Pauvre Snoopy ! Ce petit chien au tempérament actif passe ses journées à côté du tas de bois, la tête en l’air coincée entre deux bûches. Son dos ne dégage plus la belle énergie profonde à laquelle j’aimais me connecter le soir, les deux paumes à plat sur son encolure et sa croupe. Son long poil ondulé noir et blanc, que j’aime tant toiletter, s’est terni, et sa peau, parsemée de petites pellicules sèches, le démange furieusement.
Des plantes pour le chien vieillissant
Tout cela méritait une visite chez le vétérinaire qui, heureusement, ne décela pas de maladie grave : pas de fièvre, pas de parasites, une analyse de sang normale, peut-être bien une prostate un peu volumineuse et un début d’arthrose à l’arrière-main, mais rien d’alarmant pour un chien âgé de 8 ans.
De retour à la maison, je décidai d’intensifier le rythme des sorties et de passer un peu plus de temps à jouer avec lui. Et surtout je me replongeai dans la lecture de The Complete Herbal Handbook for the Dog and Cat de Juliette de Baïracli Levy. Pour les baisses de forme sans gravité, la grande prêtresse conseillait le recours aux fruits « noirs », tels le sureau, la myrtille ou la mûre, donnés écrasés sur un repas de céréales ou en infusion avec du miel.
N’ayant pas ces fruits sous la main, j’optais pour son conseil n° 2, l’ortie, une arme antifatigue intéressante pour sa grande richesse en minéraux. Sa partie aérienne contient des vitamines du groupe B, de l’acide folique, de la silice, du zinc… qui agissent sur les irritations cutanées et la santé du poil, aident à réparer les cartilages usés des chiens souffrant d’arthrose. Son fer naturel lui confère des propriétés toniques. Je découvrais au passage que la racine de cette herbe très piquante pouvait également soulager les manifestations gênantes de l’hypertrophie de la prostate… Snoopy était parti pour une cure 100 % ortie !
Principes de la phytothérapie pour chien
Grâce à sa formation scientifique, le vétérinaire phytothérapeute, qui est bien souvent aussi homéopathe et micro nutritionniste, puise au sein d’une boîte à outils élargie les remèdes les mieux adaptés. Selon les cas, il choisira un traitement allopathique (traitement conventionnel, préconisé par les vétérinaires) ou une préparation à base de plantes.
Contrairement aux idées reçues, il n’existe malheureusement pas de médicament allopathique pour chaque affection. Ainsi, pour lutter contre le virus de la toux du chenil, il pourra prescrire l’association naturelle en EPS (nom déposé) échinacée + réglisse + cyprès.
Citons encore l’association cassis + reine-des-prés + prêle, efficace dans les épiphysites de croissance, causes de douleurs dues à l’écrasement des cartilages des genoux et des coudes chez les grandes races de chiens.
La plupart du temps, il optera pour une combinaison de deux, voire trois plantes, comme par exemple non seulement pour aider le foie à se régénérer après le traitement de la piroplasmose ou une chimiothérapie artichaut + chardon-marie + desmodium, mais aussi pour vider la vésicule biliaire qui éliminera les restes de médicaments.