Accident, maladie, bagarre... Nombre de chats de compagnie doivent un jour où l'autre être hospitalisés, pour une raison ou pour un autre, grave ou bénigne. Un moment difficile pour le chat comme pour son humain, dont le stress est hélas communicatif.
Comment préparer et rassurer un chat hospitalisé ? Quel comportement adopter et quelles réactions éviter ? Comportementaliste du chat, Marie-Hélène Bonnet nous livre ses précieux conseils.
Il arrive parfois que Félix ait un accident, chute d’une fenêtre, se heurte à une voiture, se blesse ou soit mordu. Il se peut aussi qu’il tombe malade… Dans ce cas-là, pas le choix : il devra rester quelques jours chez le vétérinaire. Et non seulement on est inquiet pour sa santé mais aussi pour son confort : ne va-t-il pas être terrorisé seul dans une cage ? Bien sûr que si, il sera terrifié, et cela risque même de le perturber sur plusieurs jours ou semaines suivant la façon dont vous réagirez à cette hospitalisation.
Dédramatiser
Il faut dédramatiser au maximum la séparation. Evitez de pleurer ce qui laisserait penser à votre cher Félix que vous l’abandonnez.
Ne rallongez pas les au-revoir, et pensez à laisser à votre chat un de ses jouets ou un coussin, quelque chose qui lui rappellera les odeurs de la maison. Rassurez-le : « tout ira bien, on ne t’abandonne pas, on revient te chercher demain » avec un ton calme, et doux.
Préparer son retour
Une fois prêt à rentrer dans sa maison, il faudra aussi le rassurer en allant le chercher, le chat peut se sentir un peu perdu avec l’anesthésie, et il peut avoir un peu plus peur en voiture par exemple. « On rentre tout va bien, tu vas retrouver ton panier » le tout accompagné d’une légère odeur de lavande apaisante.
Laissez-le reprendre ses marques à son rythme, ne brusquez rien, et laissez-le dans le calme un moment.
Suivant les soins apportés le chat peut avoir des problèmes de mobilité (patte plâtrée par exemple). Il ne comprend pas qu’il a été opéré, plâtré et que bientôt il retrouvera toutes ses facultés, il peut donc stresser, s’agacer, ou même avec des gestes brusques envers vous.
Là encore rassurez-le, pensez à diffuser des odeurs apaisantes pour les chats, et si besoin demandez conseil à votre vétérinaire si vous pensez qu’il peut se blesser.
Si sa mobilité est réduite, pensez à mettre au plus près ses gamelles et sa litière afin de lui éviter de marcher et d’avoir mal.
Il arrive aussi qu’on soit obligé de retourner faire des soins chez le vétérinaires : points à retirer, plaie à vérifier, plâtre à enlever, radio de contrôle à faire.
Là encore, pas de panique, rassurez le chat : « cette fois vous resterez avec lui, ça ira vite, tout ira bien ». Donnez-lui quelques fleurs de Bach adaptées à son cas, avant de partir.
Insistez en prenant le rendez-vous pour que Félix soit pris rapidement qu’il n’ait pas à attendre longtemps dans la salle d’attente avec d’autres animaux, ce qui pourrait le rendre nerveux et moins facilement manipulable par le vétérinaire.
Une fois l’examen terminé, de retour à la maison, laissez-le se remettre de ses émotions dans le calme. Si les points ont été retirés, surveillez que la cicatrisation se passe bien.
3. S'adapter et le ménager
Pensez aussi à éviter de toucher les zones sensibles ou douloureuses et à prévenir vos enfants de ne pas manipuler le chat comme ils le feraient si tout allait bien.
Ne lui en veuillez pas s’il a un coup de patte ou de croc malheureux : quand on souffre on a tendance à se protéger plus que de raison, il en est de même pour les chats. Par peur, par douleur, ou par anticipation de la douleur ils peuvent avoir un comportement plus agressif. D’où l’importance de les laisser au calme pour se remettre.
Dans quelques jours tout sera revenu à la normal, et ce ne seront que de mauvais souvenirs pour vous, comme pour votre compagnon à 4 pattes.
Marie-Hélène Bonnet
Comportementaliste du chat
www.comportement-chat.com