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Pathologies de la lactation chez la chienne

Par Lina Rayan

mis à jour le

Voici les principaux risques encourrus pendant la lactation :

Le manque de lait

La chienne peut présenter une agalactie (manque de lait). Deux possibilités s’offrent alors à vous : l’allaitement par une autre chienne en lactation ou l’allaitement artificiel.

L’allaitement par une autre chienne

Pour que la chienne de remplacement puisse allaiter les chiots, il faut qu’elle ait accouché d’une petite portée. Mais la composition du lait change au cours de la lactation : ce mode d’allaitement nécessite donc que la chienne de remplacement soit au même stade de lactation que la mère des chiots. Cependant, même si c’est le cas, de nombreuses difficultés se présentent car l’adoption n’est pas une évidence comportementale chez la chienne. Les refus sont fréquents.

L’allaitement artificiel

C’est souvent la seule solution envisageable. Vous pouvez dans ce cas utiliser du lait spécifique pour chiots ou materniser du lait de vache. L’allaitement artificiel est obligatoire jusqu’à 6 semaines. Les 3 premières semaines sont les plus délicates.

Le lait de chienne étant très différent du lait de vache et beaucoup plus gras, vous ne pouvez pas supplémenter le lait de chienne par du lait de vache pur en cas d’insuffisance de la part de la mère.

Plusieurs formules sont possibles :
- 600 g de lait de vache entier + 10 œufs entiers + 20 g de poudre d’os
- 800 g de lait de vache + 200 g de crème fraîche + 1 jaune d’œuf + 6 g de poudre d’os
- ou, plus simplement, 1 verre de lait de vache entier + 1 verre de crème fraîche + 1 jaune d’œuf

La quantité à donner est fonction du poids de l’animal. Pour un chiot de 400 g à la naissance, il faut donner huit repas par jour les 2 premiers jours avec chaque fois 14 ml de lait (vous pouvez donc donner un repas toutes les 2 heures avec un arrêt entre 23 heures et 5 heures) ; du 3e au 7e jour, six repas par jour de 25 ml ; du 8e au 16e jour, cinq repas par jour de 40 ml ; du 17e jour au sevrage, quatre repas par jour de 65 ml.

Vous trouverez aussi dans le commerce du lait de chienne en poudre avec des biberons appropriés. Le lait maternisé en poudre, disponible dans les magasins spécialisés, reste cependant le meilleur.

L’idéal est de faire bouillir l’eau avant de la mélanger à la poudre. Laissez-la refroidir pour l’amener à une température de 50 °C. Secouez le tout afin que le lait soit bien homogène et laissez à nouveau refroidir à 38 °C, température corporelle de la mère. L’allaitement se fait à l’aide d’un biberon dont la tétine ne sera percée que d’un trou que le chiot agrandira de lui-même.

Une hygiène irréprochable doit être observée pour limiter les sources d’infection par le matériel. Un nettoyage à l’eau froide précédera celui à l’eau chaude. Le lait des chiots ne doit jamais être préparé à l’avance et la « tétée » ne doit pas durer plus d’un quart d’heure pour permettre une bonne assimilation. Pour les chiots gloutons, enlevez de temps en temps la tétine.

La mère a un contact étroit avec le chiot durant la tétée. Il faudra donc le maintenir au chaud et prendre soin de passer un coton humide sur la région ano-génitale pour stimuler l’élimination. À partir de 3 semaines, le lait peut être proposé dans une assiette.

La crise d’éclampsie

C’est un autre problème qui peut survenir durant la lactation. Elle se traduit par l’apparition de crises convulsives chez la mère, dues à une hypocalcémie. Les premiers symptômes se manifestent dans la troisième semaine de lactation. La femelle paraît anxieuse, gémit, respire très vite et ses membres se raidissent. Une injection de calcium doit être rapidement effectuée et une supplémentation s’impose ensuite.

En effet, la fabrication du lait nécessite, de la part de l’organisme de la femelle, beaucoup de calcium. Si l’apport n’est pas suffisant, la chienne tombe en hypocalcémie. Pour prévenir cette pathologie, on peut supplémenter la femelle dès le dernier tiers de la gestation.

La lactation de pseudo gestation ou montée de lait

La chienne présente dans les 2 mois suivants les chaleurs des modifications physiologiques et de comportement identiques à celles que l’on observe durant une gestation, alors qu’elle n’est pas gravide (pleine). Une lactation se met en place sans mise bas. La chienne doit dans ce cas être tarie par des crèmes et des comprimés.

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