Quelles sont les qualités qui, réunies, forment le « caractère » d’un chien ? La cynologie moderne en examine neuf en particulier : réactivité (ou tempérament), trempe, agressivité, combativité, docilité, vigilance, curiosité, sociabilité et possessivité.
Ces qualités peuvent être plus ou moins développées, de même que le poil peut être plus ou moins court, la queue plus ou moins longue, les oreilles plus ou moins dressées. Nous insistons sur la candeur et l’ingénuité canine car il faut comprendre que le chien ne « sait » pas qu’il est bon ou mauvais, courageux ou placide. Le chien apprend à se sentir « brave chien » ou « mauvais chien » en fonction des réactions humaines à ses comportements.
Voici les principales caractéristiques psychiques du chien :
Réactivité (ou tempérament)
Ce terme indique la vitesse de réaction du chien aux stimulations extérieures, qu’elles soient positives ou négatives. Un chien au vif tempérament réagira promptement à l’arrivée de son maître comme à l’agression d’un malfaiteur.
Trempe
C’est ce qui mesure la capacité à supporter des stimulations extérieures désagréables ou douloureuses. Par exemple, si l’on marche sur la patte d’un chien à la trempe peu marquée, il réagira en pleurant, en s’arrêtant ou en boitant longtemps ; s’il est vraiment mou, il refusera même de continuer à marcher.
Un chien au caractère trempé ne s’apercevra même pas qu’on lui a marché sur la patte et un chien de trempe moyenne n’émettra qu’un gémissement bref, puis continuera sa marche d’un pas sûr et joyeux.
La trempe augmente avec l’âge : les chiots sont toujours de grands pleureurs ! C’est justement pour évaluer la trempe du sujet – et non par cruauté gratuite – que le chien est touché deux fois par le bâton pendant les attaques, dans les épreuves de travail.
Agressivité
C’est la capacité du chien à réagir par une impulsion de lutte à une stimulation menaçante envers lui, son territoire ou les personnes qu’il aime. L’agressivité est une qualité naturelle qui ne peut manquer à aucun chien, même si elle est plus marquée chez certaines races que chez d’autres.
Ce qui compte vraiment toutefois (surtout chez un sujet de travail), c’est la combativité (voir ci-dessous) ; l’agressivité n’est qu’une impulsion qui peut se transformer en lutte si le chien est combatif, mais aussi en fuite si la combativité manque.
Combativité
C’est la capacité de passer aux voies de fait, c’est-à-dire de transformer l’agressivité en lutte véritable, au lieu de choisir la fuite.
Docilité
Il s’agit de la capacité du chien à accepter spontanément l’homme en tant que supérieur hiérarchique, sans besoin de coercition. En pratique, c’est la capacité d’aimer son maître et de vouloir lui obéir, apprendre de lui et compter sur lui.
Vigilance
C’est la capacité d’avertir (de la voix ou par les attitudes corporelles) de l’approche d’un danger potentiel, tant pour le chien que pour son maître. La vigilance se manifeste toujours de façon plus marquée à l’intérieur du territoire où vit le chien et beaucoup moins à l’extérieur. Le dressage peut cependant éveiller la vigilance également sur un territoire neutre.
Curiosité
C’est l’intérêt pour le monde extérieur et pour ce qui peut éveiller l’attention d’un chien. C’est une qualité très importante : sans curiosité, on a un chien apathique et incapable d’apprendre.
Sociabilité
Il s’agit de la capacité du chien à entrer en rapport avec l’homme de façon simple et naturelle. Elle ne doit pas être confondue avec la socialisation, qui indique la période durant laquelle, au sein de la meute (ou de la famille), le chien trouve sa place à un degré précis de la hiérarchie.
Possessivité
C’est la capacité du chien à se considérer « propriétaire » de quelque chose ou de quelqu’un. Elle est importante car le chien ne défendra ni son maître, ni sa maison s’il ne les ressent pas comme « siens ».