Votre chien vous fait de terribles frayeurs en raison de ses tendances fugueuses ? Laetitia Barlerin, docteur vétérinaire et journaliste, vous livre de précieux conseils pour comprendre les raisons de ces fugues et empêcher votre chien de fuguer à nouveau :
Votre chien a la fâcheuse habitude de prendre la poudre d’escampette sans crier garde ? Partagé entre l’angoisse d’un accident et la colère, vous cherchez une solution pour modifier son comportement dangereux. Mais comment faire pour empêcher son chien de fuguer ? Tout dépend de la cause de la fugue.
Quand le chien fugue par peur
Pétards, orage, tornade, coups de fusils… C’est la panique à bord ! Le chien phobique n’a qu’une envie : fuir le plus loin possible. Mu par ses émotions, il se perd et a beaucoup de mal à retrouver sa maison. Il faut lancer les recherches aussitôt.
Signalez sa disparition aux vétérinaires, à la fourrière, la SPA, aux pompiers, au commissariat. Faut-il préciser que s’il est préalablement identifié (puce ou tatouage), les recherches seront facilitées ? Le guérir totalement de sa phobie est illusoire. En période à risque (Nouvel An, carnaval…), gardez-le au maximum à l’intérieur et sortez-le en laisse.
Demandez au vétérinaire un remède anxiolytique pour l’apaiser.
Par amour
Même le plus obéissant des chiens fera un jour le mur pour rejoindre une chienne en chaleurs présente dans le voisinage. Enivré par son ‘parfum’, qu’il est capable de détecter à des kilomètres, rien ne pourra l’arrêter. Et s’il rencontre un autre mâle concurrent, ils se battent.
La chienne elle-même peut s’enfuir en période de chaleurs à la recherche d’un partenaire. La seule solution est la stérilisation chirurgicale de l’un comme de l’autre. L’alternative – réversible - chez le mâle est la pose sous la peau d’un implant contraceptif qui le ‘calme’ 6 à 12 mois.
Par instinct chasseur
L’envie de pister le gibier est très tenace chez certains chiens, en particulier les chiens de chasse. Ils fuguent alors en solo ou en bande. Certains n’hésitent pas à saccager les poulaillers des environs, l’excitation alors ressentie les stimulant pour… repartir !
Vous êtes responsable des dégâts et éventuels accidents causés par votre animal. Il vous revient donc de régler la note, en l’occurrence les volatiles égorgés !
Afin d’éviter un nouveau drame, enfermez votre chien la nuit et renforcez vos clôtures. En dernier ressort, les colliers « anti-fugue » peuvent être utiles : quand le chien s’approche de la barrière, le collier émet un bip puis une vibration électrique désagréable qui le décourage d’avancer.
Par ennui
Le bonheur de votre chien n’est pas proportionnel aux m2 de votre jardin ou votre cour. L’un comme l’autre sont vite synonymes de frustration pour lui.
Laissé seul toute la journée dans cette cage dorée, il entend au loin des congénères ou des enfants et est tenté de fuir pour jouer avec eux. Un chien a besoin de contacts, de flairer l’odeur des autres canidés. Il a aussi besoin de partager des choses avec vous.
Ne négligez pas ses sorties quotidiennes, amenez-le dans un endroit où il pourra jouer et se dépenser (plage, parc…). Et pourquoi ne pas partir courir avec lui ?
A ne surtout pas faire
Même si votre colère est légitime, ne punissez jamais un chien fugueur quand il revient à la maison : il comprend alors qu’il n’est pas le bienvenu et hésitera à rentrer la prochaine fois ! Au contraire, faites-lui la fête à son retour.