Quand on parle de caractère du chien, on n'entend pas « la beauté d’un chien » qui fait référence au standard de sa race, c’est-à-dire au document officiel (rédigé dans son pays d’origine) qui définit des caractéristiques physiques très précises.
Le standard d’une race donnée décrit ainsi une tête construite d’une certaine façon, une queue d’un certain type, un mouvement qui correspond à une certaine fonction, etc. Il est assez facile, y compris pour un profane, de lire un standard : les différentes régions anatomiques du chien sont analysées une par une, mettant en valeur ses qualités et ses défauts.
En outre, on a toujours la possibilité de se reporter à un bon dessin ou à une belle photo pour savoir si le sujet X est vraiment construit selon le standard de la race Y à laquelle il appartient. Il en va tout autrement quand on parle de caractère : ce dernier ne peut être ni photographié ni dessiné, et il est également difficile de le décrire oralement.
Si quelqu’un vous demandait de lui parler du caractère de votre chien, que lui répondriez-vous ? Vous vous limiteriez probablement à dire quelque chose comme : « il est très gentil », « c’est un chien très sympathique », « il est joueur » (ou, dans le cas contraire, « c’est un fripon », « il est un peu méchant »), etc.
Si vous vous intéressez à la cynophilie ou si vous fréquentez les concours de travail, vous parlerez d’un sujet satisfaisant d’un point de vue de caractère comme un chien « équilibré ». Mais qu’est-ce qui est en équilibre, et sur quoi ? « Équilibre » ne signifie pas d’une manière générale « bon caractère », comme beaucoup de gens le croient : ainsi, un chien qui ne mord jamais pourra être défini comme équilibré si c’est un chien de compagnie mais certainement pas si c’est un chien de défense.
En réalité l’équilibre représente une bonne harmonie entre les pulsions « hétérophiles » et « égophiles » ; cependant, seules les pulsions qui servent à une race déterminée pour accomplir un travail déterminé sont concernées.
Il est ambitieux d’énumérer toutes les pulsions possibles qui interviennent dans la vie d’un chien (en les additionnant avec les instincts qui ne dominent pas l’animal, mais qui exercent toutefois une influence sur son comportement).
Ici seront abordées les pulsions qui peuvent être testées et qui représentent simplement une petite partie des nombreuses qualités psychiques formant le caractère d’un chien. Ce sont cependant celles qui concernent davantage le chien en tant qu’auxiliaire et compagnon qu’en tant qu’animal sauvage.
Pulsions « hétérophiles » :
- attachement à l’homme
- confiance en l’homme
- sens du devoir
- soumission
- docilité
- esprit de sacrifice
- vigilance
- défense de l’homme ou de ses semblables (défense de son compagnon, de sa portée).
Pulsions « égophiles » :
- pulsion pour la nourriture
- pulsion sexuelle
- pulsion pour le mouvement
- pulsion pour le combat
- pulsion pour le jeu
- trempe
- tendance à mordre
- résistance
- tempérament
- autodéfense
- pulsion de fuite