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Tests d'aptitude pour chiens de garde et de défense

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Sommaire

  1. Les tests

Bien que la garde et la défense ne soient pas du tout synonymes et que les races de chien qui se consacrent à ces deux tâches soient également différentes, on peut toutefois analyser en même temps les tests qui les concernent.

En effet, les chiens de garde et de défense ont besoin des mêmes qualités caractérielles, même si c’est à un niveau différent : docilité, vigilance, courage, tendance à mordre, trempe, tempérament, pulsion pour la lutte et résistance. Les tests de la trempe, de la vigilance, de la docilité et du tempérament sont utiles pour évaluer les chiens de garde ou de défense. Il est possible de leur ajouter un nouveau test spécifique comprenant plusieurs phases.

Les tests

Toutes ces composantes du caractère du chien peuvent être examinées en même temps. Mais voyons tout d’abord quelles sont les significations précises de ces différents termes.

Tendance à mordre : c’est la capacité du chien à utiliser la morsure en réaction à une stimulation négative. Cette tendance n’est ni bonne ni mauvaise en soi : c’est à l’homme de la stimuler si les tâches du chien le demandent (comme pour la garde, la défense ou l’attaque), ou d’essayer de la freiner – par l’intermédiaire de la sélection ou du dressage – dans le cas contraire.

Courage : c’est la capacité du chien à mettre au second plan l’intérêt qu’il porte à son intégrité physique pour affronter volontairement un danger, même s’il aurait pu l’éviter en s’enfuyant. En d’autres termes plus « psychologiques » mais peut-être plus compréhensibles, c’est sa capacité à prendre volontairement des risques dans un but altruiste.

Défense : la pulsion vers la défense est celle qui conduit le chien à intervenir pour défendre son maître (ou un autre animal envers lequel il éprouve des sentiments affectifs), quand celui-ci est menacé. La pulsion vers l’autodéfense est autre chose : elle ne se déclenche qu’en cas de menaces dirigées vers le chien lui-même. Tous les chiens possèdent cette deuxième pulsion, mais c’est la première qui sert nos objectifs utilitaires.

Combativité : c’est la faculté de répondre à une stimulation défavorable par une pulsion de lutte. La combativité vient après l’agressivité, qui est au contraire la faculté de réagir avec excitation à une stimulation considérée comme dangereuse. L’agressivité (comme la tendance à mordre) n’est en soi ni bonne ni mauvaise.

En outre, elle ne conduit pas nécessairement à la lutte : un chien peut par exemple résoudre sa pulsion agressive par la fuite (si la peur est plus forte que la combativité) ou en déchargeant sa surexcitation grâce à ce que l’on appelle des « réactions de substitution » (par exemple en mordillant un chiffon... ou la chaussure de son maître... plutôt que se jeter sur le faux agresseur, comme ont pu le constater tous les dresseurs). La pulsion agressive ne devient utile – et canalisable par le dressage – que si elle débouche naturellement sur la combativité.

Résistance : c’est la pulsion qui permet au chien de trouver toujours en lui-même de nouvelles forces (psychiques et physiques) qui lui permettent de continuer à accomplir son travail, y compris quand il ressent de la fatigue.

Pulsion prédatrice : c’est la stimulation conduisant le chien à poursuivre la proie qui s’enfuit, mais qui souvent se manifeste dans des situations qui n’ont rien à voir avec la chasse. Une application « négative » de cette pulsion est celle qui pousse le chien à poursuivre des enfants qui courent et crient. Une application positive peut en revanche être trouvée par le dressage de chiens qui ne sont pas particulièrement courageux, mais qui éprouvent une très grande satisfaction à poursuivre une « proie » (dans ce cas, le faux agresseur) en fuite. C’est en exploitant cette pulsion que l’on permet au chien de trouver les ressources psychiques nécessaires pour affronter les exercices de défense.

Âge : de six à dix mois

Lieu : dur le terrain de dressage. Il ne faut pas effectuer le test à proximité de murs ou d’arbres, mais au milieu d’un terrain, dans un espace entièrement à découvert.

Durée : deux heures environ

Qui doit exécuter le test ? Le propriétaire du chien. Il faut l’aide d’au moins trois personnes inconnues du chien, et l’une d’entre elles jouera un rôle important.

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