C’est un matin comme les autres au refuge pour animaux de Bochum (Allemagne). Les soigneurs s’occupent de leurs protégés : remplissent les gamelles, changent la litière, caressent les chiens excités. La routine. Jusqu’au moment où la sonnerie stridente d’un téléphone portable rompt le calme habituel.
À l’autre bout du fil : la mairie de Bochum. On sollicite l’aide des bénévoles pour intervenir dans un logement insalubre. L’urgence dans la voix de l’appelant laisse présager le pire. Sans hésiter, le refuge mobilise toutes les forces disponibles. Personne ne se doute encore que cette intervention sera l’une des plus éprouvantes de leur carrière.
La porte s'ouvre et l'effroi est immense
Dès qu’ils pénètrent dans l’appartement, une odeur insoutenable les frappe : un mélange d’ammoniac, d’excréments et de décomposition, mordant et omniprésent.
Puis les sauveteurs découvrent l’ampleur du drame.
Des chats partout : sur le canapé, sous la table, dans les coins, perchés sur les armoires. Des animaux adultes qui fuient, craintifs, certains maigres, d’autres au pelage hirsute. De petits chatons blottis les uns contre les autres. Plusieurs chiens également. Et partout autour : des ordures, la saleté, le chaos.
Un bilan effroyable
À la fin de l'opération de sauvetage, un chiffre laisse sans voix même les protecteurs des animaux les plus expérimentés : 21 chats adultes, onze jeunes et plusieurs chiens se trouvaient dans le logement insalubre. Au total, 32 animaux.
« Nous sommes partis avec toutes les forces disponibles », explique le refuge pour animaux de Bochum. « Personne ne pouvait simplement laisser ces animaux là-bas. »
Le refuge, déjà au maximum de ses capacités, doit maintenant s’occuper de 115 chats, dont beaucoup sont malades ou traumatisés. Chacun réclame soins, attention et, surtout, temps.
« Nous avons besoin d'aide de toute urgence »
Les soigneurs ne cachent pas la réalité : cette opération a lourdement affecté les finances du refuge. En tant qu’association privée, il dépend entièrement des dons.
L’appel est lancé : litière hygiénique, nourriture humide de qualité, aide financière… tout est nécessaire de toute urgence. Une liste précise des besoins est disponible sur le site du refuge pour ceux qui souhaitent contribuer.
Larmes, colère et grande volonté d'aider
Sous la publication Facebook, les réactions fusent : colère, consternation, mais aussi compassion. « Comment peut-on laisser faire une chose pareille ? », écrit un utilisateur. Un autre propose immédiatement des dons de nourriture. En quelques heures, le refuge est submergé par une vague de solidarité, de nombreuses personnes veulent aider.
On ne sait pas encore combien de temps il faudra pour que les animaux se rétablissent. Mais les soigneurs font tout pour leur offrir une nouvelle vie, digne d'être vécue.