On ne parle pas DU coronavirus, mais DES coronavirus. Il s’agit d’une famille de virus, fréquents bien avant l’épidémie mondiale, et qui peuvent toucher les humains comme les chats et chiens.
Chez nos compagnons à quatre pattes, ils génèrent généralement des conséquences respiratoires et digestives. Il n’y a malheureusement pas de vaccin contre le coronavirus du chien, mais un dépistage et un traitement restent possibles.
Le coronavirus responsable de la pandémie mondiale de 2020-2022 est le coronavirus 2019-nCov. Existe-t-il un coronavirus chez le chien qui représente un risque immédiat pour nos animaux ? Voici ce qu’il faut savoir sur la question.
Quels sont les symptomes du coronavirus du chien ?
Le coronavirus se traduit en général par une gastro-entérite chez le chien. Cela peut toutefois arriver que le coronavirus donne lieu à des diarrhées chez le chien plus importantes, voire hémorragiques. Ce sont les jeunes chiots qui sont les plus à risque, et dont le pronostic vital peut être engagé.
Le coronavirus du chien se trouve le plus souvent dans les refuges ou élevages, où les chiens vivent en collectivité. Pour dépister la maladie, on effectue un test sur les selles de l'animal.
Existe-t-il un traitement du coronavirus du chien ?
La coronavirose canine n'a pas de traitement spécifique, mais on traitera les vomissements du chien avec des anti-vomitifs, la diarrhée avec des pansements intestinaux, et la déshydratation par une perfusion.
Mon chien peut-il attraper le coronavirus 2019-nCov ?
Une barrière d’espèce protège généralement les individus – humains comme animaux – d’attraper une maladie d’une autre espèce. Mais ceci n’est pas vrai à tous les coups, comme en témoigne l’existence des zoonoses, ces maladies transmissibles entre l’animal et l’humain, comme la rage du chien ou la toxoplasmose chez les chats.
En général, un virus est propre à son espèce, comme la parvovirose qui se transmet de chien à chien mais pas à l’humain. Toutefois, il existe aussi des virus mobiles qui peuvent muter et ainsi contourner la barrière d’espèce, pour infecter l’humain.
Certains coronavirus ont déjà muté de cette façon :
- En 2003, le coronavirus du SRAS a infecté l’homme après avoir été a priori retrouvé chez une chauve-souris et une civette (petit félin sauvage).
- En 2012, le coronavirus 2012-nCov aurait été transmis de l’animal à l’humain, puis de l’humain à l’animal, et enfin de nouveau de l’animal à l’humain dans une forme plus virulente qu’au départ.
- En 2019, le nouveau coronavirus 2019-nCov est apparu sur le marché de Wuhan en Chine, d’une source qu’on pense animale, avant d’être transmis à l’humain.
Mon chien peut-il me transmettre le coronavirus ?
Si, en 2003, aucun cas de coronavirus SRAS n’a été déclaré chez un chien ou un chat, cela ne veut pas dire que ce serait impossible que votre chien attrape le coronavirus 2019-nCov. Cela reste toutefois peu probable.
Si vous avez fait un voyage en Chine récemment, ou si vous avez été en contact avec quelqu’un qui aurait effectué ce voyage, il faudra être vigilant si vous développez de la toux et de la fièvre. Dans ce cas, il conviendra de consulter un médecin sans tarder. Cela vaut aussi pour votre chien : s'il présente des symptômes, emmenez-le rapidement chez le vétérinaire pour savoir ce qu'il en est.
En attendant, portez un masque et faites-en porter aussi à ceux avec qui vous vivez, y compris votre chien, pour éviter que la maladie ne se transmette aux autres. Le risque est faible à ce jour, mais il vaut mieux être prudent !
S’il s’avère que c’est bien un cas de coronavirus, on évitera de contaminer d’autres humains ou animaux en isolant le patient à l’hôpital, ou le chien à la clinique vétérinaire, le temps de la guérison.
Avec la participation d'Isabelle Vixège, Dr vétérinaire.
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