Attitudes à adopter
L'éducation du chiot à table doit être très stricte si l’on veut éviter qu'il ne pose ses deux pattes sur la table pour finir les assiettes ou qu’il ne vous pousse le bras pendant tout le repas. Ce sont des attitudes qu’à la limite vous pouvez supporter de votre chien mais que vous ne pouvez pas faire supporter à des invités.
Le chiot sait très tôt quelle est l’importance du repas. Dès les premières heures, il se bat avec ses frères et sœurs pour obtenir une mamelle. Dans la nature ou dans les meutes de chiens, ce sont les dominants qui mangent les premiers. Les dominés les regardent manger. Il est très important que le maître ait une position dominante. Le chiot doit manger après ses maîtres et ne rien réclamer.
Les situations dans lesquelles la hiérarchie maître-animal n’est pas respectée renforcent la domination du chien, et comme le cas de figure se reproduit tous les jours le chien se sent de plus en plus sûr et de plus en plus fort. Cette position crée de nombreux problèmes relationnels avec le maître et perturbe l’éducation. Les règles de l’alimentation sont fondamentales pour l’apprentissage de la hiérarchie.
Sa gamelle
Dès l’arrivée du chiot, il faut lui attribuer une gamelle qui reste sienne. Si vous avez deux animaux, il faut deux gamelles. Évitez de prendre une assiette à vous, procurez-vous une vraie gamelle pour chien. Vous la laverez après chaque repas et la rangerez. Le chiot ne doit pas jouer avec.
Sa table, c’est par terre ! Le chiot doit manger dès le départ dans un endroit retiré. Évitez l’entrée de la cuisine. Personne ne peut alors avoir accès au réfrigérateur quand le chien mange. Ce n’est plus réellement une position de soumis ! Vous n’êtes pas non plus obligé de le faire manger à la cave. Un petit coin calme de la cuisine semble parfait. Il mange après vous, et seul !
Le deuxième service
Le chiot doit assister au repas du maître et de la famille mais doit impérativement manger après vous. Nous avons vu que l’équilibre des relations maître-chien en est la raison. Le chien ne doit pas demander de nourriture, et s’il le fait vous ne devez pas céder. Si le chiot réclame, il faut l’ignorer ou l’envoyer dans son panier.
Si vous lui donnez un « petit quelque chose » par gentillesse, vous modifiez la position hiérarchique du chiot et vous le transformez en dominant. Il faut bien sûr que tous les membres de la famille adoptent la même attitude. Celui qui cédera n’aura plus aucune autorité sur le chien. Soyez vigilant avec les enfants, à eux aussi le chien doit obéir ; cela pour éviter les accidents quand ils seront seuls avec lui.
Quand votre repas est terminé, proposez sa gamelle au chien. Agissez alors comme les dominants : partez et laissez le chien manger seul.
Temps limité
Laissez la gamelle dix à quinze minutes puis retirez-la, même s’il n’a pas fini. Vous la lui redonnerez au repas suivant. Un chien ne doit pas manger toute la journée. De toute façon, manger à heure fixe est excellent pour le transit intestinal. C’est aussi valable pour le maître ! Nous avons vu que la propreté découle aussi de la régularité des repas. Le chien comprendra rapidement qu’il doit manger sans se presser mais en un temps limité.
Intouchable ?
Non : ni le chien ni la gamelle ne doivent être intouchables pendant le repas. Beaucoup trop de maîtres considèrent normal que le chien grogne quand on touche sa gamelle ou son repas. Cela dénote une attitude de domination de la part du chien. Vous devez pouvoir lui retirer un os de la bouche. Cela permet de vous affirmer en tant que maître. Cela permet aussi de lui retirer quelque chose de dangereux de la bouche.
De plus, les enfants en bas âge profitent souvent du fait que le chien mange et ne bouge plus pour venir le caresser. Il ne faut pas que le chien se « retourne ». C’est à vous de provoquer ces situations dès le plus jeune âge en faisant exprès de lui enlever la gamelle puis de la lui rendre. Ce n’est pas du sadisme, c’est fondamental pour l’obéissance du chien. S’il grogne, ne lui rendez pas sa nourriture. Vous attendrez qu’il se calme pour lui redonner son repas.
Le menu
Il n’y a qu’un menu ! Et le même tous les jours ! Une des premières règles est de lui donner une nourriture pour chien. Autrement dit : interdisez-vous de lui servir les restes de vos repas. Si vous décidez de lui faire suivre un certain régime alimentaire (pâtées en boîte, croquettes ou alimentation traditionnelle), il ne faut plus en changer.
Certains maîtres pensent que les boîtes rendent leur chien malade. Cela est parfois uniquement dû au fait que d’habitude le chien mange de la viande et des pâtes. Son système digestif n’étant pas accoutumé aux boîtes, celles-ci « passent mal ». Si vous devez changer son régime (pour les vacances, par exemple), il faut anticiper et faire une transition sur une dizaine de jours (vous introduisez peu à peu, dans la ration habituelle, le nouvel ingrédient).
Quand vous décidez de donner un repas au chiot, s’il n’en veut pas, ne changez rien. Ou il est malade et vous le faites soigner, ou il est capricieux et il n’aura pas le dernier mot. Les maîtres espèrent, en modifiant le repas, trouver ce que le chien aime et s’en tenir là.
Mais cela va durer trois jours puis le chien va se lasser et demander à nouveau autre chose. Ne cédez pas ! Un chien peut manger toute sa vie le même menu. C’est trop souvent le maître qui se lasse pour lui !
La fin du repas
Le chien n’a besoin de rien à la fin du repas et surtout pas du sucre de votre café. Sa santé est fonction du respect de ces règles. Il ne doit rien manger entre les repas, sauf les friandises en récompense. Si vous pouvez les remplacer, de temps en temps, par des caresses, c’est encore mieux.
Le repas du chien en résumé :
A faire
- Donner un couvert personnel au chiot
- Faire manger le chien après ses maîtres
- Enlever la gamelle au bout d’un quart d’heure
- Ne pas modifier le menu
- Calculer la ration selon son poids
A ne pas faire
- Lui donner vos plats à lécher
- Lui donner des petits bouts de nourriture pendant votre repas
- Le laisser libre de manger quand il veut
- Céder à ses caprices
- Le regarder manger
- Accepter qu’il vous empêche de toucher à sa gamelle