Rhinite allergique, conjonctivite, éruptions cutanées, asthme allergique… la protéine Fel d1 sécrétée par les chats est responsable de bien des maux. Il existe cependant diverses solutions pour les soulager, les atténuer, voire les faire disparaître.
Voyons tout de suite les différents traitements envisageables en cas d’allergie au chat.
Allergie au chat : la prévention avant tout
En cas d’allergie au chat soupçonnée, ou confirmée par des tests, vous pouvez dans un premier temps adopter quelques bons réflexes. En effet, il est conseillé de rendre votre intérieur le moins allergène possible. Pour cela :
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Aérez votre intérieur quotidiennement, au moins 10 minutes par jour ;
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Passez l’aspirateur aussi souvent que possible, en privilégiant un aspirateur avec sac et filtre HEPA (Haute Efficacité pour les Particules Aériennes) ;
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Utilisez un purificateur d’air équipé lui également d’un filtre HEPA ;
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Prenez grand soin de votre chat en le brossant régulièrement et en le lavant à l’aide d’une lotion anti allergique (à raison d’une à deux fois par semaine) ;
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Enfin, il est conseillé d’éviter les moquettes et les tapis, et de privilégier les revêtements lavables.
L’homéopathie en cas d’allergie légère
L’homéopathie, très utile en prévention, peut également constituer un excellent remède naturel. En cas de rhinite allergique ou de crise d’urticaire dues à l’allergie au chat, l’homéopathie peut donc vous soulager.
Pour la rhinite allergique et la conjonctivite allergique, Allium Cepa et Euphrasia sont les remèdes homéopathiques les plus recommandés. Le premier agira efficacement sur l’écoulement nasal et les éternuements fréquents, tandis que le second (que l’on retrouve notamment dans certains collyres) permettra de réduire les démangeaisons et les rougeurs oculaires.
L’homéopathie est également recommandée en cas d’urticaire avec plaques rouges et démangeaisons. Dans ce cas, c’est Urtica Urens qui vous sera prescrit à raison de 5 granules 5CH tous les quarts d’heure en cas de crise.
Les traitements médicamenteux
Lorsque les symptômes sont légers ou occasionnels, la personne allergique pourra prendre certains traitements symptomatiques. Il faut savoir que ces médicaments réduisent efficacement les réactions allergiques, mais ils ne s’attaquent pas à la cause réelle de l’allergie.
Dans le cas de la rhinite¹ due au Fel d1 (protéine sécrétée par le chat et responsable des manifestations allergiques) ou d’éruptions cutanées, vous pourrez avoir recours aux :
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Antihistaminiques : ils représentent plus de 90 % des prescriptions². Administrés sous forme de comprimés ou de collyres, ils permettent de réduire les démangeaisons nasales, les éternuements et l’écoulement nasal ;
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Corticoïdes nasaux : utilisés en renfort ou en alternative avec les antihistaminiques, ils réduisent efficacement l’obstruction nasale et l’inflammation des bronches. Des effets indésirables peuvent cependant survenir (ex. : saignements, fragilisation de la muqueuse nasale).
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Collyres : utilisés pour soulager les symptômes oculaires associés à la rhinite allergique, ils sont indiqués dans le traitement de la conjonctivite.
Allergie au chat : le traitement spécifique de l’asthme
L’objectif du traitement de l’asthme allergique³ est de garder un contrôle optimal tout en minimisant le nombre de crises. Il varie en fonction de la sévérité du cas.
Il faut distinguer deux types de traitements dans la prise en charge de l’asthme allergique :
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Le traitement de fond : composé de corticoïdes inhalés associés à des bronchodilatateurs, il permet de réduire l’inflammation des bronches ;
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Le traitement de la crise d’asthme : dans ce cas, un bronchodilatateur est indiqué et parfois même des corticoïdes, dans le but d’élargir les bronches pour permettre le passage de l’air.
En cas d’asthme allergique, il est important d’agir rapidement. En effet, l’asthme peut avoir des répercussions irréversibles sur l’état des bronches. L’éducation thérapeutique, qui s’effectue en groupe ou en séance individuelle, est également nécessaire. Elle permet à la personne asthmatique allergique de comprendre les médicaments, leur utilisation et de réagir efficacement en cas de crise.
Allergie au chat : d’autres solutions existent
Quand les symptômes sont très importants et qu’aucune des solutions citées précédemment ne fonctionne, il existe par ailleurs la désensibilisation. Appelée également immunothérapie allergénique, elle peut être indiquée pour les personnes dont l’allergie impacte sévèrement la qualité de vie. La désensibilisation, qui dure entre 3 et 5 ans, consiste à habituer l’organisme à la présence de l’allergène en introduisant des doses croissantes de Fel d1. Il s’agit d’un traitement sublingual, c’est-à-dire que l’extrait d’allergène responsable de l’allergie sera déposé sous la langue.
Contrairement aux antihistaminiques qui ne soignent que les symptômes, l’immunothérapie agit directement sur l’allergène. Toutefois, si son efficacité est confirmée sur les pollens ou les acariens, elle reste à prouver pour l’allergie au chat.
En 2019, un vaccin a également été mis au point par des chercheurs suisses. Directement administré au chat, il permettrait de rendre l’animal « hypoallergénique ». Son efficacité et ses effets secondaires étant encore discutés, il n’est pas encore commercialisé.
De manière naturelle ou médicamenteuse, l’allergie au chat peut donc être soulagée. Il est en revanche primordial de consulter un médecin ou un allergologue, et de ne pas pratiquer l’automédication. C’est en fonction de la fréquence et de l’intensité des symptômes, mais aussi de vos caractéristiques personnelles qu’un traitement adéquat pourra vous être proposé.
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