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Tests d'aptitude pour chiens de chasse

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Certains caractères psychophysiques sont particulièrement importants pour les chiens de chasse, mais sont communs à tous les chiens. Il peut être très intéressant de les évaluer si vous avez des chiens destinés à d’autres activités.

Si vous avez un Lévrier, qu’il soit simplement un chien de compagnie ou un chien de course, il est conseillé de le soumettre au test de la chasse pour voir si ses aptitudes naturelles (qui devraient être celles d’un chasseur) sont intactes : rappelez-vous toutefois qu’un Lévrier ne chasse pas avec son flair mais avec sa vue.

Il ne faut jamais oublier cette particularité quand vous évaluez les réponses car vous ne pouvez pas vous attendre à ce que votre chien cherche avec son museau.

Âge : entre cinq et sept mois

Lieu : réserve ou terrain de dressage pour chiens de chasse où l’on peut trouver des volatiles et des lièvres. Il est préférable que cette zone ne soit pas boisée mais plutôt constituée de champs à découvert, d’un sol accidenté, de fossés, de haies et de buissons.

Durée  : au moins une heure d’observation.

Qui doit exécuter le test ? Le maître ou une autre personne connue du chien.

Déroulement du test

Vous laissez le chien libre et vous observez ses réactions : s’il renifle le fumet des volatiles et les traces des lièvres, et comment ; s’il se met à aboyer avant de flairer ou après ; s’il essaie de suivre une trace, etc. Vous ne devez absolument pas intervenir par le geste ou la parole.

Vous avez tout juste le droit de caresser le chien pour l’encourager s’il se montre timide ou apeuré. Si votre chien a toujours vécu dans un appartement et qu’il n’est jamais allé à la campagne, vous pouvez emmener également un chien adulte dressé à la chasse et laisser votre jeune chien le suivre et l’imiter.

Ce test doit être exécuté en plein jour sur une période de deux ou trois semaines. Pendant ce laps de temps, vous effectuerez plusieurs sorties, si possible dans des conditions différentes (en présence ou non du deuxième chien, avec des personnes différentes qui accompagnent le chien, etc.)

Attention : pour effectuer ce test, il est indispensable que le chien soit en parfait état de santé, que son museau ne comporte aucune trace de rhume, que ses pieds soient bien propres et ses ongles pas trop longs. Si ce n’est pas le cas, il est préférable de remettre l’exécution de ce test à une autre fois.

Voici quelques exemples de réponses observées après deux ou trois semaines d’épreuves. En effet, on peut tirer tellement d’informations à partir de ce test qu’il est impossible de les citer toutes ; vous trouverez celles qui pourront vous servir de modèle pour exploiter correctement ce test.

Que fait votre chien ?
- Le chien n’ose pas s’éloigner seul à plus de quelques pas de vous. S’il est en revanche accompagné d’un autre chien plus expérimenté, il le suit dans ses excursions.Il est davantage porté à jouer avec lui qu’à s’intéresser aux traces rencontrées. Au bout de quelques minutes, il se lasse et revient près de vous :
+1/–1 (aptitude à la chasse moyenne).
Autres observations :
Courage –2
Résistance –2
Docilité +3

- Quand il est seul, le chien s’assied de luimême près de vous et n’ose pas bouger, mais en présence d’un compagnon plus expérimenté, il s’éloigne jusqu’à 100 ou 200 mètres. Au bout de quelques minutes, il se passionne pour les odeurs et commence à les suivre en silence : il évite toutefois de s’engager dans des endroits difficiles, comme les fossés ou les ronces :
+2 (bonne aptitude à la chasse).
Autres observations :
Courage –2
Trempe –2

- Même quand il est seul, le chien part aussitôt faire de longs tours de reconnaissance, le museau au sol : quand il trouve la trace d’un lièvre, il la suit en oubliant presque votre présence. Il aboie en la suivant. Quand vous le rappelez pour lui remettre sa laisse, il essaie encore de mettre son museau au sol pour continuer sa recherche. Il va sans hésitation dans les ronces et les broussailles, ne se souciant pas des écorchures qu’il pourrait se faire :
+3 (très bonne aptitude à la chasse).
Autres observations :
Courage +3
Trempe +3
Résistance +3

- Le chien ne s’intéresse pas particulièrement aux traces et ne s’éloigne pas de vous. En présence de l’autre chien, il s’éloigne un peu plus mais revient précipitamment en arrière s’il vous perd de vue. Il ne court pas mais avance lentement, comme à contrecoeur. Il n’aboie jamais. Dès que vous le rappelez, il revient s’asseoir à côté de vous et se désintéresse complètement de ce qui l’entoure :
–3 (faible aptitude à la chasse).
Autres observations :
Courage –1
Docilité +3
Résistance –2

Si au bout de deux ou trois semaines un chien a encore des résultats moyens-négatifs (de +1 à –2), vous pouvez insister avec beaucoup de patience et de douceur, en l’emmenant plusieurs fois avec un chien plus expérimenté et en stimulant ses instincts prédateurs avant de vous occuper de son dressage à proprement parler. Par exemple, laissez votre jeune chien suivre un gibier en aboyant et même, encouragez-le et flattez-le.

Ne le réprimandez absolument jamais, même s’il est destiné à devenir un chien d’arrêt qui devra s’immobiliser quand le gibier s’enfuit. Vous aurez ensuite tout le temps qu’il faut pour lui apprendre le bon comportement : ce qui compte pour le moment, c’est qu’il retrouve son goût pour la chasse.

Si votre chien, après deux ou trois semaines, obtient encore des réponses « –3 », il est préférable d’abandonner toute idée d’en faire un chien de chasse et de le destiner à d’autres tâches (compagnie, garde, épreuves d’« agility »).

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