Autrefois, on pensait que la principale cause de coprophagie (le fait d'ingérer ses selles) était la carence en minéraux, due à un régime insuffisant, que le chien complétait en utilisant les substances éliminées par les selles.
Aujourd’hui, l’alimentation est beaucoup plus équilibrée et il est difficile de souffrir d’un déficit alimentaire, que l’on peut toutefois constater dans le cas d’une maladie avec vomissement ou dysenterie, comme une gastro-entérite virale ou bactériologique.
Dans la plupart des cas, le chien commence à manger ses excréments pour attirer l’attention de son maître, mais certains chiens mangent ceux du chat, parce qu’ils y trouvent d’abondantes traces de viande qui les rendent, pour ainsi dire, « appétissants ».
L’un des motifs de coprophagie est l’ennui (conséquence directe de l’isolement social). Les chiens qui vivent dans les chenils, et ceux qui passent leur journée enfermés dans un enclos, sans stimulus, s’ennuient, et certains, par réaction, mangent leurs excréments.
En présence d’une telle situation, il ne suffit pas de convaincre l’animal de ne pas le faire, mais il faut enquêter à fond pour individualiser le problème qui provoque ce comportement. La coprophagie peut aussi être une conduite naturelle. En effet, les mères, pour garder le nid propre, avalent les déjections des nouveaux nés. Lorsque les petits sont sevrés, certaines femelles conservent cette habitude en ingérant les leurs.
Quelle attitude adopter ?
Apprenez à votre chien à faire ses besoins dans un lieu prévu à cet effet, en particulier s’il vit à l’intérieur de l’habitation. La coprophagie apparaît plus facilement chez des sujets qui ne sont pas dressés, qui défèquent et urinent partout.
Dans ces cas-là, il faut enlever rapidement les déjections et nettoyer avec des produits qui masquent l’odeur (on en trouve dans le commerce, ou bien utilisez une solution à base d’eau et de vinaigre). Utilisez une punition à distance pour l’en dissuader : préparez des appâts, c’est-à-dire des selles farcies avec des substances irritantes ou piquantes (tabasco, piment fort), afin qu’en les avalant, il soit si malade qu’il renonce à les manger par la suite.
Dans le commerce aussi, il existe des produits qui, ajoutés à la nourriture, rendent le goût des selles « désagréables » (le chien ne les mange plus). On obtient le même effet en mettant quatre ou cinq gouttes d’anis dans l’alimentation. Une bonne méthode pour dissuader le chien d’agir de la sorte consiste à le distraire, quand il est en train de manger, avec un bruit fort (le son d’un sifflet) ou un jet d’eau, en le récompensant lorsqu’il renonce. Un régime hyperprotéiné semble prévenir la coprophagie.