La coprophagie, ou le fait de manger des excréments, est un phénomène courant chez les canidés. Il est normal pour les chiennes d’ingérer les fèces de leurs chiots pendant plusieurs semaines après leur naissance. Les chiens de tous âges, mâles et femelles, sont extrêmement attirés par les déjections des herbivores et consomment aussi les fèces d’humains et de chats.
Apparemment, les excréments des autres espèces sont très appréciés des chiens, et le phénomène est si répandu qu’on peut le considérer comme un comportement normal. Mais certains chiens mangent leurs propres déjections ou celles d’autres chiens adultes, ce qui est considéré comme un comportement anormal. Il faut rechercher tout d’abord tous les troubles médicaux qui peuvent entraîner des défauts d’absorption.
Si le chien ingère ses propres fèces, il faut lui donner un régime de grande digestibilité, à base de viande, ou ajouter à ses aliments une substance qui attendrit la viande. Une ration plus importante ou l’application de substances amères sur les fèces (poivre de Cayenne ou quinine) peuvent aider dans certains cas, mais les chiens comprennent vite la différence entre les déjections traitées et non traitées.
Les propriétaires peuvent lutter contre la coprophagie en nettoyant immédiatement les déjections de leurs chiens. Les litières des chats doivent être placées hors de portée. Lors des promenades, le chien doit porter une muselière qui permette de l’empêcher de se livrer à son vice. La pathogénie généralement admise est la suivante : à la suite d’un problème métabolique ou nutritionnel initial, le chien est puni par ses maîtres pour ses défécations malodorantes ou mal placées (dans la maison).
Cette punition, lorsqu’elle est appliquée en excès, peut conduire l’animal, par apprentissage, à faire disparaître les « preuves » de ses méfaits en ingérant ses selles. Rapidement, l’habitude s’installe et le problème devient purement un vice comportemental.