Parce qu’une allergie au chat peut se déclarer après des mois, voire des années de vie commune avec l’animal, y renoncer est rarement envisagé. D'ailleurs, 80% des personnes allergiques ne se résoudraient pas à l’idée de se séparer de leur petit animal. Avant d’en arriver là, plusieurs options sont heureusement à la portée de tous afin de limiter les réactions et autant que possible, de cohabiter en paix avec son chat !
Une consultation médicale pour diagnostiquer l’allergie au chat
Picotements, éternuements, rougeurs ? Lorsque les yeux coulent, que des démangeaisons apparaissent ou qu’un rhume s’installe, le premier réflexe doit être de consulter.
L’allergie au chat est due à la présence de protéines allergisantes dans les sécrétions de l’animal, en particulier la Fel d1, or la quantité de cette protéine varie selon l’âge, le sexe ou la race du chat. L’allergie peut donc apparaître à n’importe quel moment au cours de la vie, d’autant que le système immunitaire ne réagit jamais à la première exposition.
Avant de vous inquiéter, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant, qui vous aiguillera vers un allergologue s’il l’estime nécessaire. Seul un test cutané permettra de déterminer la présence effective d’une allergie au chat.
Il arrive d’ailleurs que les symptômes soient provoqués par des allergènes extérieurs comme les pollens, rapportés par les poils du chat lors de ses promenades !
Adopter le bon traitement en cas d’allergie au chat
Si le diagnostic de l’allergie au chat est posé, le médecin vous proposera alors un traitement antihistaminique adapté en fonction des symptômes développés et de leur intensité. Celui-ci est dans la plupart des cas indispensable, afin d’éviter aux symptômes bénins d’évoluer vers des affections plus graves.
Lorsque l’allergie au chat est faible ou modérée, elle peut permettre de continuer à vivre avec l’animal de compagnie. Cela peut également être complété de différentes mesures visant à limiter les risques de réaction.
Attention toutefois, l’allergie est une maladie qui peut évoluer, et les antihistaminiques ne font que supprimer ses effets visibles. Un suivi régulier est donc indispensable pour éviter toute aggravation. Seuls de rares cas d’allergies graves mettant la santé en danger, comme les crises d’asthme sévères, impliquent toutefois de réfléchir à d’autres options.
Désensibiliser une allergie au chat
La désensibilisation est à l’heure actuelle, l’unique option permettant de potentiellement soigner définitivement l’allergie au chat, si le processus fonctionne chez l'individu qui s'y essaie. Le traitement antihistaminique, quant à lui, ne traite que les symptômes. Il consiste à exposer l’organisme à l’allergène responsable des réactions, en dose infimes et sur le long terme, afin de rééduquer très progressivement le système immunitaire.
Si la méthode est jugée efficace dans le cas d’une allergie aux pollens ou aux acariens, elle l’est malheureusement moins avec une allergie au chat. Les résultats varient d’un patient à un autre, et quoi qu’il arrive, le processus s’étend sur une longue période.
Pour les amoureux des chats, la désensibilisation reste malgré tout une solution à envisager. Elle doit en revanche accompagner d’autres solutions à plus court terme, puisque si résultats il y a, ils ne seront concrets qu’après des mois, voire des années.
Réduire l’exposition pour minimiser une allergie au chat
Les mesures d’hygiène ont pour but de limiter autant que possible la quantité d’allergènes à l’intérieur. Aucune d’entre elles n’est miraculeuse, mais associées les unes aux autres, elles peuvent réduire l’intensité des réactions allergiques.
Dans tous les cas, elles sont sans effets secondaires et sans risques sur la santé, n’hésitez pas à les multiplier : avec une discipline stricte, certains allergiques parviennent à vivre avec leur chat sans symptômes gênants.
Si vous en avez la possibilité, en revanche, faites appel à un tiers pour les opérations impliquant un contact avec les allergènes, comme le ménage, le brossage ou changement de litière.
Limiter les allergènes dans votre lieu de vie
- Aspirez toutes les surfaces avec un aspirateur équipé de filtres HEPA, idéalement tous les deux jours.
- Limitez au maximum les textiles qui captent les allergènes et privilégiez les revêtements durs et/ou lisses.
- Aérez matin et soir, en complétant éventuellement par un purificateur d’air.
- Vérifiez la présence d’un bon système de ventilation intérieur, ou VMC, dans votre habitation.
- Enfin, interdisez l’accès de votre chat à la chambre et changez vos draps régulièrement !
Limiter les allergènes sur votre chat
- Brossez votre chat tous les jours afin d’éliminer autant de poils morts que possible et d’éviter leur dispersion à l’intérieur.
- S’il s’agit d’un mâle non castré, envisagez l’opération qui permet de réduire considérablement le taux de Fel d1.
Optez pour une litière agglomérante à base d'argile, qui en plus d'être adaptée au bien-être de votre chat, emprisonnera ses urines dans des agglomérats (petites boules de litières) que vous enlèverez quotidiennement.
Limiter les allergènes sur la personne allergique
- Changez de vêtements tous les jours et lavez-les à haute température.
- Lavez-vous les cheveux très régulièrement et brossez-les soigneusement entre les lavages, tête en bas s’ils sont longs pour éliminer les allergènes.
- Lavez-les de préférence le soir et déshabillez-vous dans la salle de bains, afin de limiter le transfert d’allergènes dans la chambre.
Avant de vous inquiéter en cas d’allergie au chat, faites le bilan avec votre médecin afin de définir le degré d’intensité de votre allergie. Vous pourrez envisager ensemble toutes les options possibles et choisir les plus adaptées à votre situation !