Certains chats ont tendance à machonner les tissus. Ce problème comportemental se manifeste plus fréquemment chez les siamois et les burmese, mais peut aussi s'exprimer chez les chatons ayant été sevrés trop tôt (avant leurs trois mois).
Cette attitude ne doit pas être considérée comme un problème tant que le chat n’a pas atteint l’âge adulte et ne doit pas être confondu avec la propension naturelle des chatons à sucer des objets à des fins non alimentaires.
Les chats mastiquent en général de la laine avec leurs molaires, mais, faute de mieux, ils peuvent se rabattre sur des tissus synthétiques, du coton, etc. Ils préfèrent en général les tricots ou les tissus moelleux. Certains chats sucent leur propre poil et celui des autres chats, après en avoir arraché quelques touffes.
D’autres chats sont particulièrement attirés par les cheveux de leur propriétaire, qu’ils sucent en remuant leurs pattes l’une après l’autre comme s’ils étaient en train de « pétrir », dans un mouvement qui n’est pas sans rappeler celui du chaton en train de téter le lait de sa mère.
Dans certains cas extrêmes, ce comportement s’applique à tous les types de tissu : couvertures, chaussettes, peluches, lingeries intimes, rideaux de douche, lacets de chaussures sont mâchonnés et parfois avalés. Le chat peut faire en quelques minutes d’énormes trous.
Ce comportement pathologique est appelé par les spécialistes « pica » et peut, dans certains cas, conduire à l’occlusion intestinale. Le mâchonnement des tissus semble être lié à la nutrition et au besoin masticatoire, dans la mesure où il peut être stimulé par le jeûne et par l’interdiction d’accéder à des plantes, un os ou un aliment.
Fournir un matériau non dangereux
Il n’est pas tant question de carence alimentaire mais plutôt d’un besoin de fibres non assimilables.
Le traitement du problème consisterait d’une part à fournir un matériau que le chat puisse ingérer sans danger et sans dommages, comme des vieux vêtements, et d’autre part à essayer de limiter au maximum les facteurs de stress dans l'environnement, ce comportement ayant tendance à s'exprimer plus fortement en cas de stress ou de frustrations.
Parallèlement, il est important de satisfaire le besoin du chat de mastiquer en lui donnant chaque jour une aile de poulet, ou mieux une caille crue.
Même s’il existe un danger potentiel lié aux os et qu’en temps normal il est fortement déconseillé de leur en donner, n’oubliez pas que, dans la nature, de nombreux chats tuent et mangent régulièrement des oiseaux sans pour autant avoir le moindre problème.
Dans certains cas, il s’est avéré utile d’administrer des médicaments comme la Clomipramine, utilisée pour traiter les comportements compulsifs chez les personnes. Seul un vétérinaire comportementaliste pourra vous aiguiller sur un traitement médical approprié. Un changement de milieu peut également être bénéfique, a fortiori s’il est plus riche en stimuli pour encourager le chat au jeu interactif et désamorcer ainsi la tension dont il souffre. N'hésitez pas à consulter un comportementaliste pour vous accompagner au mieux dans les aménagements de l'environnement de votre chat !