Tout d’abord, il y a un regard, fascinant, éblouissant, profond, divin… Un délice. Vient ensuite une fourrure soyeuse, mi-longue, où les doigts aiment s’attarder tant elle est douce à caresser. Et puis un caractère des plus équilibré.
Calme et serein comme le Persan, actif et joueur comme le Siamois, le Sacré de Birmanie a assurément trouvé un bon compromis. Portrait d’un chat hors du commun.
Des origines sacrées
Il ne fallait pas moins d’un monastère birman pour abriter les premiers pas de ce beau félin. Il y a des siècles de cela, les Khmers avaient construit un temple dédié à Lao Tsun, une déesse d’or aux yeux de saphir, veillant à la transmigration des âmes. Le très respecté Mun Ha passait de longues heures à méditer devant la vénérable statue. Sinh, un beau chat blanc, se tenait toujours à ses côtés.
Une nuit, Mun Ha fut mortellement blessé par des pillards, et, alors qu’il rendait son dernier souffle, Sinh se posa sur la tête de son maître face à la statue de la déesse. Et le miracle opéra.
Une lumière dorée illumina sa fourrure, le bleu inonda son regard, la couleur terre habilla son masque et sa queue… seules les parties en contact avec le défunt, c’est-à-dire le bout de ses pattes, restèrent immaculées. Le sacré de Birmanie était né.
Mi Persan mi Siamois
La vérité est toute autre et c’est du côté du Sud de la France, plus précisément du côté de Nice qu’il nous faut aller, où vraisemblablement du sang de Siamois et de Persan se serait mélangé.
Manou de Maldapour et Dieu d’Arakan firent fureur dans les expositions félines des années 20. Baptisée Sacré de Birmanie, la race fut ensuite exportée en Angleterre et aux États-Unis. Elle compte aujourd’hui parmi les races félines préférées des Français. Rien d’étonnant à cela…
Coup de foudre assuré
Telles des pierres précieuses, les yeux du Sacré de Birmanie sont irrésistibles. Peu importe la robe, le bleu enveloppe son regard et séduit. Bleu foncé, voire marine, parfois presque violet, le Birman joue avec les nuances, coup de foudre assuré.
D’autant que sa robe, soyeuse à souhait, attire la caresse. Mi-longue sur le corps et au niveau de la queue, courte sur la face, sa fourrure s’allonge graduellement à partir des joues et se noie dans une douce collerette. Seal, bleu, chocolat, lilas, red, crème, tortie point, tabby point, silver, elle se décline dans plusieurs couleurs.
Gants et éperons blancs
Comble du raffinement, notre beau félin se déplace sur des gants blancs. Le standard est précis « les gants blancs se terminent en ligne droite, idéalement à la jonction entre le pied et les pattes. Sur les pattes arrière, ils remontent à l’arrière de la patte et se terminent en pointe de la moitié aux trois quarts du talon ». C’est ce qu’on appelle les éperons.
Difficile d’obtenir une telle précision, et ce ne sont pas les éleveurs qui le contrediront. La patience est de mise dans l’élevage du Birman. Ne dit-on pas en effet qu’il n’est définitivement paré qu’à l’âge de 3 ans…
Un nez romain
Magnifiquement habillé, c’est un corps long, puissant, massif et musclé qui ne demande qu’à s’exprimer. Ses pattes sont elles aussi dotées d’une bonne musculature et reposent sur des pieds grands, ronds et fermes.
De taille moyenne, son museau et ses oreilles prennent naissance sur une large tête triangulaire aux joues pleines et aux contours arrondis. Un menton fort, des yeux ronds et un nez romain, busqué complètent son identité. Adulte, il pèse entre 5 et 7 kg chez les mâles et entre 3 et 5,5 kg chez les femelles. Une taille moyenne, c’est l’idéal.
Tendre et vivant
Ni trop calme, ni trop actif, le Sacré de Birmanie est juste bien. Membre à part entière de la famille, il est très attaché à son maître, et sous son enveloppe soyeuse, se cache un chat tendre et vivant. S’il aime passer de longs moments à somnoler sur vos coussins, le beau Birman n’en oublie pas moins d’être très câlin.
Il est patient et affectueux, notamment avec les enfants qui lui veulent du bien, cela va de soi. Un brin bavard, mais doté d’une voix douce, il est espiègle et source de bonheur.