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Les maladies et la santé du Golden retriever

Par Victor Pradel Journaliste

mis à jour le

C’est un des chiens le plus populaire dans le monde. Sa santé est particulièrement bien connue avec un nombre incalculable de publications scientifiques sur sa santé.

Le Golden retriever a une bonne longévité avec une médiane de 12,25 ans et une durée maximale de 17,25 ans.

Les principales affections rapportées dans cette race concernent :

Cancérologie 

Le Golden retriever est considéré comme présentant une certaine prédisposition à certains cancers comme les fibrosarcomes (cutanés ou de la bouche), les hémangiosarcomes, les lymphomes ou les mastocytomes.

Cardiologie 

Le Golden retriever présente une prédisposition aux épanchements péricardiques nettement augmentée (de 7,4 fois par rapport à la population canine). L’hémangiosarcome, une tumeur cardiaque, est une cause fréquente d’épanchement péricardique dans cette race.

La sténose aortique est une malformation cardiaque congénitale décrite chez le Golden retriever avec un risque relatif par rapport à la population canine générale multiplié par 6,8. Une origine génétique est suspectée.

Dermatologie

Une prédisposition du Golden Retriever à plusieurs affections cutanées est rapportée, et plus particulièrement :

• La cellulite juvénile canine qui est une maladie familiale probablement héréditaire et touche généralement les chiots entre 1 et 4 mois.

• La dermatite atopique, encore appelée atopie. Dans cette race, les signes peuvent apparaître dès l’âge de deux mois.

• Pour la folliculite pyotraumatique, assez commune chez le Golden retriever, le risque est 2,3 fois plus élevé que dans la population canine générale, et les jeunes chiens sont prédisposés.

• Enfin, l’ichthyose est une maladie de peau fréquente puisque 30 % des Golden retriever développent des symptômes plus ou moins marqués. La maladie touche les très jeunes chiens et est héréditaire (mutation du gène PNPLA1). Un test de dépistage génétique existe. L’ichthyose n’a pas d’impact sur la qualité de vie du chien mais lui donne un aspect anormal, dit de chien « sale ».

Gastro-Entérologie

Certaines prédispositions à des affections gastro-intestinales sont rapportées chez le Golden retriever telles que le mégaœsophage acquis ou le shunt portosystémique congénital. Les signes cliniques de ce dernier apparaissent le plus souvent avant l’âge de 1 an et il s’agit le plus souvent de formes intra-hépatiques.

Hématologie et système immunitaire

Aux Pays-Bas, une population de Golden retriever présentant un déficit héréditaire en spectrine a été identifiée.

Une prédisposition familiale à l’hémophilie A est également décrite chez le Golden retriever.

Néphrologie-urologie

Une hématurie rénale idiopathique a été décrite chez le Golden retriever avec un âge médian de 48 mois. Le mode de transmission de cette affection est inconnu.

Chez le Golden retriever, une prédisposition aux calculs urinaires de silice est rapportée dans une étude avec une prédisposition des mâles et un âge moyen de 5,8 ans.

Neurologie

Chez le Golden retriever, l’épilepsie idiopathique (épilepsie essentielle) n’est pas exceptionnelle et une origine génétique est invoquée. La maladie survient entre 6 mois et 6 ans.

Le Golden retriever est également considéré comme prédisposé à une forme idiopathique de Syndrome de Claude Bernard Horner

Ophtalmologie

Chez le Golden retriever atteint d’atrophie rétinienne progressive généralisée (ARP, GPRA) une hérédité autosomale récessive est suspectée. Deux formes sont décrites : l’une survient dans les deux premières années de vie, l’autre est plus tardive (après 5-7 ans).

Une forme de cataracte apparaissant entre 6 et 18 mois, non évolutive ou d’évolution lente est décrite, avec une suspicion d’hérédité. Une forme congénitale, probablement héréditaire, est également décrite.

Le distichiasis est une affection assez commune chez le Golden retriever.

Dans cette race, deux formes de dysplasie rétinienne sont décrites et semblent héréditaires.

Chez le Golden retriever, une dystrophie de l'épithélium pigmentaire de la rétine (anciennement atrophie rétinienne progressive centrale ou CPRA) est décrite et une transmission héréditaire est suspectée. Cette maladie de l’œil est plus fréquente aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne mais son incidence a pu être diminuée grâce à la mise en place de programmes de dépistage. Les premiers signes sont observés sur des chiens de 3 ans et les troubles de la vision apparaissent vers 5 à 7 ans.

Dans certaines formes d’entropion de l’angle externe des paupières inférieures, une origine héréditaire polygénique est suspectée.

On décrit dans cette race des glaucomes primaires d’origine probablement héréditaire ainsi que des glaucomes secondaires à des uvéites pigmentaires ou des kystes de l’uvée.

Une prédisposition du Golden retriever aux kystes de l’iris et de l’uvée est rapportée avec un âge moyen de 7 ans. Dans une étude, 34,8 % des chiens du nord-est des USA présentent des kystes uvéaux. Certaines formes, associées à une pathologie inflammatoire, l’uvéite pigmentaire, peuvent avoir un impact sur le pronostic visuel.

Orthopédie – Appareil locomoteur

Chez le Golden retriever, la dysplasie de la hanche est une affection est assez fréquente, avec une prédisposition des mâles castrés.

La dysplasie du coude est une cause fréquente de boiterie de la patte avant du jeune Golden retriever. Il existe plusieurs formes. Dans cette race, l’ostéochondrite et la fragmentation du processus coronoïde médial sont héréditaires.

Chez le Golden retriever, une myopathie héréditaire liée au sexe, comparable à la maladie de Duchenne de l’homme est décrite.

Chez le Golden retriever, une nette prédisposition à l’ostéochondrose de l’épaule est rapportée, en particulier chez les mâles. Cette maladie articulaire est bilatérale dans 50 % des cas et l’âge moyen d’apparition est de 4-7 mois, parfois plus tard. L’articulation du grasset (genou) est également concernée par l’ostéochondrose.

L’ostéopathie métaphysaire (ou ostéodystrophie hypertrophiante) est une maladie de l’os qui touche les jeunes chiens (2 à 6 mois), avec une possible prédisposition des mâles. Le risque est 5,4 fois supérieur chez le Golden retriever que dans une population de chiens de race commune.

> Le contenu médical de cet article a été rédigé avec l'aimable collaboration du CHV Frégis. Plus d’informations sur la santé du Golden retriever sur le site du CHV Frégis

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