En novembre 2019, Melody, 29 ans, travaillait dans une clinique vétérinaire aux États-Unis quand elle a reçu un appel en visio de sa collègue et amie Delilah. Le trafic venait d’être interrompu sur l’autoroute : un chaton avait été jeté d’une voiture, enfermé dans un sac-poubelle. À son arrivée, il saignait du nez et convulsait.
Face à l’urgence, Delilah a demandé si elle pouvait amener l’animal à la clinique. Malgré les règles strictes interdisant les soins gratuits, elle savait que Melody accepterait de payer. Dès qu’elle a vu le chaton, Melody a su qu’elle ne pourrait plus s’en séparer. Baptisée Jiggy, la petite survivante a pourtant bien failli ne jamais passer la nuit.
Une minuscule survivante au caractère bien trempé
Jiggy s’est accrochée à la vie. Contre toute attente, elle a surmonté ses blessures et s’est adaptée à ses nombreuses particularités. En grandissant, un détail a rapidement interpellé sa propriétaire : la chatte ne grandissait pas beaucoup. Aujourd’hui âgée de cinq ans, Jiggy pèse à peine plus qu’un gros chaton.
Atteinte de nanisme, elle conserve une apparence juvénile, mais cela ne l’empêche pas d’avoir une forte personnalité. Elle miaule pour réclamer des câlins sous la couette, grogne si ses congénères la regardent de travers, et charme tout le monde avec ses petits cris rauques.
Trop fragile pour subir une IRM, Jiggy n’a jamais reçu de diagnostic définitif. Mais elle a appris à vivre avec ses limites : des rampes et escaliers adaptés lui permettent de bouger chez elle. Atteinte d’arthrose dès l’âge d’un an, elle reçoit des injections régulières pour soulager ses douleurs. Elle souffre aussi d’une malformation rénale, conséquence de son nanisme, et doit suivre un régime très strict — malgré son aversion tenace pour la nourriture humide. Malgré tout, ses analyses s’améliorent, et sa maîtresse veille sur elle comme au premier jour. Pour Melody, leur lien est unique : « Je pense que notre amour l’aide à tenir. Je mesure chaque jour la chance que j’ai de l’avoir dans ma vie. »