Inventrice du Natural Rearing, Juliette de Baïracli Levy est une pionnière qui a posé les premières pierres d’une discipline aujourd’hui en pleine expansion : la santé holistique ou naturelle pour les animaux.
L'inventrice du Natural Rearing
Inspiratrice d’un vrai mode de vie, elle mise d’abord sur la robustesse d’un organisme sain (régime alimentaire proche de celui des canidés sauvages, exercice, vie au grand air, etc.) soutenu par l’utilisation de plantes médicinales, en prévention et en cas de maladie. En désaccord avec l’orientation de l’enseignement vétérinaire de son époque, elle interrompt ses études pour se consacrer à l’apprentissage des soins naturels aux animaux en vivant au contact de populations traditionnelles détentrices d’un savoir faire ancestral en la matière.
Éleveuse, sous l’affixe Turkuman, de Lévriers afghans renommés, elle parcourt le monde avec sa petite meute, récoltant au passage les recettes des paysans, Berbères, Bédouins, tziganes et autres nomades de Grande-Bretagne, d’Israël, de Grèce, de Turquie, du Mexique et d’Autriche...
Dans les années 1930, ses expériences lui permettent de soigner avec succès des chiens atteints de la maladie de Carré dans sa clinique londonienne, et de sauver des brebis condamnées. En matière d’alimentation, elle a inspiré de nombreux vétérinaires holistiques en Australie (BARF, Raw Feeding…) et aux États-Unis (régime Volhard, préconisations du docteur Pitcairn).
Un petit retour aux sources permettra de comprendre la force de ses idées, issues d’une longue pratique cynophile, elle-même guidée par un amour dénué de tout anthropomorphisme vis-àvis du chien.
La doctrine du Natural Rearing
Grande admiratrice de l’état sauvage, Juliette de Baïracli Levy prône un régime naturel à base de viande crue, beaucoup de soleil et d’air frais, au moins 2 heures d’exercice par jour. Depuis que j’ai lu son apologie (le mot n’est pas trop fort) des bénéfices du contact avec la terre, je laisse mes chiens creuser des trous dans des endroits du jardin qui ne craignent pas l’assaut de leurs pattes véloces.
Jadis, ces activités très prisées des jeunes chiens mais terriblement destructrices pour mes plantations me mettaient en colère. C’est un bonheur nouveau pour moi de les voir déployer toute leur énergie et revenir la truffe et le bas des pattes enduits d’une croûte terreuse. Outre ces conseils de mode de vie, l’éleveuse préconise ardemment la pratique du jeûne et autres méthodes naturelles (beaucoup de plantes sauvages, d’huiles…) à la place des vaccinations et des médecines de « suppression des symptômes ».
Ses chiens mangent une nourriture variée incluant de la viande crue (parfois des lapins entiers avec la peau !), des produits laitiers, des oeufs, des herbes hachées, des algues en poudre, de petites quantités de fruits et légumes, de céréales comme des flocons d’avoine trempés pendant une nuit dans du lait de chèvre cru ou du yaourt.