y sommes pas préparés.
Les enfants :
N’exposons pas notre toutou aux gesticulations, cris, pleurs ou autres chahuts d’enfants survoltés. Mettons-les en présence le moins possible et soyons vigilant lorsque c’est le cas. Si la situation devient difficile, fions-nous à notre ressenti et faisons en sorte d’isoler notre compagnon à quatre pattes afin de le protéger de ces turbulences. Sortons-le quand les enfants sont absents.
Les animaux :
D’autres chiens peuvent déjà être présents sur notre lieu de vacances et l’entente peut mal se passer. Si la cohabitation est ingérable, il ne nous restera plus qu’à alterner leurs moments de sortie respectifs afin d’éviter toute rencontre.
Si le chien ne vient pas, quel mode de garde ?
Tout d'abord, la question que nous sommes nombreux à nous poser : m'en voudra-t-il d'être parti sans lui ?
Les professionnels :
S’il est apte à côtoyer des personnes qui lui sont inconnues, la pension peut être une bonne solution. Il est absolument impératif de visiter les lieux au préalable. Vérifions les structures, n’hésitons pas à poser des questions et assurons-nous également que le personnel soit qualifié.
Pour ne pas bouleverser ses habitudes alimentaires, faisons en sorte qu’il puisse manger sa nourriture habituelle. N’oublions pas d’apporter tous les documents médicaux ainsi que les numéros utiles (nos coordonnées personnelles, de notre lieu de vacances, d’un proche, du vétérinaire, etc.).
Des organismes proposent également les compétences de dog-sitter pour s’occuper de notre animal à notre domicile ou au leur (selon nos préférences), une bonne solution si l’on souhaite qu’il ne change pas d’environnement. Vérifions que la société a reçu l’agrément de la préfecture et prenons le temps d’établir un contrat qui fixe les obligations de chacun.
Notre entourage :
Si notre chien a des difficultés à s’adapter, mieux vaut le confier à une personne qu’il connaît : famille, amis, voisins… Plus ils connaissent ses habitudes et ses réactions, mieux se passera la garde.
Toujours dans le doute ?
On l’adore et on voudrait ne jamais le quitter, mais il est difficile de pouvoir emmener son chien partout avec soi. Le stress, la chaleur, la mise en quarantaine, les maladies, son état de santé, ses fragilités émotionnelles… autant de détails qui doivent être pris en compte afin de pouvoir passer des vacances paisibles.
La meilleure décision que l’on puisse prendre : penser à lui et à son bien-être. Notre animal aussi a le droit de passer des vacances sans stress !
Victoria Chasle Castillo
Comportementaliste
http://www.1001comportements.com
http://1001comportements.overblog.com
Formatrice de comportementalistes
http://www.rhafael.com