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Un chat dans sa litière

Les crottes de chat pourraient devenir un outil précieux pour le traitement de certaines maladies

© Artaporn Puthikampol / Shutterstock

Un parasite présent dans les crottes de chat pourrait devenir une aide précieuse pour la médecine humaine

Par Anaïs Drux Autrice

Publié le

Et si les crottes de chat contenaient un outil précieux pour traiter certaines maladies ? C'est en tout cas une hypothèse actuellement étudiée par plusieurs scientifiques.

Les crottes de chats, c'est surtout un symbole d'odeurs et de litière à nettoyer. Mais demain, votre regard pourrait soudainement changer, car il se pourrait bien qu'elles aient finalement une grande utilité.

Des chercheurs se sont en tout cas penchés sur ce sujet, car elles contiennent parfois un élément précieux qui pourrait bien devenir un atout dans le traitement de certaines maladies chez l'humain.

Un parasite qui ne se reproduit que dans les intestins de chats

Si son nom est souvent évoqué, son fonctionnement est moins connu. Le Toxoplasma gondii, protozoaire responsable de la toxoplasmose, ne se reproduit que dans les intestins des félins, qui le contractent la plupart du temps en chassant des petits rongeurs contaminés. Si ce parasite peut parfois choisir l'humain comme hôte intermédiaire, l'infection passe inaperçue dans près de 80% des cas et ne représente un danger que pour les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes.

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Si on estime que plus de la moitié des chats ont été en contact avec le Toxoplasma gondii dans leur vie, la plupart des félins ne présentent pas de symptômes et la période d'excrétion du virus dans les selles est relativement courte : l'animal est susceptible de transmettre ce parasite pendant 3 semaines environ. 

Mais s'il n'est évidemment pas question dans cette étude d'utiliser des crottes de chat, les scientifiques se sont tout particulièrement intéressés au fonctionnement de ce protozoaire qui semblerait pouvoir mener une mission bien spécifique : grâce à ses talents pour passer la barrière hémato-encéphalique de notre cerveau, il pourrait devenir un véritable transporteur pour certains médicaments qui sont systématiquement rejetés par le corps à ce niveau, empêchant le traitement de certaines maladies spécifiques. 

Dans cette étude internationale, l'équipe de chercheurs a donc fait des essais sur le Toxoplasma gondii, et lui ont fait produire une protéine du nom de MeC2P, qui pourrait notamment aider à traiter le syndrome de Rett, une maladie rare qui affecte le développement du système nerveux central. 

Après observation, il s'est avéré que non seulement la protéine avait bien été produite, mais que le parasite était parvenu à lui faire traverser la barrière hémato-encéphalique, ce qui ouvre la voie sur une nouvelle méthode de traitement qui pourrait également concerner des maladies telles que Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Si d'autres moyens de transports avaient été envisagés pour remplir cette fonction, comme des nanoparticules ou du venin d'abeille par exemple, le Toxoplasma gondii semble une solution plus fiable et plus simple à mettre en place. 

Pour le moment, les chercheurs doivent encore déterminer comment désactiver le parasite une fois sa mission remplie, mais ces premiers travaux apportent un grand espoir pour de nombreuses maladies incurables.

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