Définir son itinéraire
Première étape nécessaire pour préparer votre voyage : la définition de votre itinéraire. Ensuite, assurez-vous que le ou les pays dans lesquels vous désirez vous rendre autorisent l'entrée d'animaux sur leur territoire, mais surtout que vous (et surtout votre chien) n'aurez pas à subir de mise en quarantaine, généralement pour des périodes assez longues. Attention aussi aux pays qui ne considèrent pas forcément les chiens comme des animaux de compagnie. Lorsque nous avons préparé notre voyage avec Hyouki, nous envisagions initialement de partir en Asie. Mais en lisant sur plusieurs forums et blogs des histoires d'enlèvements de chiens (notamment de race), nous nous sommes rapidement ravisés.
Sachez pas ailleurs que, dans beaucoup de pays, les chiens de grande taille ne sont pas autorisés dans les transports en commun. C'est le cas des pays qu'on traverse. Il faut alors vous déplacer par vos propres moyens. Plusieurs solutions : location, achat ou alors appel à un ami si vous connaissez un local. Nous avons opté pour le mini van aménagé, pour pouvoir aussi y dormir avec Hyouki. C'est aussi économique, et surtout très pratique !
Dernier point, si vous partez en avion, assurez-vous que votre destination est desservie par une compagnie aérienne autorisant les chiens, et n'hésitez pas à appeler pour avoir des renseignements sur les modalités de réservation. Il vous faudra aussi une cage de transport homologuée pour que votre animal puisse embarquer.
Les bagages de mon berger blanc ?
Vous avez défini votre itinéraire, vous savez quel moyen de transport vous allez utiliser sur place et vous avez même vos billets d'avion en poche ? Il ne vous reste plus qu'à prévoir quelques bagages pour assurer à votre berger blanc d'apprécier le séjour autant que vous.
Voici la liste qu'on vous conseille :
- Deux gamelles pliables, pour la nourriture et l'eau
- Une veste rafraîchissante, si vous partez dans un pays chaud
- Un collier
- Une laisse
- Un harnais, surtout si vous prévoyez de randonner avec votre chien
- Une pince à tique, au cas où
- Un collier anti-puces et anti-tiques (demandez conseil à votre vétérinaire, certains colliers sont très efficaces !)
- Quelques jouets. Dans notre cas, une balle de tennis et une souris pouet
- Un petit sac de croquette pour assurer la transition si nécessaire une fois sur place
- Une brosse, si contrairement à Hyouki votre berger blanc supporte bien le brossage
- Des sacs pour ramasser les besoins de votre chien
Au quotidien pendant le voyage
Le premier conseil que l'on vous donne, c'est de bien veiller à toujours prévoir une quantité d'eau suffisante pour vous ET votre chien. Ne partez jamais en promenade ou en randonnée sans sa gamelle et son eau. Pour cette eau, appliquez à votre animal les mêmes précautions que vous vous appliquez : pas d'eau du robinet à moins d'être sûr qu'elle est bien potable ou alors, filtrez-la.
Niveau nourriture, les grandes marques de croquettes sont distribuées partout. Pour l'Amérique Latine, c'est en général directement chez le vétérinaire qu'il faut les acheter. D’ailleurs, on trouve des vétérinaires partout, dans chaque ville de taille moyenne. Si vous souhaitez traverser des frontières pendant votre voyage, il faudra aussi vous y rendre, pour y récupérer un certificat de bonne santé pour votre compagnon.
Comme en France après une longue balade en forêt ou à la plage, vérifiez bien les poils de votre chien pour vous assurer qu'une tique ne s'y est pas installée.
Le berger blanc Suisse attire les regards en voyage. Nous sommes régulièrement accostés dans la rue par des personnes qui nous demandent la race de Hyouki, et d'où on vient. On nous a même déjà demandé s'il était possible de faire une photo avec ! Du coup, plusieurs locaux nous ont mis en garde sur les convoitises dont elle pourrait faire l'objet. Depuis, on répond que Hyouki est "comme un berger blanc", simplement par précaution.
Enfin, en Amérique du Sud, vous allez rencontrer des chiens partout, et majoritairement des chiens des rues. Ils sont généralement adorables et assez craintifs mais viennent quand même quémander un peu de nourriture ou quelques caresses.
Soyez bien vigilant malgré tout à toute rencontre avec votre berger blanc. Puisqu'il s'agit de chiens de rue, ils peuvent être porteurs de parasites. Évitez aussi les meutes de chiens seuls qui pourraient être plus agressives. En général, changer de trottoir suffit à les éviter. Mais il faudra aussi parfois élever la voix pour les éloigner. Pour autant, en deux mois de voyages, nous n'avons pas rencontré de problèmes avec les animaux locaux, soyez rassuré !
Les contraintes auxquelles se préparer
Elles sont en fait assez similaires à celles que l'on rencontre en France. Même si les Sud-Américains semblent passionnés et impressionnés par Hyouki, le berger blanc reste un grand chien, et il n'est pas admis partout. Comme mentionné précédemment, la plus grosse contrainte reste l'interdiction quasi-systématique d'avoir son chien dans les transports en commun. D'où la solution du roadtrip ! En ville, les taxis ne rechignent que rarement à réaliser une course avec un chien. Ça nous a bien aidé à Santiago ou à Buenos Aires, notamment en fin de journée, après nos longues promenades.
Pour les restaurants, les cafés ou les bars, il faut viser les terrasses. Pour les petits musées ou pour les Églises, si vous voyagez en couple comme nous ou en famille, il faut y aller chacun son tour. Pour faire ses courses, on s’organise : l'un sort le chien, l'autre fait les emplettes.
Par contre, il faut aussi se préparer à devoir faire quelques concessions telles que dire au revoir aux excursions en bateau, à certains parcs nationaux mais aussi, aux grands musées. Ou alors : s’organiser à nouveau. Nous avons par exemple réussi à aller dans plusieurs endroits interdits au chien lorsque nous étions avec des amis, simplement en y allant en groupe, les uns garde la chienne pendant que les autres visites et inversement.
Au final, les contraintes auxquelles vous serez soumis sont similaires à celles observées lorsqu'on reste chez soi, et on peut même y trouver des solutions ! Pour autant, selon le climat et les activités que vous souhaitez faire, il faudra juste adapter l'équipement de votre compagnon. Faites appel à votre vétérinaire qui peut vraiment vous aider sur ce point et qui vous rassurera aussi sur la santé de votre chien. Et même si voyager avec un chien signifie faire des concessions (auxquelles nous étions déjà habitués), cela signifie aussi partager cette grande expérience avec votre meilleur ami ! Et si vous n’êtes pas encore convaincu, voici 7 bonnes raisons de partir avec son chien en voyage !
Martin Pontié, blogueur de Connectés Déconnectés