Deux ans après les faits, la mémoire du chat nommé Juju est intacte. Chat de quartier dans une commune du Gard (30), il n'avait pas de famille attitrée mais il était bien connu de tous, dormant chez les uns et les autres, ne causant aucune vague. Il était même devenu la mascotte de l'EHPAD de Bessèges, et apportait du bonheur à de nombreux résidents.
Pourtant, le destin de ce chat apprécié par tout le monde a basculé au cours d'une mauvaise rencontre.
Tué gratuitement
Le 17 février 2022, Juju tombe sur un adolescent qui vient de se faire offrir une carabine par son père et qui va le tuer d'une balle dans la tête. Et comme si cela ne suffisait pas, l'énergumène s'est ensuite filmé en train de jouer au football avec le corps du pauvre chat, pour diffuser les images sur les réseaux sociaux.
Diffusée sur Snapchat, la vidéo va choquer des enfants du quartier qui connaissent l'association Barricat's et lui signalent les faits. Dans la foulée, cette association de protection des chats s'est rendue au domicile du tireur afin que le jeune garçon de 14 ans reconnaisse les faits.
Retrouvé dans une poubelle, Juju a été conduit chez le vétérinaire pour une autopsie qui confirmera le décès par balle.
La Société protectrice des animaux de Vallérargues a déposé plainte au nom de l’association Barricat’s pour actes de cruauté et sévices sur un animal.
Un procès deux ans après
Le 29 avril 2024, le tribunal pour enfants de Nîmes a convoqué l'adolescent aujourd'hui âgé de 16 ans et l'a reconnu coupable des faits.
Même s'il a exprimé des regrets et aurait pris conscience de son acte selon les dires de son avocate, il a écopé d'une mesure éducative judiciaire de 6 mois avec module de réparation, ce qui pourrait l'amener à effectuer une action d'intérêt collectif au sein d'une association de protection animale. Les parents du jeune homme devront également s'acquitter de 1000 euros de dommages et intérêts envers la SPA.
Même si la diffusion de la vidéo n'a pas été retenue par le tribunal pour enfants de Nîmes, l'association Barricat's estime que la justice a répondu positivement à cette affaire. Juju, ce chat noir et blanc que l'association avait trouvé et stérilisé dès son plus jeune âge, restera dans le coeur des résidents de ce quartier de Bessèges.
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