À l’origine journaliste au Wall Street Journal, Wendy Volhard, éleveuse et éducatrice canine, a mis au point son régime après avoir sauvé sa femelle Landseer Heidi, condamnée, grâce à la méthode de jeûne du Natural Rearing. « Ses reins, son foie et son coeur ne fonctionnaient presque plus. Elle avait des problèmes osseux. Tout son corps se délabrait », raconte-t-elle.
Désespérée, Wendy retourne en Allemagne, terre d’origine d’Heidi ; elle y apprend que les ancêtres de sa chienne étaient nourris de produits naturels crus et qu’aucun d’entre eux n’était vacciné. Elle rend aussi visite à des éleveurs anglais qui lui offrent en cadeau de départ le livre Mode d’emploi des herbes médicinales pour le chien de Juliette de Baïracli Levy.
Durant son vol de retour vers New York, elle rit de bon coeur au conseil de l’auteur de faire jeûner les chiens malades et de les remettre debout avec des plantes et de la nourriture naturelle. Mais une fois chez elle, bouleversée par l’affaiblissement de sa chienne, elle tente le tout pour le tout. Contre l’avis de son mari qui pensait que pour le peu de jours qui lui restaient à vivre, la pauvre Heidi ne devrait être nourrie qu’avec de bons steaks, elle décide de la faire jeûner selon les principes édictés par le Natural Rearing.
Pendant trois semaines, sa chienne ne subsistera que grâce à un régime exclusivement liquide à base de lait, de bouillon de légumes, miel et plantes. Le jeûne permet entre autres à l’organisme de transférer l’énergie du processus digestif vers les mécanismes de guérison. Petit à petit, la malade reprend des forces. Sa maîtresse décide alors de prolonger l’expérience avec une nourriture 100 % naturelle et fraîche. Heidi vivra active jusqu’à l’âge de 12 ans !
Dans le même temps, Wendy Volhard a incubé le virus du naturel. Menées en collaboration avec des vétérinaires, ses recherches, fondées entre autres sur de nombreuses analyses de sang, débouchent sur la mise au point de son régime rendu public en 1984 via son best-seller The Holistic Guide for a Healthy Dog. Volhard a rationalisé le travail de son inspiratrice en ajustant les doses de calcium, de magnésium et de phosphore. L’idéal est de procurer une part importante de protéines animales et de lipides et une quantité raisonnable de glucides.