Connu et reconnu par ses pairs, Antony le Moigne en impose. Et pour cause, à 36 ans, le natif de Rouen affiche un sacré palmarès : quadruple champion de France, champion d’Europe 2014 et 2015 et champion du monde 2013 et 2015 de canicross. C’est d’abord avec Canyon, son Husky aujourd’hui retraité, puis avec Phoenix, son Greyster (chien issu d’un croisement entre un Braque Allemand et un Greyhound), qu’il s’est fait un nom dans un milieu de plus en plus reconnu. Ce milieu ? Celui du canicross.
«C’est de la course à pieds avec son chien», nous a simplement expliqué le sportif. Athlète, il est tombé dedans après avoir lu un article sur la discipline et s’en est fait, au fur et à mesure des années, le porte-parole tant dans l’Hexagone qu’à l’international.
Le canicross, pour qui ?
Alternative à la canimarche, ce sport fonctionne pourtant de la même façon. «Relier à son maître par un baudrier accroché au harnais grâce à une longue lange élastique, c’est le chien qui – placé devant – tracte. Mais l’effort doit être commun !», nous a défini Antony. «Cette discipline est ouverte à toutes races de chien et tous coureurs. Il faut juste que ce moment témoigne d’une synergie des efforts et soit un plaisir et non une contrainte pour les deux parties.» Et pour preuve : ce sport, c’est en famille qu’il le pratique puisque sa femme et son fils courent également avec ses boules de poils. «C’est agréable de partager ça ensemble. On fonctionne un peu comme une meute et tout le monde y trouve sa place ce qui permet de cultiver un certain équilibre !»
Champion du monde de canicross!! J'adore ce francais, il court en tabarnack!!! :P
Posté par Kim Paré sur dimanche 1 novembre 2015
Si pratiquer le canicross avec son petit compagnon semble donc accessible à tous il faut toutefois être capable de «courir seul, faire du footing en forêt puis ensuite, de courir avec son chien pour s’assurer que ce dernier comprenne bien le principe de traction.» Par ailleurs, il ne faut jamais forcer un toutou à pratiquer s’il n’en a pas envie. «La complicité entre le maître et son animal, le respect tant envers lui que pour les organisateurs des courses et l’éthique sportive», sont d’ailleurs – selon Antony – les trois valeurs essentielles à la pratique du canicross.
Le canicross en pratique
«Le plaisir commun doit être le fil conducteur de cette discipline aussi, il faut toujours être attentif à son chien», ajoute-t-il. «Les accidents sont rares en course mais ça arrive. Le plus souvent il s’agit d’entorses ou de coups de chaud. Il faut savoir qu’un chien est optimal dans l’effort entre 5 et 10°C et qu’il régule sa température par sa gueule et ses coussinets.» Si celui-ci ressent le besoin de s’arrêter, il ne faut donc pas le forcer à continuer la course.
Par ailleurs, le chien qui s’entraîne doit avoir une bonne condition physique qui passe essentiellement par une bonne hygiène de vie. «Contrairement à l’Homme qui a besoin de glucides pour fournir un effort, le chien a besoin – lui – de lipides. S’il n’y a pas de régime particulier à suivre il faut tout de même veiller à ce qu’il ait une alimentation adaptée à ses besoins. Je recommande l’huile de saumon et surtout, une bonne hydratation», conseille-t-il. Dans cette lignée, des bassines d’eau fraîche sont d’ailleurs placées à disposition de l’animal le long des parcours lors des compétitions (qui font entre 3 et 7 kilomètres de long) afin qu’il ne se déshydrate pas.
Vous comptez vous y mettre ? Profitez du printemps qui s’est installé ! Il ne fait ni trop froid, ni trop chaud et ce sera l’occasion pour vous et votre chien de renforcer votre complicité. Toutefois, pensez bien à utiliser un antiparasitaire car puces et tiques sont également au rendez-vous.
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