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Un chien guide et son maître

© Pixel-Shot Shutterstock

À Marseille, Monoprix devant le tribunal après l’expulsion d’un malvoyant et son chien guide

Par Elodie Carpentier Autrice

Publié le

À Marseille, Monoprix devant le tribunal après l’expulsion d’un malvoyant et son chien guide

Un jeune Lillois malvoyant qui était de passage à Marseille en 2018 souhaite obtenir réparation après avoir été expulsé d'un Monoprix avec sa chienne guide. 

C’est l’épilogue d’une affaire vieille de six ans. Ce vendredi 5 juillet 2024, le tribunal correctionnel juge le groupe Monoprix et un de ses directeurs pour avoir refusé à Arthur Aumoite et son chien guide l’accès à un magasin de Marseille lors d’un séjour en 2018.

« Non, non, le chien, c’est dehors »

À l’époque, l’affaire avait fait grand bruit, au point de dépasser les frontières du pays. Le 21 septembre 2018, ce Lillois déficient visuel, décide de se rendre dans un Monoprix du quartier de la Blancarde, dans le 4e arrondissement de Marseille accompagné de son chien guide, Loya.

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Comme il le raconte, l’entrée va « se faire sans encombre », car il n’y avait pas de vigile posté à l’entrée du magasin. C’est en croisant le responsable que la situation va dégénérer. Ce dernier aurait alors exprimé son refus de voir l’animal au sein du supermarché : « Non, non, le chien, c’est dehors », évoque le site Lille Actu.

Arthur qui est habitué à ce type de propos invite le responsable à regarder la législation tout en lui montrant sa carte de maître chien guide et la carte de son chien guide éduqué. Une proposition que va rejeter le responsable.

Un délit de discrimination ?

Pour tenter de faire partir le duo, le responsable va alors le menacer d’appeler la police. Puis, l’homme commence à avoir des gestes violents vis-à-vis de la chienne et de son maître. Le collier de l’animal est arraché et Arthur se fait tirer sur plusieurs mètres sous l’oeil de la caméra de son colocataire qui a le réflexe de filmer la scène.

Face à ce comportement, Monoprix va présenter ses excuses sur le réseau social X et va évoquer « une mauvaise appréciation de la situation à l’époque ».

L’enseigne assure que « des mesures immédiates et fermes ont été prises pour rappeler à l’ensemble de nos magasins l’importance de respecter la législation sur la présence des chiens guides afin d’assister au mieux les personnes malvoyantes ».

Les avocats d’Arthur veulent faire reconnaître un délit de discrimination. Pour la Défenseure des droits, ce délit est « constituée ».

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