Le chien peut entrer en contact avec une série de bruits susceptibles de l’effrayer : feux d’artifice, pétards, sirènes, sonnette d’entrée ou sonnerie du téléphone, petits et gros électroménagers. Chez la plupart des sujets, la pathologie n’est pas grave au point de nécessiter une thérapie comportementale ; en effet, il suffit d’éloigner l’animal lorsqu’on utilise des électroménagers, ou de lui administrer des calmants à l’occasion des fêtes avec des feux d’artifice.
Lorsqu’il est effrayé par les sirènes, on peut essayer de le tranquilliser en le caressant ou en le distrayant en jouant. Si les bruits à l’origine de la phobie sont fréquents, ou si le chien s’agite de façon excessive, on peut avoir recours à cette thérapie : on lui fait écouter un enregistrement de ce qui lui fait peur en baissant le volume, en suivant la progression conseillée pour la peur de l’orage.
On peut aussi exposer le chien au bruit pendant une brève période et à une certaine distance pour ne pas l’effrayer, puis on augmente la durée et on réduit progressivement la distance, jusqu’à ce qu’il s’habitue à ce bruit précis. Il vaut mieux toujours essayer de prévenir ces troubles comportementaux en habituant le chien, dès qu’il est chiot, aux bruits les plus communs – comme ceux des électroménagers – pour qu’il n’ait pas peur une fois adulte.
Pour soigner la phobie des coups de feu, B. L. Hart et L. L. Hart suggèrent une méthode simple et efficace. Elle consiste à habituer le chien de façon progressive, en utilisant un pistolet calibre 22 chargé à blanc et des boîtes en carton qu’il faudra insérer l’une dans l’autre, pour étouffer le bruit. Il faut organiser une série de séances de déconditionnement où l’on fait écouter au chien une dizaine de coups de feu, en enlevant une boîte toutes les trois/quatre séances.
Si le carton n’atténue pas suffisamment le coup, on peut utiliser des couvertures pour entourer les boîtes. Elles doivent être suffisamment épaisses pour que le bruit n’effraie pas l’animal, que l’on calme à l’aide de caresses et de friandises.
S’il montre des signes de nervosité lors d’un coup de feu faiblement atténué, il faut reprendre le dressage à un stade précédent, c’est-à-dire que l’on rajoute quelques boîtes que l’on avait déjà éliminées. Les chasseurs pourront utiliser cette technique pour habituer les chiens qui craignent le bruit des coups de feu. Mais attention, il vous fera beaucoup de temps et un dressage continu pour obtenir de bons résultats.