Chien hors du commun, le bonheur quotidien du chien de traîneau est de courir encore et toujours sur de grandes étendues enneigées. Husky, Samoyède, Malamute... : Docteur vétérinaire et journaliste, Laetitia Barlerin nous parle de ces chiens magnifiques réputés pour leur caractère difficile mais ayant avec leurs maîtres une relation exceptionnelle dès lors qu'ils sont attelés.
Du sang de loup
Réputé fugueur, imprévisible et invivable en ville, le Husky sibérien se montre d’une discipline et d’une dévotion incroyables dès qu’il est attelé.
Comme ses cousins nordiques, le Malamute d’Alaska, le Groenlandais ou le Samoyède, il a besoin de grands espaces, de courses et d’une vie en meute pour se sentir vraiment dans son élément. Car ces chiens endurants et naturellement résistants au froid sont des dignes descendants du loup. Utilisés à l’origine par les peuplades du nord puis les trappeurs, les postiers sans oublier les explorateurs, ils excellent aujourd’hui en attelage, un sport de loisir ou de compétition.
Chacun sa place
Un peu comme on choisit une équipe de football, le conducteur du traîneau ou musher détermine la place et le rôle précis de chacun de ses chiens dans l’attelage (4 à 8 sujets en moyenne) en fonction des gabarits, des caractères et aussi des affinités.
A l’avant se trouve le chien de tête (parfois 2) ou leader : souvent chien d’exception très lié à son maître, il suit ses ordres de direction, motive ses congénères et maintient la cadence. A l’arrière, juste devant le traîneau, là où la force de traction est la plus importante, sont placés les chiens les plus puissants du groupe. Bien entraîné, un attelage peut parcourir des dizaines de km par jour même à – 35°C !
Aux petits soins
Tous les mushers le savent bien : un chien de traîneau ne court que s’il en a envie. La relation qui le lie à son maître est primordiale : le respect, les caresses et l’attention sont son principal moteur ! D’ailleurs, le musher ne possède ni rennes, ni fouet pour diriger et motiver son attelage mais seulement sa voix : « Dji » pour droite ; « yop » pour gauche…
A l’instar des athlètes de haut niveau, ses chiens sont bichonnés et très surveillés : alimentation spécifique, harnais anti-blessures fait sur mesure, coussinets graissés ou protégés par des bottines, phases d’échauffement et de récupération codifiées, suivi vétérinaire…
Souffrent-ils du froid ? Bien au contraire ! Plus le mercure descend en dessous de zéro, et plus ils ont de plaisir à courir.
> Comme chaque année, des centaines de chiens de traîneau accompagnés des meilleurs mushers internationaux s'élanceront en janvier prochain dans la course à étapes de la Grande Odysée, la plus difficile au monde. Ne manquez pas cette aventure excpetionnelle !